Matignon et Assemblée nationale : la course aux postes est lancée !

Huit jours que les élections législatives sont passées et toujours pas de fumée blanche au-dessus de Matignon. À gauche, les candidatures se bousculent, mais aucune n’a, pour l’heure, été validée par l’ensemble du Nouveau Front populaire. Un comble, pour ces partis qui réclament depuis la dissolution la nomination d’un Premier ministre issu de leur rang. Au sein de la Macronie, même difficulté : Gabriel Attal, toujours en poste malgré sa demande de démission, peine à trouver un successeur issu des rangs de l'ex-majorité. À droite, enfin, le bal des prétendants amuse et on jure ne pas vouloir y participer. « Trop dangereux, nous glisse un député RN. Celui qui y va prend un gros risque… » Au palais Bourbon, en l’absence de majorité absolue, et même de majorité relative forte, la course au perchoir est ouverte à de nombreux candidats : chacun est persuadé de pouvoir réunir derrière son nom au moins deux blocs de ce nouvel Hémicycle tripartite.
Un Front populaire éclaté
Discussions, négociations, pressions… Le Nouveau Front populaire, arrivé en tête au soir du second tour des élections législatives, promettait d’envoyer rapidement l’un des leurs à Matignon. Mais après huit jours de tractations, les différents partis de gauche ne parviennent pas à se mettre d’accord sur un nom. Leur union, purement électorale, est aujourd’hui au bord de l’implosion. Les chefs des partis s’impatientent. Leurs lieutenants s’agacent. Au Courrier picard, François Ruffin, député purgé des Insoumis, s'exaspère : « Qu’ils choisissent le candidat à chifoumi ou à la courte paille, mais qu’ils le fassent vite ! »
En cause, des espoirs rapidement déçus. L’espace de 48 heures à peine, le nom d’Huguette Bello, présidente de La Réunion proche des Insoumis, proposé par les communistes pour entrer à Matignon, a suscité une vague d’espoir à gauche. Mais finalement, l’assentiment des socialistes n’a pas été obtenu. Retour à la case départ. Quelques jours plus tôt, l’option Boris Vallaud, patron des socialistes à l’Assemblée, semblait être mise de côté et la candidature de Jean-Luc Mélenchon était rapidement écartée.
Olivier Faure se retrouve accusé, par ses alliés du Nouveau Front populaire, de faire obstruction. L’intéressé dément et assure qu’il n’y a « aucune inquiétude » à avoir. Ce 15 juillet, La France insoumise a décidé de faire pression sur le patron du Parti socialiste en suspendant sa participation aux discussions du NFP sur un éventuel gouvernement. « Nous ne participerons à aucune discussion supplémentaire, […] tant que la candidature unique à l’Assemblée nationale ne sera pas acquise et que le vote n’aura pas eu lieu. Nous déplorons l’impasse dans laquelle le Parti socialiste a mis le NFP pour son choix de candidature à la fin de Premier ministre » déclarent-ils dans un communiqué. Mais l’heure presse. Dans moins de 48 heures, Gabriel Attal devrait bel et bien être démis de ses fonctions et Emmanuel Macron cherchera alors un nouveau candidat.
Tractations parlementaires
À l’Assemblée nationale, les tractations vont également bon train pour savoir qui aura le privilège de siéger au perchoir. Charles de Courson, député depuis 1993, a officiellement déposé sa candidature au poste de président de l’Assemblée. Le député centriste se veut être un garant des institutions. Lui qui s’était opposé à la réforme des retraites en 2023 pourrait bénéficier du soutien tacite de la gauche. Mais la Macronie ne lui a sans doute pas pardonné cet écart. Yaël Braun-Pivet est également candidate à sa propre succession. Selon Le Figaro, elle aurait eu plusieurs échanges avec le Rassemblement national afin d’établir « une entente tacite, le jour de l’élection ». La gauche crie au « déshonneur », l’intéressée dénonce une « tentative nauséabonde de nouvelle polémique ». Chez les Écologistes, Cyrielle Châtelain, la députée verte qui souhaite interdire au RN d’obtenir des postes au sein du palais Bourbon, est pressentie pour déposer sa candidature. Mais sa collègue Sandrine Rousseau a également fait savoir que le poste l’intéressait. À moins de trois jours du vote, il serait temps de se décider.
