Mégenrer : attention, ça coûte cher !
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Qui n'a jamais fait la bourde en donnant du « monsieur » à une dame, ou inversement ? Ce qui, avant, relevait de la simple étourderie vite absoute avec les excuses du gaffeur devient, sous régime woke, le péché de « mégenrage » très lourdement sanctionné. La preuve avec l'Anglais Joshua Sutcliffe, qui en a perdu son job.
Et de nos jours un prof peut se faire virer pour mégenrage… pic.twitter.com/XLvnaR0zuV
— Pierre Vabres (moi/je) (@pierrevabres) May 23, 2023
Pour avoir félicité ses élèves d'un « "bien joué les filles" alors qu'un garçon transgenre était dans le lot », ce jeune enseignant de 33 ans est empêché d'exercer son métier pour « mégenrage » par la Teaching Regulation Agency (agence de régulation pédagogique). Une première au Royaume-Uni. Le lourd passif du « délinquant » ne l'a pas aidé. Doublement coupable car il s'était, dans le passé, ouvert auprès de ses élèves sur son opposition au mariage gay et regrettait que « les hommes ne soient plus assez masculins aujourd'hui ». Ainsi, le système répressif se met en place et la France - qui, à son tour, avec quelques années de retard, connaît la même vague de contagion du phénomène trans - n'échappe pas au phénomène.
Le mégenrage tel que défini par nos associations militantes est une notion complexe, subtile et élastique : « Nombreuses sont les personnes qui ont fait l’amalgame, peut-être involontaire, entre corps et identité de genre. Ainsi, l’une des formes les plus courantes de mégenrage est l’utilisation de pronoms binaires pour une personne non binaire ou transgenre. L'usage du "il" ou "elle" est donc à proscrire. L’une des plus importantes et douloureuses formes de mégenrage, c’est l’esprit public genré, qui ne respecte pas ceux qui sortent de ce système binaire. Les formulations madame, monsieur, sont également une manière de mégenrer autrui. »
« Pour comprendre la problématique de ces personnes, en tant que cis, il est primordial d’intégrer le fait que le corps ne fait pas le genre. »
D'où l'invention du prénom « iel » (entré dans le dictionnaire) censé être utilisé pour désigner ces « 22 % de Français entre 18 et 30 ans [qui] ne se sentent ni homme ni femme », les « gender fluid ».
22% des français entre 18 et 30 ans ne se sentent ni homme ni femme. Ils se disent neutres, genderfluid, a-genres, ou non-binaires. Alors tendance éphémère ou mutation profonde de notre société ?
"Ni fille, ni garçon : enquête sur un nouveau genre"
Dimanche à 21h05 sur M6 pic.twitter.com/jeiejqpgZ7— Zone Interdite (@ZoneInterdite) January 7, 2021
À ce sujet — Iel était une fois…
Et les pouvoirs publics sont très sourcilleux sur le sujet. Parce qu'il est « impératif de créer un environnement inclusif qui respecte les sensibilités des personnes trans » dans toutes les sphères de la société, la DILCRAT (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT) édicte les règles de bonne conduite : employeurs, administration (parmi lesquelles l'armée) et écoles sont tenus « d'employer les pronoms indiqués par la personne afin de respecter son identité de genre, d'adapter la civilité, d'accepter la demande de suppression de la mention de son sexe » et de mettre vestiaires, dortoirs et toilettes mixtes ou dans le genre souhaité à disposition… Sous peine de « discrimination sur le fondement de l'identité de genre », délit réprimé par le Code pénal (article 225-1 à 225-4) et puni jusqu'à 45.000 euros d'amende et trois ans d'emprisonnement. Le tout sous étroite surveillance du Défenseur des droits qui assimile « le fait de mégenrer délibérément à l'oral ou à l'écrit un.e employé.e trans » à du harcèlement moral (décision du 28 mars 2012).
À l'école, les règles sont encore plus claires : pour l'Éducation nationale, conformément à la circulaire Blanquer, « refuser le prénom d’usage d’une personne trans et/ou refuser d’utiliser les pronoms/accords correspondant à son identité » est un exemple « d’agissement LGBTphobe ». Ce qui, en conclut l'association militante pro-trans Chrysalide, permet logiquement « d'agir contre le personnel éducatif et administratif » récalcitrant.
Plus inquiétant pour les familles : « Si les parents persistent à refuser les désirs de leur enfant, il est important de réaliser qu’il/elle est potentiellement en danger au sein de sa famille et que ce refus témoigne uniquement d’une partie des violences dont il/elle peut être victime. L’établissement scolaire est autorisé à transmettre une information pour situation préoccupante afin qu’une évaluation soit faite et que le juge des enfants soit saisi en cas de danger avéré » (art. L226-2-1 du Code de l’action sociale et des familles), précise l'association Chrysalide, qui s'appuie sur la circulaire Blanquer (&2 a). Nous n'en sommes pas encore au cas de ce père canadien condamné à six mois de prison pour mégenrage parce qu'il refusait la transition de sa fille, mais ça commence à y ressembler.
