[MEDIAS] Vénissieux : le silence médiatique face au racisme intercommunautaire

Une vidéo d’une grande violence. Lundi 24 mars, un adolescent a été passé à tabac à la sortie de son collège, à Vénissieux. Alors qu’il était venu chercher sa sœur, le collégien a été pris à partie par d’autres élèves qui ont filmé la scène. On y voit le malheureux frappé à coups de poing, de tête et de genou, sous une pluie d’insultes. Une plainte a été déposée et une enquête a été ouverte par les autorités.
« Mon frère est régulièrement insulté de singe et de s*le noir par des élèves d’origine maghrébine » : À Vénissieux (69), un élève harcelé et frappé à la sortie du collège, une vidéo choquante publiée
https://t.co/hET0AHICuz pic.twitter.com/BGAp9iNjXW— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) March 27, 2025
Immédiatement, de nombreux observateurs ont noté la dimension interraciale de l’agression. Il se trouve, en effet, que la victime est noire, tandis que ses agresseurs semblent être tous d’origine maghrébine. « Mon frère est régulièrement insulté de singe (sic) et de sale Noir par ces élèves d’origine maghrébine », a d’ailleurs dénoncé l’une des sœurs du collégien, sur le réseau social Snapchat, selon Le Figaro et Actu Lyon. « Ce n’est pas la première fois que j’interpelle le directeur du collège contre le harcèlement scolaire et les agressions répétées de certains élèves d’origine maghrébine contre mon fils en raison de sa couleur de la peau », a également confié son père.
Un racisme que certains préfèrent ne pas voir
Mais si la vidéo a largement tourné sur les réseaux sociaux, suscitant notamment l’indignation au sein des communautés originaires d’Afrique noire, elle n’a visiblement pas attiré l’attention de tous les médias. Le Monde, Libération ou encore France Info n’ont pas jugé nécessaire de la relayer auprès de leurs lecteurs. Il faut croire que le racisme est un bon sujet à traiter, mais à condition d’avoir des Blancs à blâmer… À titre de comparaison, il est intéressant d’observer qu’en 2024, ces trois mêmes médias s’étaient passionnés pour le cas de Divine, une militante communiste qui se disait victime du racisme de ses voisins blancs, par ailleurs sympathisants du RN. Aucun coup n’avait été porté, les faits étaient cent fois moins graves que dans l’affaire de Vénissieux, mais Le Monde, Libération et France Info n’avaient pas manqué d’y consacrer plusieurs articles chacun.
Passé sous silence par les médias de gauche, le racisme intercommunautaire mérite pourtant d’être dénoncé. Il profite de son impunité pour se déployer en toute décomplexion, par exemple sur les réseaux sociaux, notamment à chaque match de foot opposant une équipe maghrébine à une équipe africaine. Il faut que les faits soient particulièrement graves et choquants pour que l’espace médiatique consente enfin à hausser le ton. Ce fut le cas en 2021, à Cergy, lorsqu’un certain Mourad D. fut interpellé après avoir frappé jusqu’au sang un livreur, en couvrant d'insultes racistes particulièrement humiliantes la femme qui filmait la scène.
« Nous, les Algériens, on vous a vendu comme du bétail pendant 800 ans » : à #Cergy, la communauté noire se révolte contre des propos racistes et des violences à l'égard de l'un d'entre eux : la guerre des communautés a commencé et on ne fait rien ! pic.twitter.com/9FHotF8BWM
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) May 31, 2021
Six semaines plus tard, cet homme de 24 ans avait comparu devant le tribunal correctionnel de Pontoise pour « violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours, à raison de l'appartenance à une ethnie, nation, race ou religion », « injure publique à raison de l'ethnie, la nation, la race ou la religion » et « apologie de crime contre l'humanité ». À l’issue de quatre heures d'audience, il avait écopé de deux ans de prison.
Un racisme bien ancré
Tandis que les réseaux fréristes tentent de faire croire à une « oumma » parfaitement solidaire et indivisible, le racisme existant entre Maghrébins et Subsahariens est une réalité largement établie. L’anthropologue franco-sénégalais Tidiane N’Diaye en a fait le sujet de son livre, Le Génocide voilé (Gallimard), dans lequel il interroge l’étrange tabou existant sur la question de la traite des Noirs d’Afrique par le monde arabo-musulman. Une traite qui a concerné 17 millions de victimes tuées, castrées ou asservies et qui a perduré depuis sans discontinuer, de l’antique Nubie au Darfour contemporain. Aujourd’hui, encore, le pacte virtuel conclu entre Maghrébins et Subsahariens relève de la fable. « [Le panafricanisme] est une utopie, poursuivait Tidiane N’Diaye en 2017. Dans l’inconscient des Maghrébins, cette histoire a laissé tellement de traces que, pour eux, un "Nègre" reste un esclave. Ils ne peuvent pas concevoir de Noirs chez eux. Regardons ce qui se passe en Mauritanie ou au Mali, où les Touaregs du Nord n’accepteront jamais un pouvoir noir. »
Si elle reste taboue à gauche, cette mésentente ancestrale est toujours d’actualité. Elle s’illustre, par exemple, en Algérie, où un traitement inhumain est réservé aux migrants d’Afrique subsaharienne, et jusque dans les collèges de la banlieue lyonnaise, où des garçons noirs sont martyrisés par leurs petits camarades racisés.

