Mélanie Fortier : un bug qui fait le buzz, en toute bienveillance bien sûr !
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Elle fait le buzz, Mélanie. Mélanie Fortier, c’est cette étudiante en langues étrangères et en communication internationale, conseillère régionale RN en Bourgogne-Franche-Comté et candidate aux législatives de la deuxième circonscription de Côte-d’Or.
Invitée de France 3 Bourgogne, dimanche dernier, pour le lancement de sa campagne, elle a connu, pour sa « première télé », quelques difficultés. Verbatim : à la question posée par la journaliste Elsa Bezin, « Quel service public vous souhaitez au RN Mélanie Fortier ? Quelle politique là-dessus ? », la jeune élue a séché, expliquant ne pas comprendre la question. Celle-ci est alors réitérée : « Quelle est votre politique en matière de service public ? Qu’est-ce que vous voulez au RN, quelle est votre position ? » Nouveau blanc, la journaliste insiste, puis passe à autre chose après avoir affirmé que « ce n’est pas une question piège ».
Sauf que ce n’était pas une question tout court. L’insistance de la journaliste qui, voyant la candidate intimidée, enfonce le clou mais ne précise en aucun cas sa question, ne suscitant ni débat ni discussion, restant dans une telle généralité qu’une candidate novice qui n’a rien d’une politicienne aguerrie ne peut pas répondre.
En effet, qui saurait répondre à « Quelle est votre position en matière de service public » ? Une question qui n’a aucun sens et à laquelle on peut difficilement répondre, sauf, bien sûr, à avoir compris et intégré que les politiciens, pratiquement à chaque coup, délaissent leur sincérité, abdiquent leur fraicheur et, quelle que soit la question posée, répondent en déroulant leur programme.
Les réseaux sociaux se sont déchaînés sur l’infortunée candidate, oubliant devant leurs claviers que dans la vraie vie, dans la vie réelle, il n’est pas facile d’être naturellement à l’aise et de jouer les communicants chevronnés à 24 ans face à des politiciens plus âgés et éprouvés par l’expérience.
Et, surtout, on n’est jamais naturellement préparé à voir que, selon que l’on se situe d’un côté de l’échiquier politique ou de l’autre, la violence des réflexes pavloviens des usagers des réseaux sociaux n’est pas la même. Il est encore aujourd’hui écrit dans le marbre médiatique que chaque faux pas, chaque maladresse de la part du camp patriote déclenche moqueries cinglantes et procès en incompétence. Ce baptême du feu médiatique un peu chahuté a déclenché un buzz virulent auquel Mélanie Fortier a répondu sur Twitter : « Première TV, premier moment d'hésitation, très heureuse de voir que certains en font un buzz, mais la défense du service public est un chantier si important que je me propose d'en échanger avec tout un chacun durant cette campagne. » Jolie réponse, un peu crâne, sans victimisation.
Tous, heureusement, ne l’ont pas clouée au pilori, Mélanie Fortier a reçu de nombreux tweets de soutien. L’un des plus intéressants était sans doute celui de Fabrice Lopez, membre de Reconquête dans les Côtes-d’Armor :
Soutien à la jeune candidate du @RNational_off Mélanie Fortier (@FortierMlanie1), premier passage TV. En disant cela, je ne soutiens pas évidemment le #RN, mais je soutiens les engagements de nos jeunes quels que soient leurs positionnements politiques. pic.twitter.com/C3pNFzyKlx
— Fabrice Lopez (@fabnatbreizh) May 10, 2022
Il ne s’agit pas ici de faire du jeunisme imbécile, mais plutôt de reconnaître que l’engagement de la jeunesse au service d’un idéal, ici le patriotisme, doit être salué, alors que l’on observe chez les Français une indifférence croissante à la politique qui n’est malheureusement que le symptôme d’une résignation, d’un abandon, d’un « aquoibonisme », d’une fatigue morale dont les premiers responsables en sont aussi les premiers profiteurs.
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64 commentaires
A elle seule, cette question mérite un débat de plusieurs heures que que seul un parfait connaisseur du service public peut tenir . La journaliste payée par nos impôts le savait très bien et le but était forcément de créer la difficulté. Elle tient à son poste et respecte les consignes. On nous bassine à longueur d’élections sur le maintien des services publics en milieu rural alors que tout disparaît. Gendarmerie, poste, trésorerie etc..
