Mathilde Panot, géopolitologue, nous explique le Proche-Orient
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« Vous allez nous résumer ça en deux coups de cuiller à pot » : ainsi commence un excellent sketch des Inconnus dans lequel Bernard Campan, imitant Guillaume Durand, interroge un journaliste qui explique (d’une manière hilarante) la « simplicité » du conflit à Beyrouth. Ce passage n’a malheureusement pas vieilli en plus de trente ans. Israël a été attaqué par le Hamas, puis a bombardé la bande de Gaza et s’attaque, désormais, au Hezbollah, présent au Sud-Liban ainsi que dans la banlieue sud de la capitale - Beyrouth, donc.
Mathilde Panot, députée insoumise, vient au secours de l’homme de la rue pour nous décortiquer tout ça en deux minutes (soyons honnête : en trois minutes cinquante-sept). Dans une vidéo publiée sur X, la parlementaire mélenchoniste se découvre des talents de géopolitologue. « Pas touche au Liban » : ainsi commence ce petit film remarquable. C’est d’ailleurs ainsi qu’il se termine, puisque la conclusion doit toujours rappeler l’introduction. Entre les deux, eh bien, entre les deux, il y a un peu de tout. Mathilde Panot critique l’action israélienne sur les bipeurs et les talkies-walkies du Hezbollah, oubliant que ces explosions, qui n’ont certes pas été sans dommages collatéraux, ont tout de même sévèrement clairsemé les rangs de cette organisation (que Manuel Bompard, autre insoumis, se refuse à qualifier de terroriste) et ont notamment ôté la vie à l’un des cerveaux de l’attentat du Drakkar.
Pas touche au Liban !
Stop à l'escalade militaire qui pourrait faire basculer le Proche-Orient.
Soutien total aux peuples Libanais et Palestiniens. pic.twitter.com/jhAs7UJjqc
— Mathilde Panot (@MathildePanot) September 24, 2024
Ensuite, la géopolitologue se fait experte en guidage aérien, dénonçant le fait que les frappes israéliennes n’étaient pas ciblées. Et qui est derrière tout ça ? Vous ne devinerez jamais. C’est l’extrême droite. Si si. « L’extrême droite de Netanyahou », bien sûr, mais tout de même. La députée oublie évidemment que le gouvernement de Benyamin Netanyahou est un bric-à-brac de droite (en effet) dans lequel il y a un peu de tout pour former une coalition. Un peu comme le Nouveau Front populaire, mais dans le camp d’en face, en quelque sorte. Mais bon, « extrême droite », c’est simple et clair, ça parle à tout le monde ; enfin à son public, c’est certain.
Rendez-vous est pris : « Nous ne laisserons pas ça faire » (sic), puisqu’une manif est prévue le 5 octobre. Son objectif est de mettre Netanyahou « hors d’état de nuire ». Plutôt courageux, plutôt ambitieux aussi.
Allez, assez rigolé. Il est temps que notre classe politique, et pas seulement à l’extrême gauche, prenne la pleine mesure de son ineptie et de son inculture, s’aperçoive que les schémas idéalistes et les grandes déclarations d’intention n’ont jamais permis à aucun pays d’occuper une place quelconque sur la scène internationale. Ça ira peut-être mieux après. Sans quoi, nous sommes condamnés à ces petits numéros d’indignation, à ces trépignements absurdes qui, vus par nos grands adversaires (et même par nos prétendus alliés), doivent sembler vraiment minables.
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV
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25 commentaires
La géopolitologue Panot a fait de très gros progrès depuis la dernière fois. En effet elle sait maintenant situer l’Etat d’Israël sur une carte. Encore un peu de patience, et bientôt elle saura situer également la Chine sur une carte.
Mais ce ne serait pas quelque part, de la récupération?
Tous ces incultes devraient aller vivre dans les pays ou leur électorat est majoritaire. Ils seraient très vite de retour enFrance.²En attendant, on n’en peut plus de ces politologues à la noix.
Mathilde Panot c’est la même qui, en mars dernier, ne savait pas répondre quand un journaliste lui demandait si la Palestine se situait à l’est ou à l’ouest du Jourdain. Quand on est inculte, on ne donne pas des leçons.
J’aimerai que nos charmants politologues de LFI nous donne la définition de l’extreme droite et indique point par point si leur définition s’applique au RN. Ça éclaircirai le débat.
« Il faut »… »je », « je »…vas-y, pour voir !
Chez ces gens-là, dire « l’extrême droite, c’est un réflexe pavlovien!
La politique disséquée avec humour et réalisme. Ce qui fait, notamment, l’attrait de BV. Bravo.
Imaginons un instant la disparition de l’extrême droite. A quoi, alors, les coalisés anti-RN pourraient ils bien s’occuper? A qui, alors, attribuer tous les maux de la terre? Pire, il leur faudrait argumenter pour convaincre les Français de voter pour eux et non pas n’importe quoi ou pour n’importe qui pourvu que ce ne soit pas pour la « bête immonde ». Non, pour ces gens, il faut parler tous les jours de l’interdiction possible du RN en veillant scrupuleusement à ce que ça n’arrive jamais.
Israël lutte pour sa survie….
Prenez vos jumelles dans l’autre sens….vous aurez une meilleur image !!!!
Pour ma part, le cirque permanent et les gesticulations incohérentes des députés Insoumis évoque immanquablement le regretté Muppet Show.
oui vous avez raison nous devrions les interdire d’antenne avec tout ces mensonges
Quelle commence à étudier la géographie simple avant de songer à la géopolitique, elle qui ne sait pas de quel coté du Jourdain se trouve Israël et la Palestine.
Dieu sait combien j’abhorre la politique de LFI, mais Panot est dans le juste, hélas pour ceux qui ne voudraient pas le voir.
Et le 7 octobre, elle était aussi dans le juste ?
Idem
Le pouvoir politique de ces gens là est inversement proportionnel à leur compétence.
ils ont surtout un immense pouvoir de nuisance…aucune limite et c’est quand même effrayant ce qu’ils peuvent entrainer avec eux
Future maître de conférence en école primaire des quartiers nord de Marseille.
Non non ! Vu le niveau d’endoctrinement et l’inculture c’est plutôt science po..
Non mais : arrêtez de taper sur sciences po ! A mon époque (1970) c’était une école élitique ( entrée sur concours). C’est depuis la prolifération de la « petite cour » mitterrandienne et ses copinages, puis la discrimination positive, que la dégringolade a commencé.
Vous croyez que delogu va lui laisser sa place ? ! …
C’est kif kif bourricot