Mayotte : la remigration va-t-elle (enfin) commencer ?

L’opération Wuambushu a trois objectifs, d’après l’Intérieur : déloger les clandestins des bidonvilles et les reloger, reconduire 10.000 clandestins à la frontière (aux Comores, donc) et débusquer les criminels et délinquants qui font régner le chaos à Mayotte. « C’est sans doute le dernier le plus important », note l'eurodéputé RN André Rougé. Le référent des Outre-mer dans le parti de Jordan Bardella et Marine Le Pen pointe « le coup d’épée dans l’eau » que représentent les deux premiers objectifs, qui n’apporteront qu’une éphémère « bulle d’air » aux Mahorais. D'une certaine façon, ce n’est pas Gérald Darmanin qui le contredira, puisque ce dernier, vendredi matin, sur France Info, a martelé que « la priorité, c'est l'arrestation des bandes criminelles qui terrorisent les Français ». Un objectif louable pour un ministre de l’Intérieur qui porte un lourd bilan, avec une insécurité record en 2022 et des actes qui peinent à suivre les mots. Le criminologue Xavier Raufer est en tout cas des plus pessimistes : « Tout se déroulera sur les réseaux sociaux, je crains que rien n’advienne réellement dans le monde réel. » Et le spécialiste de la sécurité de prendre en exemple l’opération estivale contre les rodéos urbains. « Regardez Grenoble et les reste de l’actualité, les rodéos urbains continuent », soupire l’expert qui pointe une énième « opération communication ».
Le risque de l’impuissance
Si l’antenne locale du Syndicat de la magistrature, la CIMADE et la Ligue des droits de l’homme ont d’ores et déjà condamné l’opération, cette dernière risque de se frotter à une double difficulté : l’oeil paralysant de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) mais également, concernant l’expulsion de 10.000 clandestins, le refus des Comores d’accueillir leurs ressortissants expulsés. Le président de l’archipel a d’ailleurs longuement vilipendé la France, faisant écho aux propos tenus en 2019 sur RFI où il déclarait qu’il ne reconnaissait pas la préfecture de Mayotte. Une attitude logique lorsqu’on sait que les Comores revendiquent la souveraineté sur Mayotte. Azali Assoumani avait, à l’époque, déclaré : « Pour nous, Mayotte est comorienne, pour la communauté internationale et pour le droit international aussi. Il est impossible que moi, j'accepte que quelqu’un [un Comorien] qui est à Mayotte soit rapatrié dans un autre pays. » Ces propos tenus en 2019 risquent bien de refaire surface tandis que la France essaye tant bien que mal de garantir aux Mahorais le droit de le rester. « Darmanin a mis la barre à 10.000, il faudrait la mettre à 100.000, soupire André Rougé, sans quoi, tout cela risque de ne pas servir à grand-chose. »
Un gain politique de Darmanin ?
Très cyniquement, l’intérêt politique d’une telle opération aurait dû servir à faire passer la loi Immigration qu’auraient dû porter Gérald Darmanin et Olivier Dussopt mais qui a été renvoyée aux calendes grecques. L’opération a bel et bien été maintenue, néanmoins. « Ils auraient dû la renommer Opération Darmanin 2027 », grince un député de l’opposition. Coup de communication ou non, Mayotte étouffe de cette immigration comorienne incontrôlée dont le président est le premier à dire que les Comoriens sont chez eux à Mayotte… C’est d’ailleurs cela aussi, l’information qui gêne aux entournures : même le président des Comores s’essuie les pieds sur notre diplomatie.
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41 commentaires
S’il existe dans notre pays un Français qui s’imagine qu’on va expulser un seul étranger à Mayotte ,il faut l’enfermer tout
de suite ,il est irrécupérable.
Que sommes-nous allés faire dans cette galère? Qui m’explique l’intérêt de Mayotte?
Et dire que les gouvernements oeuvrent pour l’indépendance de la Nouvelle Calédonie, en faisant voter ses habitants régulièrement, probablement jusqu’à ce qu’ils disent OUI à l’indépendance;. Dommage, c’est le seul territoire d’outre-mer qui rapporte.