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12 commentaires
J’étais au courant de l’esclavage séculaire des noirs par les arabes pendant des siècles et je connais des algériens sympathiques, mais qui disent que c’est un mensonge. Un très beau film italien de 2009 en 2 épisodes » Bakhita de l’esclavage à la sainteté « , réédité par la société de production et diffusion audiovisuelle chrétienne SAJE, rend un remarquable hommage à une sainte soudanaise convertie au catholicisme. Elle fut vendue à 9 ans par des noirs soudanais en 1878 à différents propriétaires jusqu’à être finalement vendue au consul d’Italie à Khartoum. C’est grâce à lui, qu’emmenée en Italie elle échappe à l’esclavage.
Savoir qu’aujourd’hui encore en France, se développe un racisme et un mépris intercommunautaire de collégiens maghrébins envers des camarades noirs est consternant !
Les médias qui le cachent, n’ont aucune leçon de morale à donner à qui que ce soit. A force d’avoir combattu la morale, le christianisme, les repères, tous les anticléricaux ont une large part de responsabilité, que l’on doit beaucoup à la gauche.
Nous ne devons pas tomber dans le piège de la colère ou de haine que l’on nous tend. Ces jeunes élevés dans des haines ancestrales et peu cultivés sont très à plaindre. L’éducation nationale a aussi sa part de responsabilité, en encourageant les élèves de l’immigration post-coloniale à considérer la France comme une coupable raciste et dominatrice. Au lieu de faire perdre du temps aux enseignants et sacrifier la santé et l’avenir de nos enfants en leur enseignant la théorie du genre, la sexualité pornographique, le transformisme, la repentance et la stigmatisation des méchants blancs, les » pédagogues » organisant les programmes feraient bien de s’activer à résoudre ces problèmes de tensions et de divisions qui touchent même nos enfants !
Un point fondamental est d’apprendre à nos enfants et c’est en premier le rôle des parents, à ne jamais haïr autrui, quelle qu’en soit la raison. Il faut aussi que l’on mette sur le même plan tous les racismes y compris le racisme anti-blanc. On doit répéter tous les jours, aux adultes et aux enfants, qu’il faut se méfier particulièrement de ceux qui cherchent à les diviser pour pouvoir mieux régner sur eux.
Les médias et les politiques qui refusent de voir le racisme dans notre société – pourtant éclatant ! – montrent ainsi leur propre racisme. Le racisme et l’esclavage des noirs par la culture arabe a duré depuis toujours (il paraît que ça existerait encore aujourd’hui). Ne pas le dénoncer est une complicité de racisme.
Quant à la France, je suis heureux et fier que mon pays ait été le premier, à ma connaissance, à abolir le racisme sur son sol, en 1315 par le roi Louis X.
Dans certaine culture arabo-musulmane le noir est l’abid, l’esclave. Mais j’ai constaté lors de mon séjour dans le bidonville de Dakar, il y a cinquante ans, qu’il existe en Afrique un racisme des Noirs contre ceux qui ont la peau plus noire qu’eux. c’est une réalité, je l’ai vue de mes yeux.
Les pires racistes ne sont peut-être pas ceux que l’on peux penser. Parfois les communautés noirs et arabes sont plus ou moins en conflits ouverts. La France de 98 (blanc, black, beur) est une illusion totale.
Oui
Curieusement BV avait parlé de cette agression y 3 jours.
Mais omis de parler du caractère raciste de cette affaire.
Comme Jean Kast le précise clairement dans son article, le rôle joué par les médias de gauche dans cette affaire est énorme, comme dans toutes les autres affaires impliquant des racailles racisées. Sans cette manipulation de l’opinion, ces violences quotidiennes seraient réprimées sans arrières pensées et deviendraient de simples et rares faits divers.
Le silence des médias face au racisme intercommunautaire? L’explication, du moins à mes yeux, est simple: depuis plus de 40 ans, les « Touche pas à mon pote » nous ont bassiné comme quoi les blancs étaient les racistes et les « diversitaires » les victimes de ce racisme! A Vénissieux, le logiciel qui a fonctionné depuis plus de 40 ans à subi un bug majeur! Des potes issus du Maghreb insultent et harcèlent ouvertement des potes à la peau noire, document vidéo à l' »appui!! Je n’ai aucune once de sympathie pour la gauche et ses lubies, mais, je comprends sans mal le silence des torquemada, qui ont colonisé les médias ,de l’anti racisme à sens unique et inique! Même si je comprends parfaitement ce silence embarrassé, il faudra à chaque occasion, rappeler aux militants gauchistes de toute obédience sur le sujet! Il faut leur mettre le nez sur i’escroquerie intellectuelle qu’il est soutenu depuis plus de 40 ans!
Le réel, toujours le réel.
Eh oui la traite des noirs et le racisme continuent au XXIéme siècle , même en France, c’est cela la société multiculturelle qu’on veut nous imposer et ce merveilleux « vivre ensemble » !
Ce racisme provenant des personnes d’origine maghrébine n’est pas nouveau et je l’ai observé déjà il y a une vingtaine d’années au collège. D’ailleurs Rachel Keke elle-même aurait mis sur ses réseaux sociaux qu' »il n’y a pas plus raciste qu’un algérien » avant de supprimer la publication lors de sa candidature sous la bannière LFI. Que ceux qui disent que l’extrême droite grossit ce fait divers et fait de la récupération, en réalité ils sont frustrés de ne pas jamais trouver de vidéos d’agression racistes commises par des blancs.
Petit à petit, des vérités apparaissent.
Certains maghrébins et plus particulièrement les Algériens, ces victimes perpétuelles, devraient balayer devant leur porte.