Mathieu Slama : l’hurluberlu des plateaux télé

Capture d'écran France 2
Capture d'écran France 2

C’est un visage que vous connaissez sans doute. Depuis la crise du Covid-19 et les mesures délirantes prises par notre gouvernement, Mathieu Slama trimballe sa tête de premier de la classe sur tous les plateaux. De CNews à Mediapart en passant par Radio J, l’essayiste et enseignant en communication ne repousse aucun micro tendu. Il s’est tout d’abord fait connaître pour son discours très critique envers la dangereuse pente liberticide que prenait notre société et semblait alors plein de bon sens. Mais ça, c’était avant. Depuis, le commentateur a pris la liberté de s’exprimer sur à peu près tous les sujets d’actualité et a dévoilé la mentalité d’un turbo-gauchiste de compétition.

Cérémonie d'ouverture des JO : il est où, le problème ?

On ignore si l'homme est sportif, néanmoins, Mathieu Slama se montre très inspiré par le sujet des Jeux olympiques. La cérémonie d’ouverture, notamment, lui a donné entière satisfaction. À tel point qu’il ne tolère aucune critique à l’égard des tableaux pour le moins contestables qu’il nous a été donné de voir, vendredi 26 juillet. L’homme aime le débat et la liberté, mais quand même, faut pas pousser. « Mais quel est le problème avec la "Cène" ? Où est le scandale ? La présence de personnes LGBT ? », questionne-t-il, faisant mine de ne pas voir où est le problème. « L’extrême droite hait la liberté plus que tout, et c’est pour ça qu’elle a détesté la cérémonie d’ouverture. Aussi simple que ça. »

 

 

C’est, en réalité, un peu plus compliqué que ça : si les trans et les drag-queens peuvent effectivement parodier et blasphémer autant qu’elles veulent sur leur temps libre, le contexte particulier d’une cérémonie olympique officielle, payée en grande partie par les impôts des Français, leur interdit certaines excentricités. La Charte olympique édictée par le CIO indique ainsi, dans son article 50, qu’« aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique ». Cette règle s’applique à tous, drag, trans ou bêtement cis-genres, comme ils disent.

Héritier lointain des penseurs de la French Theory, Mathieu Slama est un déconstructiviste. Il n’aime rien tant que ce qui détruit et rabaisse la France. C’est sans doute pour cette raison qu’il a adoré la cérémonie d’ouverture des Jeux. À l’inverse, toute idée de patriotisme le dégoûte. Cette première semaine riche en médailles françaises a d’ailleurs été une rude épreuve, pour lui. « Le nationalisme dans le sport me dérange, a-t-il déclaré, vendredi dernier. Pourquoi soutenir un sportif juste parce qu’il est de notre pays ? » C’est vrai, ça, pourquoi aimer davantage nos enfants que ceux du voisin ? Cessons cette intolérable discrimination.

 

 

À y regarder de plus près, ce sont en fait les valeurs mêmes du sport qui posent un sérieux problème à Mathieu Slama. Les belles notions de performance, de compétition, de dépassement de soi ne lui disent rien de bon. Elles « peuvent être toxiques et abîmer profondément des vies », assure-t-il. Nourrissant peut-être un léger complexe - allez savoir-, l’essayiste ne déteste rien tant que les sports de force ou basés sur le développement musculaire. Il s’était ainsi montré très critique lorsque Emmanuel Macron s’était affiché en tenue de boxeur. « La mise en scène autour de la boxe, sport à l’imaginaire hautement viriliste, n’est pas neutre, avait-il alors commenté. C’est une vision de la masculinité profondément réactionnaire. » Il y a des sports d’extrême droite, sachez-le.

 

Un champion toutes catégories

 

Ce rapide et sommaire portrait du chevelu essayiste serait incomplet sans mention de ses anciennes déclarations, pas non plus piquées des hannetons. Il s’était notamment offert un mini-buzz en déclarant : « Le mérite n’existe pas. C’est un mensonge qui sert à justifier les inégalités et les injustices. » Plus gauchiste, tu meurs. On lui doit aussi le mémorable « L’identité de l’Europe, c’est d’être sans identité. »

Toujours cette passion de l’autodestruction, cette évidente haine de soi. Si Mathieu Slama n’existait pas, il faudrait l’inventer. Ou pas.