Les Comores comprennent 4 iles qui étaient françaises. Il y a eu un référendum leur demandant qui voulait l’indépendance et qui voulait rester français. Mayotte a choisi la France, les 3 autres iles ont préféré l’indépendance voulant sortir du » joug français colonialiste ». Maintenant, ils s’aperçoivent que le colonialisme n’était pas si mauvais et que leurs nouveaux dirigeants ne sont pas capables. Mais désolé, il fallait réfléchir avant. Il faut les renvoyer chez eux dans la magnifique indépendance .
Tant qu’on sera corseté par l’UE , son droit suprême , ses juges suprêmes , on ne pourra pas avancer dans les domaines de l’immigration et de l’islam qui va avec .
Ne pas oublier que ce problème déborde depuis longtemps déjà sur l’île de la Réunion.
Que la France se retire de Mayotte, point.
La remigration … ben voyons . Qui peut y croire ? Qu’a la France en commun avec Mayotte ? Une culture ? On se moque de nous.
Vouloir les faire partir sans leur retirer la nationalité française, relève de la galéjade. Darmanin, que de la com et de l’agitation qui coutent un max de pognon aux contribuables !
Ils viennent des autres iles qui ont voulu l’indépendance, ils ne sont pas français, donc expulsables.
De l’enfumage caractérisé, comme toujours, ou une montagne qui accouchera d’une souris. Déjà on nous annonce la couleur, les clandestins vont être relogés dans de meilleures conditions. Ensuite le gouvernement comorien ne veut pas récupérer ses ressortissants. Et enfin, les quelques-uns qui auront été renvoyés reviendront aussi vite par la prochaine pirogue.
Une seule solution, rendre l’indépendance à cette île, couper les liens financiers à sens unique et sans retour sur investissement. A n’en pas douter puisqu’ils nous le disent eux-mêmes, ces gens-là sont courageux, travailleurs et fiers de leurs libertés. Ils ont donc tout pour réussir. Simplement il leur faudra transpirer un peu, et ça je ne suis pas sûr que ça soit aussi tentant que le RSA du colonial détesté
On ne vous croit pas monsieur Darmanin.
Mayotte, c’est le modèle social (voulu par monsieur Macron) qui attend la France des villes et des campagnes.
Bonjour Montvives.Canalblog, Exact, et il n’y a pas que Macron dans le coup.
En effet, on peut ajouter les bobos, les biens pensants, journalistes, universitaires et gauchistes de tout poil, inconscients du raz de marée qui va déferler, plus Von der Leyer et toute la clique européenne progressiste et mondialiste.
Il faut les débarquer de force au Comores.
» Pour nous, Mayotte est comorienne, pour la communauté internationale et pour le droit international aussi. Il est impossible que moi, j’accepte que quelqu’un [un Comorien] qui est à Mayotte soit rapatrié dans un autre pays. » Ces propos tenus en 2019… » que font l’OTAN et Ursula von der Leyen ?
Ils sont contre cette opération de souveraineté, comme d’habitude.
donnez des aides sociales et le rsa a tous ces migrants et ils repartiront aux comores de suite !
Déloger les clandestins et les reloger (où, comment ?) ou les expulser ? Il faudrait savoir. Cette opération Darmanin ne sera qu’un coup de com. Vouloir , soi-disant, expulser 10 000 clandestins, alors que les Comores n’en veulent pas, c’est comme vider, avec une petite cuillère, une baignoire qui déborde, sans préalablement fermer le robinet. Le gouvernement français n’est même pas capable de supprimer TOTALEMENT le droit du sol à Mayotte. Darmanin ne va expulser personne puisqu’il est incapable d’expulser 20 personnes par an de la métropole. Il faudrait expulser 200 000 personnes de Mayotte ! Darmanin réduit lui-même ses ambitions : il ne faut expulser que les chefs de bandes. C’est plus convenable ! En fin de compte, on ne sait pas ce qu’il veut faire.
Pourquoi ne pas restituer cette ile aux Comores, ce que d’ailleurs ils réclamaient déjà au moment de référendum sur son rattachement à la France ? Plus besoin de rémigration.