Cette pensée woke construit décidément un monde étouffant, liberticide et répressif. Une éclaircie, cependant : Twitter, immédiatement brocardé par le lobby trans, a annoncé au mois d'avril assouplir ses règles sur la censure concernant notamment le « mégenrage ». Serait-ce que la coupe est pleine ?
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51 commentaires
J’ai cru sur le moment qu’il s’agissait d’une nouvelle édition chez les poupées Barbie.
Ce professeur anglais retrouvera très vite un job encore mieux payé dans un établissement privé.
Encore un électeur perdu pour le Labour (socialo), bien laissé tombé par sa hiérarchie wokisée !
Pourquoi la Société prend au sérieux tous ces malades du sexe ?
La perte du souci collectif (dans sa diversité), au profit de la valorisation permanente des revendications individualistes (se regroupant en tribus) nous mène tout-droit à ce genre (sans jeu de mots) d’impasse. On ne cherche plus aujourd’hui à construire du collectif (codes, langages, repères, communs) mais plutôt à exhiber son moi. Résultat: les individus réclament une langue qui témoigne de leur sensibilité exacerbée: une langue pour chaque couleur de peau, pour chaque orientation sexuelle, pour chaque goût alimentaire, pour chaque conception des voyages, etc. Pendant que d’autres pays construisent leur collectif national en oubliant les narcissismes personnels (par exemple: la Chine), l’Occident se perd dans les égos sur-gonflés. On peut vite deviner quelle langue va s’imposer, et laquelle va disparaître. Et après les langues….
Je suis d’accord avec vous, mais… la Chine en fait trop. Aucun Chinois n’a le droit d’avoir sa propre pensée.
Il n’y a pas besoin d’un Parti Communiste pour que les gens (en Asie plus globalement) pensent d’abord Collectif avant de penser Moi. On peut ne pas aimer cette façon de vivre ensemble, évidemment: mais c’est un constat. En Occident nous faisons le pari de l’individu et de ses revendications (parfois narcissiques) : nous avons le déroulement logique de notre parti-pris, voire de notre pari-pris.
Les zélites soutiennent et aident ces mouvements subversifs de notre société !
Peut-être que pour simplifier la chose devriont nous nous appeler par un numéro de matricule…
Il faut ce souvenir que notre roitelet à prôné l’inversion des valeurs et depuis tout est remis en cause sur tous les plans, grâce au covid les moutons suivent…
Voila comment une civilisation disparait en laissant faire ces idiots qui font la propagande pour cette imbécilité qui est la pensé wock
Le SOLEIL se couche à l’ Ouest . Il le prouve tous les jours … d’autant qu’ il ne s ‘ y lève plus vraiment non plus … que pour une poignée d’ Êtres qui ont gardé leur Lumière Intérieure . Un quart contre trois quarts , doit correspondre à peu près à la proportion de la minorité vraiment vivante . De toutes façons , « Seul le metteur en scène , connaît le sens du film » a dit un jour Satiajit Rai … Confiance et Patience : tout à un fin ici- bas . C’est parfois une pensée qui sauve .
Tout ceci n’a rien d’absurde au fonds
Pourquoi Soros, entre autre, finance t il le mouvement LGBT depuis des années. ?
Et le forum économique mondial avec schwab et son grand reset ?
Réagirons nous ? Où élirons nous encore un Macron ?
Mégenrés, je dirais plutôt Dérangés !! une personne qui a une verge est un homme et une personne qui a une vulve est une femme , c’est la nature !! ils font ce qu’ils veulent avec leurs sexes , mais qu’ils arrêtent d’emm….r le monde !!
L’Union Soviétique, indépendemment de son idéologie totalitaire autant que concentrationnaire, permettait, en Europe Occidentale, des plaisanteries de toutes natures, qui ne dissimulaient pas les périls qu’elle représentait. Mais, au moins, le rire était là.
Nous allons regretter l’Union Soviétique car, le totalitarisme « woke » s’applique en Europe Occidentale, et cette fois, nous ne pouvons plus plaisanter sur et grâce à elle, sous peine de mort sociale.
Opposer le délire marxiste-léniniste au délire woke peut paraître surprenant, mais la surprise disparaît aussitôt qu’on saisit le caractère au moins pareillement totalitaire, sinon plus, du deuxième au regard du premier.
Ces personnes doivent être vraiment mal dans leur tête !!!! Ce n est pas une raison pour essayer d’influencer des jeunes naïfs….
Astérix nous dirait qu’ils sont fout ces woke!
La justice (si on peut l’appeler ainsi) n’aurait-elle pas d’autres sujets à traiter en ces périodes de violences ?
Mais j’enrage De voir tant de débilité au pouvoir
Que dire ? « Cellezésseux ? » « Iels ? » pour ne pas « blesser » ces pauvres âmes…ou, carrément, se taire ? N’est-ce d’ailleurs pas cela que les « cancelleurs » recherchent, avant, en définitive, « l’endlösung » ?
D’où sortent-ils ce sondage 22% des 18:30 ans qui ne se sentiraient ni fille ni garçon? Personnellement je n’en ai croisé aucun.