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

36 commentaires

  1.  » sa tête de premier de la classe » ??? Ah bon ? bah ce n’est pas du tout le souvenir que j’ai de la tête des premiers de la classe ! je ne connais pas ce gus, et je n’ai pas l’impression que çà va manquer à ma culture générale – je ne vous dirais pas ce que m’inspire sa tête, mais si çà c’est le  » premier de la classe » alors on parle sûrement pas de la même chose – j’ignore ce qu’il dit ou pense et je doute que demain d’aucuns en ait le souvenir – bref, du vent , rien que du vent…

  2. Quand j’écrivis il y quelques heures un post pour BV pour imaginer le macron qui doit fulminer en voyant les résultats des sportifs français, je n’étais pas loin du texte ici présent.

  3. Encore un guignol dont on se passe volontiers, qui sort des mots à l’emporte pièces mais ça plaît aux internautes, on sourit comme on peu et l’on passe à autre chose, circulez y’a rien à voir….

  4. Un truc qui moquerait, tournerait en dérision, cracherait sur le judaïsme serait sans doute moins à son gout.

    • Ou quand elle se contente de « diriger »; Sachant que ,entre la bêtise et la méchanceté, on ne sait toujours pas qui fait la poule et qui fait l’oeuf: Cherchez bien et essayez de vérifier ça.

  5. Dans la lignée des Miller(empéché provisoirement),BHL,Devers , des gars si tordus qu’à la fin de leurs argumentations on se fout de la question posée. Des petits mecs de plateaux TV.

  6. Deconstructiviste dit l’article ? Il suffit de regarder sa dégaine, parfois et même souvent,je remarque que l’habit fait le moine ‘Pour ma part,une chose est certaine,je n’ai jamais écouté ce type à la radio,ni l’ai vu à la télé, ce que je lis ici me suffit le concernant.Alors je zappe la chaîne de télé ou la fréquence radio.

  7. De fait, des drags queens ont le droit de se moquer de la chrétienté. Donc, en réciproque on a le droit de se moquer des drag queens, de les singer outrancièrement, d’en rire, je pense. Bien que je n’en sois pas certain.

    • Se moquer n’est pas un droit, mais une non interdiction. Mais quand il reste une possibilité, après toutes ces atteintes à la liberté d’expression de la McRonnie, nous en faisons verbalement un droit. Après 10 ans de McRonnie, l’abolition de liberté ont et sont nombreuses (ex: C8), les français devraient être dans la rue.

    • Tout à fait mais imaginons si ces drags queens et autres spécimens auraient singé une autre religion, par exemple l’islam. Quelle aurait été la réaction de leurs fidèles !
      La religion chrétienne est dérangeante car elle met en lumière notre conscience, notre conscience du bien et du mal

  8. Lourde responsabilité des médias qui offrent une tribune à ces idiots inutiles. Autant aller interviewer mon boulanger sur la fission nucléaire ou mon garagiste sur les perspectives diplomatiques du conflit israélo-palestinien pour les 10 années à venir. Ils sont tous deux d’excellents d’artisans, mais contrairement à ce monsieur, ils ont l’intelligence d’exercer leurs talents dans leurs domaines respectifs.

  9. J’avais été agréablement surpris quand il avait critiqué les mesures liberticides prises lors du covid et puis…sans doute s’étant rendu compte qu’il déplairait au système avec ce genre de position, il s’est mis à défendre non pas la liberté mais la propagande wokiste. M. Slama confond la liberté avec la propagande. Personne ne s’oppose à ce que les personnes lgbt vivent leur vie privée comme bon leur semble mais là où le désaccord s’installe c’est quand on les prend pour exemple et qu’on promeut leur sexualité publiquement comme un dogme. Il n’est plus question de liberté, il s’agit d’un totalitarisme soft par le Bien mais aussi totalitaire que les régimes policiers. M. Slama vous défendez le totalitarisme avec le plus miteux des arguments qui consiste à dire que ce sont les autres qui n’aiment pas la liberté. Vous pratiquez l’invective, comme les docteurs de plateau, et autres chroniqueurs, au temps du covid. Vous critiquiez cela et il ne vous a pas fallu longtemps pour devenir comme eux et rejoindre leur camps comme le toutou rentre dans sa niche.

  10. Il n’y a pas plus ridicule qu’un simplet qui se prend pour un penseur…A la longue, cela devient agaçant, d’autant plus qu’il n’est pas le seul de son espèce à sévir de façon récurrente sur certains plateaux !

  11. Je vous accorde que ce personnage est très agaçant, il n’est malheureusement pas le seul. Les plateaux TV regorgent de spécialistes en tout et d’experts en expertise !

  12. Mais pourquoi diable nous parler de ce personnage insignifiant, que Macron aurait raison (mais si mais si) de classer parmi « ces gens qui ne sont rien » ?

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