Mediapart pleurniche sur l’acharnement policier contre les « indésirables »

Le Défenseur des droits veut « la suppression de ce terme d’indésirable » et appelle les policiers à « une réflexion ».
Capture écran Médiapart
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L’indignation des petits procureurs de Mediapart est à géométrie variable. On ne le découvre pas, mais c’est toujours agréable de constater que l’on a raison. Pas de pitié pour les politiciens visés par des demi-vérités, surtout quand ils sont de droite. Mais pour les jeunes victimes de « harcèlement policier », ce ne sont pas les violons qu’on sort, c’est carrément tout un orchestre. Partons donc, grâce à l’édition du 9 avril 2025, à la rencontre de ceux que les policiers, toujours méchants et racistes, appellent les « indésirables ».

Salah et Sidi, âgés de 20 et 22 ans, reçoivent des amendes depuis leur adolescence et cumulent à eux deux plusieurs dizaines de milliers d’euros de dettes.

Amendes à répétition : quand la police s’acharne sur les « indésirables » ‍ https://l.mediapart.fr/rIF

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— Mediapart (@mediapart.fr) 9 avril 2025 à 17:40

Qui sont-ils ? Une étude publiée le même jour et soutenue par le Défenseur des droits nous éclaire : « des jeunes hommes, racisés et précarisés », que les cruelles forces de l’ordre ciblent « pour leur présence en groupe dans les espaces publics des quartiers où ils habitent, étudient ou travaillent ». OK. On voit bien à quoi ressemblent ces groupes de jeunes gens « racisés » et « précarisés ». Deux chercheuses, Magda Boutros et Aline Daillère, ont enquêté sur ce qu’elles appellent les « contrôles-éviction », lesquels contrôles (répétés) donnent lieu à des « multiverbalisations ». En gros, pour dire tout cela sans jargon, il y a des bandes de jeunes gens issus de l’immigration qui traînent dans les rues et la police les verbalise.

Les infractions relevées par les policiers sont-elles inexistantes ? S’agit-il d’une injustice ? Pas vraiment, puisque les motifs sont bien réels : tapage, dépôt de déchets, crachats, non-port de gants sur les scooter – pour passer sous silence le motif, tellement ridicule, lui, d’« infraction sanitaire » pendant la période Covid-19. Allons donc un peu plus loin : ces jeunes gens qui traînent commettent des infractions sur la voie publique et on les verbalise pour cela. Mediapart est allé à la rencontre de Salah et Sidi, qui cumulent à eux deux plusieurs dizaines de milliers d’euros de contraventions. Et le journal d’extrême gauche de conclure que ces braves jeunes gens « se tournent vers l’économie informelle, voire illégale » pour ne pas voir leurs salaires saisis. Les pauvres.

« Indésirable », c'est pas sympa

Mais, au juste, s’ils sont verbalisés pour des infractions qu’ils commettent, s’ils rendent la vie des riverains impossible, s’ils ne paient pas leurs amendes, s’ils récidivent et se tournent vers l’illégalité, ne peut-on pas, à bon droit, les qualifier d’« indésirables » ? Ca paraît tout de même relativement justifié, dans ce cas précis. Peut-être la police arrêterait-elle de les verbaliser s’ils arrêtaient de cracher par terre, jeter leurs déchets dans la rue, faire du bruit à toute heure, etc. ? Peut-être devraient-ils essayer de respecter la loi, juste pour voir. Alors, la méchante police arrêterait peut-être de leur coller des amendes. La Défenseuse (sic) des droits (pour reprendre la formulation de Mediapart) Claire Hédon demande « la suppression de ce terme d’indésirable » et appelle les policiers à « une réflexion ». Une réponse molle et sans avenir à un phénomène pénible que nous constatons tous. Fera-t-on cesser les attroupements en les renommant d’une manière plus sympa ?

Bref, une fois de plus, l’organe officiel de la bien-pensance, en appui du monde universitaire, des défenseurs des droits (mais pas ceux des gens ordinaires) et tutti quanti, a une solution toute trouvée : laissons les attroupements se former, les tapages se multiplier, et, en cassant le thermomètre, on ne s’apercevra plus de rien. Peut-être des « chercheurs » pourraient-ils signaler à Mme Hédon le cas du magazine Frontières, accrédité auprès de l’Assemblée nationale mais expulsé comme « indésirable » par des députés fichés S, avant d’être accusé de tous les maux par une présidente de l’Hémicycle décidément nulle. Ca, c’est de l’acharnement, du vrai, et ça, ça mérite d’être défendu.

Picture of Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

33 commentaires

  1. Les inversions de situations sont monaie courante chez les médias sectaires et cette gauche caviar . L’effet Meute des députés LFI à l’assemblée nationale ou des voyous délinquants en toutes circonstances reste impuni . alors pour se donner bonne conscience on fait semblant d’être indigné pour masquer son manque d autorité mais les indésirables à l’A.N et les voyous ne sont sanctionnés que verbalement.il faut bien protéger un électorat minoritaire pour avoir un contre pouvoir sous la main . c’est ce qui s’est passé pendant des décennies que maintenant l’on ne peut plus contrôler.

  2. On plonge irrémédiablement vers un néant suivant un jour favoriser l’émergence de milices populaires qui remplaceront la police. Si c’est cela que la gauche cherche elle va créer le chaos. Mais n’y sommes nous pas déjà.

    • Je viens de recevoir un PV pour excès de vitesse à 7h12 un matin où j’étais tout seul sur la route, flashé à 93 retenu pour 90, 45€ facilement gagné par ce parasite inutile qu’est devenu l’état français,et Mediapart voudrait que je plaigne ces multirécidivistes d’infractions ? Qui a été le plus dangereux et nuisible, eux ou moi ?

  3. Toute la rigueur de la loi pour Marine le Pen, jusqu’à lui imputer un « risque de récidive », et tout le minimum possible pour les voyous récidivistes. En mathématiques, en ajoutant un très petit nombre de nombreuses fois, on risque d’obtenir un résultat non négligeable. C’est pourquoi les multirécidivistes finissent souvent en prison, aux dépens bien sûr, de nombreuses victimes, qui, elles, sont sacrifiées pour le confort intellectuel de certains.

  4. A la place de la défenseuse des droits , nommons la défenseure des devoirs .
    Les députés lfi du 93 , ont demandé la suppression du report au préfet par les patrouilles de police des étrangers pris en infraction sur la voie publique.
    Notons que semblable , mesure a été supprimée par le tribunal administratif de la loire Atlantique.

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