[MEDIAS] Attentat djihadiste déjoué : un coup des « Nordistes » ?

Le coup de filet a sans doute permis d’éviter un bain de sang. En milieu de semaine dernière, trois jeunes gens ont été interpellés dans le nord de la France. Ils sont suspectés d'avoir fomenté un projet d'attentat dans un lieu public, comme l'a révélé le parquet, ce dimanche 6 avril. Arrêté au sein de son foyer pour jeunes adultes à Dunkerque, le principal accusé avait été dénoncé, la veille, par un proche qui redoutait un « passage à l'acte violent et imminent ». Une information judiciaire a été ouverte, notamment du chef de « participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un crime d’atteinte aux personnes ». Le principal suspect et son ami lui ayant remis une arme factice ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Le troisième larron a été placé sous contrôle judiciaire et mis en examen pour des faits de « non-dénonciation d’un crime terroriste ».
ALERTE INFO
Nord: trois personnes mises en examen après un projet d'attentathttps://t.co/dHkirOVMrK pic.twitter.com/JaaqGCPmhI— BFMTV (@BFMTV) April 6, 2025
Que sait-on de ces trois individus ? Bien peu. Selon les médias, leur jeune âge serait leur principale caractéristique. Il semblerait, aussi, que leur ancrage régional soit très significatif : les mis en cause seraient, ainsi, des « originaires du Nord » (BFM TV), des « Dunkerquois » (RTL), des « Nordistes » (Le Parisien). De gentils petits ch’tis, adeptes de gaufres, de maroilles et de bière lilloise, en somme…
Le profil classique
Si aucun média consulté n’a osé employer le terme « musulmans » pour décrire les suspects, les internautes, eux, ne s’en sont pas laissé compter. « Comme d'habitude, P. R. [cheffe du service Police-Justice à BFM TV, NDLR] est incapable de préciser que ce sont des islamistes », note un twittos averti. « Des électeurs LFI ? », interroge un autre. « C'est pas ça, l'islam. Ça y ressemble... mais c'est pas ça », ironise un troisième.
Tout semble, en effet, pointer vers la piste d’apprentis terroristes au profil davantage sudiste que « nordiste ». Le principal mis en cause était très actif sur les réseaux sociaux où il consultait de nombreuses vidéos de propagande islamiste et appelait ses followers à faire le djihad. Il était, par ailleurs, déjà connu des services du renseignement territorial pour des menaces proférées envers Mila, cette toute jeune femme qui avait subi une vague de haine sans précédent en 2020, après avoir critiqué l’islam sur Instagram. Lors d'une perquisition, un gilet explosif et une lettre d’allégeance à l'État islamique ont été retrouvés.
Le second individu placé en détention est soupçonné d'avoir eu un rôle non négligeable dans le projet d'attentat. Il aurait, notamment, fourni une arme factice. « Mon client n'est pas radicalisé et n'épouse aucune thèse jihadiste », a néanmoins assuré son avocat, sur RTL, estimant que « l'infraction d'association de malfaiteurs terroriste manque de rigueur juridique ».
Les fameux "Nordistes" qui veulent tuer des kouffars https://t.co/SKK96r5xMj pic.twitter.com/g4Pt2YhfIh
— Le Lapin du Futur (@LeLapinDuFutur) April 6, 2025
Comme si tout cela ne suffisait pas, les cibles du projet d’attentat en disent également long sur l’idéologie à l’œuvre, bien loin des préoccupations habituelles des jeunes « Dunkerquois ». Le principal mis en cause avait pour modèle le massacre du Bataclan et envisageait, semble-t-il, de s’en prendre à un restaurant, une boîte de nuit ou un lieu fréquenté par la communauté juive. L’idée était de « se faire exploser dans un lieu public afin de faire un maximum de victimes », relate Le Figaro. Ces dernières étaient d’ailleurs clairement identifiées : les « kouffars ».