Face à toutes ces discussions et négociations de couloir, un député RN nous glisse : « Au moins, chez nous, les téléphones ne sonnent pas beaucoup, en ce moment. Ils ne veulent pas de nous dans leurs petits accords et nous ne voulons pas de petits accords pour un poste. »
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25 commentaires
Pour gagner du temps et éviter la discorde ou le crépage de chignon entre eux que cela soit pour Matignon ou pour l’Assemblée, n’existe-t-il pas un questionnaire bien conçu pour évaluer tout à la fois : charisme, QI, connaissances culturelles et religieuses de la France ?
De grâce tout mais pas Dame Rousseau , elle cancane assez sans qu’on lui en est demandé son avis , alors sur le « perchoir » quelle aubaine !!! mais évitez Mmes et Mrs les députés d’imposer un insoumis , l’ hémicycle ne doit en aucune façon devenir de « théâtre de Guignol » .
Les français ont le personnel politique qu’ils méritent. Etre capables d’élire un Macron ou un Archenault est une preuve flagrante d’immaturité. Certains pays étrangers rigolent !…..
Ce que la gauche est en train de faire pour se trouver un Premier Ministre présentable ressemble à des tractations de marchands de tapis .
Mais non, c’est plus simple, c’est le partage de territoire entre bandes mafieuses. Le révolver sur la table.
En somme, leur seule raison d’exister a été de faire barrage au RN, quel beau programme !
Jeudi, la gauche et la CGT vont manifester pour imposer un premier ministre issu du NFP, mais ils sont incapables de se mettre d’accord sur la personne pour qui ils vont défiler. Ubuesque…
Avec 76 députés, LFI a « gagné les élections et revendique Matignon, la présidence de l’Assemblée Nationale et toutes les présidences de commissions… Sinon c’est un déni de démocratie, et tout ça dirigé par Melenchon qui n’est même pas élu… Mais le fascime c’est la droite vous diront-ils…
Dans l’histoire du monde, le fascisme a toujours été de gauche n’en déplaise a certains certaines qui essayent en pure perte de faire croire qu’il est de droite.
Les Français Françaises ont la mémoire courte voir une mémoire de poisson rouge, sinon ils elles n’auraient pas voté pour cette gauche et surtout pour le parti « La France Indigeste ».
Et nous au balcon du RN ont regarde les gauchos ce battent entre eux(c’est pour moi,non c’est pour moi)Marine et Jordan souris une partie des Français n’ont pas voulu d’eux et bien qu’ils ce débrouille .
Peu importe celui ou celle qui sortira du chapeau ,on sait que ce sera un fossoyeur de plus de la France .Mais qu’il sache que les Français ne se laisseront pas enterrés vivants
Oui
Depuis le temps qu’on les enterre et qu’ils ne bronchent pas…C’est à désespérer!
Quel spectacle lamentable que de les voir se battre pour un bol de soupe ou un plat de lentilles ! Ces gens-là n’ont aucune dignité, aucun honneur ! Ils me dégoûtent.
Peut-être que macron désignera lui-même un PM et mettra fin à ce combat de « coqs ou poules »
Ce commentaire est une blague ? … Du 36ème degré ? ! … C’est macron qui a volontairement créer cette chienlit ! …
macron a reussi au moins une chose semer un chaos biblique au sein de la politique
miser sur la betise ,les ambitions demesurés de la gauche etait une bonne option
Si la jalousie, l’envie et la haine pouvaient être éliminés de l’univers, le socialisme disparaîtrait le même jour.
Gustave Le Bon
C’est Charles de Courson qu’il faut nommer comme 1er ministre, et, à l’assemblée nationale, Sébastien Chenu. Le groupe « NFP » (Naufrage de la France Prévisible) n’est qu’une chimère qui est entrain (heureusement) de disparaître sous nos yeux.
Bof. Courson présente bien, mais il est la vieille politique à papa, bien campée au centre, jouant les « sages » sans jamais décider de rien. On a entendu parler d’eux lors de la motion de censure, mais vite au dodo.
Il est vrai qu’ils sont tous complètement perchés !
Attention dans la pagaille au Perchoir à ne pas faire rentrer le grand méchant loup gaucho car là pas de motions de censure possible pour le faire partir
Et De Courson est un traître il a pactisé avec Mélenchon…
Ca sent la grosse rigolade face à une belle pagaille que Macron a cherché . Suivons attentivement la façon dont il va gérer ce grand bazar .
Le grand cirque de France risée du monde et a quelques jours des JO on découvre l’étendue des dégâts. Les plus a plaindre se sont les cocus de ces élections , les français.
Comme d’habitude! L’éolienne va se remettre « en marche »…
Il ne sait pas gérer, par nature. Il ne sait que tout casser et admirer les dégâts.