Mathieu Slama : l’hurluberlu des plateaux télé
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C’est un visage que vous connaissez sans doute. Depuis la crise du Covid-19 et les mesures délirantes prises par notre gouvernement, Mathieu Slama trimballe sa tête de premier de la classe sur tous les plateaux. De CNews à Mediapart en passant par Radio J, l’essayiste et enseignant en communication ne repousse aucun micro tendu. Il s’est tout d’abord fait connaître pour son discours très critique envers la dangereuse pente liberticide que prenait notre société et semblait alors plein de bon sens. Mais ça, c’était avant. Depuis, le commentateur a pris la liberté de s’exprimer sur à peu près tous les sujets d’actualité et a dévoilé la mentalité d’un turbo-gauchiste de compétition.
Cérémonie d'ouverture des JO : il est où, le problème ?
On ignore si l'homme est sportif, néanmoins, Mathieu Slama se montre très inspiré par le sujet des Jeux olympiques. La cérémonie d’ouverture, notamment, lui a donné entière satisfaction. À tel point qu’il ne tolère aucune critique à l’égard des tableaux pour le moins contestables qu’il nous a été donné de voir, vendredi 26 juillet. L’homme aime le débat et la liberté, mais quand même, faut pas pousser. « Mais quel est le problème avec la "Cène" ? Où est le scandale ? La présence de personnes LGBT ? », questionne-t-il, faisant mine de ne pas voir où est le problème. « L’extrême droite hait la liberté plus que tout, et c’est pour ça qu’elle a détesté la cérémonie d’ouverture. Aussi simple que ça. »
L’extrême droite hait la liberté plus que tout et c’est pour ça qu’elle a détesté la cérémonie d’ouverture. Aussi simple que ça.
— Mathieu Slama (@MathieuSlama) July 29, 2024
C’est, en réalité, un peu plus compliqué que ça : si les trans et les drag-queens peuvent effectivement parodier et blasphémer autant qu’elles veulent sur leur temps libre, le contexte particulier d’une cérémonie olympique officielle, payée en grande partie par les impôts des Français, leur interdit certaines excentricités. La Charte olympique édictée par le CIO indique ainsi, dans son article 50, qu’« aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique ». Cette règle s’applique à tous, drag, trans ou bêtement cis-genres, comme ils disent.
Héritier lointain des penseurs de la French Theory, Mathieu Slama est un déconstructiviste. Il n’aime rien tant que ce qui détruit et rabaisse la France. C’est sans doute pour cette raison qu’il a adoré la cérémonie d’ouverture des Jeux. À l’inverse, toute idée de patriotisme le dégoûte. Cette première semaine riche en médailles françaises a d’ailleurs été une rude épreuve, pour lui. « Le nationalisme dans le sport me dérange, a-t-il déclaré, vendredi dernier. Pourquoi soutenir un sportif juste parce qu’il est de notre pays ? » C’est vrai, ça, pourquoi aimer davantage nos enfants que ceux du voisin ? Cessons cette intolérable discrimination.
Je vais être un peu rabat-joie. Mais le nationalisme dans le sport me dérange. Pourquoi soutenir un sportif juste parce qu’il est de notre pays ? #Paris2024 pic.twitter.com/coo0kmBDl0
— Mathieu Slama (@MathieuSlama) August 2, 2024
À y regarder de plus près, ce sont en fait les valeurs mêmes du sport qui posent un sérieux problème à Mathieu Slama. Les belles notions de performance, de compétition, de dépassement de soi ne lui disent rien de bon. Elles « peuvent être toxiques et abîmer profondément des vies », assure-t-il. Nourrissant peut-être un léger complexe - allez savoir-, l’essayiste ne déteste rien tant que les sports de force ou basés sur le développement musculaire. Il s’était ainsi montré très critique lorsque Emmanuel Macron s’était affiché en tenue de boxeur. « La mise en scène autour de la boxe, sport à l’imaginaire hautement viriliste, n’est pas neutre, avait-il alors commenté. C’est une vision de la masculinité profondément réactionnaire. » Il y a des sports d’extrême droite, sachez-le.
Un champion toutes catégories
Ce rapide et sommaire portrait du chevelu essayiste serait incomplet sans mention de ses anciennes déclarations, pas non plus piquées des hannetons. Il s’était notamment offert un mini-buzz en déclarant : « Le mérite n’existe pas. C’est un mensonge qui sert à justifier les inégalités et les injustices. » Plus gauchiste, tu meurs. On lui doit aussi le mémorable « L’identité de l’Europe, c’est d’être sans identité. »
Toujours cette passion de l’autodestruction, cette évidente haine de soi. Si Mathieu Slama n’existait pas, il faudrait l’inventer. Ou pas.
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36 commentaires
Qui est cet inconnu ?
A lire monsieur Slama, des pays comme les USA sont à cataloguer “d’extrême droite”, parce qu’ils n’ont pas diffusé la cérémonie d’ouverture dans son ensemble ?
Il faut de tout pour faire un monde. Dans l’uniformité on s’ennuierait. Cet hurluberlu est donc utile. Il nous déride au point de banaliser son propos.
Hurluberlu ? Certainement pas. Très attentif au vent qui souffle et prêt à se plier dans le bon sens.
« Bon chien chasse de race »…… tel père, tel fils !
La liberté c’est aussi d’avoir le droit de dire que l’ont n’a pas aimé. Quant au nationalisme dans le sport il est évident que si nos athlètes « nationaux » faisaient plus d’efforts pour que les autres aient des médailles ce serait mieux pour tous le monde !!!
Rien de bien original chez ce petit monsieur . aucun intérêt sinon celui de pouvoir accéder aux médias et faire passer son message mondialiste et gauchiste grâce au concours de chaines et médias » bien intentionnés ». Un communicant, quoi ! Comme il en existe trop parce que ce n’est pas de cela que la France a le plus besoin mais surtout de courage et de volonté politique ! Pas les scies du mondialisme et du gauchisme déjà maintes fois ressassées .
« Il faudrait l’inventer. Ou pas « …A supposer qu’il serve à quelque chose !
Pas de vacances pour les » gauchos bobos » qui veillent ! L’expectative du grand bouleversement les affole ! Il faut occuper l’espace médiatique pour poursuivre le formatage !
Je pense que son père, Alain Gérard Slama, ne doit pas être très fier du gauchisme débridé se son rejeton.
Je ne dois pas être attentif mais je découvre l’existence de ce monsieur Slama. Bon c’est fait. Il a cependant énoncé une vérité : « l’identité de l’Europe est d’être sans identité » et c’est bien la le problème. Il nous faut d’abord construire une identité européenne puis une Europe politique mais pas l’inverse.
L’Europe est avant tout une entité géographique et elle a plusieurs nations, donc plusieurs identités qu’il faudrait respecter.
De la même confession que B. Butch. Qui d’autre ?
Il est certainement un ami de l’acteur P. Katerine qui dans un ancien interview à avoué collectionner ses étrons
Et bien figurez-vous qu’a force de les écouter nous aussi