Une manipulation médiatique
Qu’avaient donc ces trois jeunes gens de « nordiste » ? Rien, sans doute, si ce n’est leur zone d’habitation. Mais tous les moyens sont bons pour occulter l’origine étrangère du terrorisme. Les médias mentent par omission sur l’identité réelle des djihadistes et tentent de faire croire qu’il s’agit de citoyens lambda, de petits gars bien de chez nous. « Sur les 30 derniers terroristes confondus pour des actes commis sur notre sol, 22 étaient français, 8 seulement étrangers », pérorait Le Monde, en 2020, persuadé de tenir là un argument massue. Mais ce que le quotidien ne précisait pas, c’est que ces « Français » se prénommaient Youssef, Hanane, Chérif, Khamzat, Radouane, Karim ou encore Ziyed et étaient, bien évidemment, issus de l’immigration. Le 28 mai 2021, encore, après un nouvel attentat djihadiste à La Chapelle-sur-Erdre, le ministre de l’Intérieur se précipitait devant les caméras pour affirmer que le forcené était bien « un Français né en France ». En clair : aucun rapport avec l’immigration ; circulez, y a rien à voir. Sauf que l’homme ne se prénommait ni Mathieu, ni Nicolas, mais Ndiaga.
Indifférents aux contorsions sémantiques de journaux qui continuent de nier l’évidence et affirment encore que le lien entre terrorisme et immigration est « ténu », les chiffres, eux, ne mentent pas : comme le rappelle le géopolitologue Alexandre del Valle, depuis 2012, 92,5 % des terroristes qui sont passés à l'acte en France sont soit étrangers soit d’origine étrangère. CQFD !

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7 commentaires
Tout est dit !
Toujours la même rengaine qui consiste à ne pas voir ce que l’on voit.
Avec autant de déni, ça finira par être violent.
Bonne soirée ;)
Un gilet explosif? Made in l’État Islamique? Quelle singulière civilisation qui mène ses enfants au suicide. Fanatisés à ce point-là! Quel sorte de dieu pourrait vouloir ça? Il a bon dos Allah.
Déchus de la nationalité française eux et leurs familles , expulsés et interdit de territoire français à vie . Celà vaut pour tous ceux qui commettent des crimes , des attaques , des dégradations de biens , tous ceux qui ne respectent pas les lois .
Les allemands pragmatiques veulent mettre en place pour les binationaux terroristes, antisémites.
Le document en question, intitulé « loi sur la citoyenneté », précise que les autorités allemandes souhaitent examiner la possibilité juridique de retirer la nationalité aux personnes reconnues coupables d’actes extrémistes, ou qui appellent à la destruction de « l’ordre démocratique » (la charia est visée). Cette mesure viserait exclusivement les personnes possédant une double nationalité, afin d’éviter toute création d’apatrides, ce qui serait contraire au droit international.
Le média cnews donne le prénom du principal mis en cause.
Effectivement : mourad
Si les trois individus sont nés dans le département du Nord, voire à Dunkerque cela fait effectivement des nordistes , voire des Dunkerquois.. .Nordiste et Dunkerquois par… la géographie. En un mot comme en cent, si les « journalistes » à la prudence de Sioux, avaient pu établir le moindre lien avec l’extrême droite, le RN, très fort dans le Nord ou Reconquête, ils n’auraient pas tourné autour du pot! Ils auraient dégoisé en long, en large, de travers voire en profondeur, et fait des tonnes et appelé Bompard, Mélenchon et les LFIstes de toute frange secte et obédience à la rescousse!
Cela dit, les médias qui font semblant d’informer en tentant de mésinformer, abusent de moins en moins de monde! Leur combat contre l’extrême droite « factieuse », dixit Mélenchon la prise de s guerre des islamistes, est celui d’un Don Quichotte défiant les moulins à vent!
J’avoue que je ne plaçais pas Dunkerque autant au sud. Peut-être un effet du réchauffement climatique …? De quoi nous faire perdre le nord. Bravo à nos services de renseignement et de police, qui ont permis de sauver de nombreuses vies, n’en déplaise à lfi.