Tous les branquignoles qui ont critiqué cette jeune femme, je suis certain qu’aucun n’a pigé la question posée.
La journaliste, elle-même, n’avait peut-être pas bien compris le sens de la question qu’elle posait. Elle pose une question sur le « service public » vraisemblablement en pensant « service AU public ». Là est la vrai question : quel service public, au sens de « statut des personnels » qui œuvrent au service du public. Un Président de la République courageux serait celui qui saurait remettre en cause le statut général des fonctionnaires en supprimant notamment la garantie d’emploi à vie.
Perfide et cynique telles sont les caractéristiques de la question posée par cette journaliste.
En voyant l’hésitation de la jeune femme elle persiste à deux reprises, là voyant la réponse « je ne comprends pas la question » elle recule.
On voit bien l’orientation politique gauchisante de ces journalistes qui devraient s’honorer à être neutre, mais cela est au dessus de leur conception.
Tout mon soutient à cette jeune femme et mes souhaits de succés aux législatives.
On a fait moins de gorges chaudes pour la prestation lamentable de Anissa Kheder (qui a pourtant été élue). Il est vrai que c’était sous l’étiquette LREM, une chèvre aurait été élue!
L’ignorance reste l’ignorance, l’amateurisme reste l’amateurisme. Je me fous pas mal que ce soit celui de LaRem, du PS (vous vous souvenez d’El Khomry qui, face à Bourdin, ne savait pas comment fonctionnait un CDD) du RN ou de qui vous voulez. Ces gens là sont payés avec l’argent de nos impôts pour décidez de notre façon de vivre. Alors qu’ils travaillent et fassent correctement leur boulot et ne racontent pas de conneries.
Bravo pour sa réplique même un tantinet tardive elle est percutante.
je pensais naïvement – mais sans doute me trompé-je – que le rôle d’un journaliste en interview est de faire s’exprimer « l’interviewé » sur ses points essentiels, ses aspirations, ses désirs de changement, et non de le mettre en difficulté, et dans ce sens, poser des questions convenues auparavant; dans une telle situation, il n’y a pas de gagnant: les deux sont en échec.
Une Réponse claire mérite une Question claire….
Chacun son métier et les vaches seront bien gardées !
Arrêtez de la défendre, la question n’a rien de sorcier, elle n’avait qu’à répondre une banalité du genre « la politique de Marine Le Pen c’est de remettre le service public là où il n’y en a plus, que chaque Français y ait le même accès, etc ».
Si ça avait été une LREM, y aurait eu un article pour crier à l’amateurisme. La vérité c’est que tous les partis présentent n’importe qui pour avoir des candidats partout.
« n’importe qui » ??
On n’est forcément pas n’importe qui quand on s’engage pour le RN ou Zemmour par les temps qui courent.
mais c’est vrai que la recherche des candidats …
Cette baveuse aurait elle agit de la même manière avec une candidate en marche …???
Toujours et très surprenantes les attitudes, les réactions, les écrits de certains intervenants bien à l’abri, derrière l’écran de leur ordinateur ! Que l’on ne soit pas du même « bord », avis, idéologie, etc… se conçoit totalement. Mais au final on vit tous ensemble… les mêmes évènements, selon les mêmes règles…etc. S’ils n’avaient l’anonymat et la sécurité de leur « enclos », auraient-ils le même courage, en face à face ?
Cette jeune personne est dans une réalité : interrogée ? Non piégée !
Je crois que la jeune Mélanie Fortier aurait été plus détendue face à une journaliste plus bienveillante, voire souriante.
De nos jours – et particulièrement chez les journalistes femmes – les questions sont posées comme si on décochait des flèches. Si en plus le « client » est de droite, alors là, on y met encore plus d’ardeur.
Pour moi, ces femmes ne font pas honneur à la gent féminine.
Désolé ! Quand on prétend faire de la politique, on se forme, on se prépare, on étudie. Ce n’est pas une question d’âge. Et quand on ne sait pas, on le dit simplement sincèrement, ça vaut toujours mieux que de dire une connerie. On peut dire aussi que ce n’est pas son domaine de compétence. On peut si on est malin esquiver la question. On peut faire une réponse décalée ou même à coté. Mais on ne reste pas planté. Et si je veux être sincère, je vous dirai que tout ça est du niveau de LaREM.
cette jeune femme est ravissante! je me demande si la méchanceté de la journaliste n’est pas tout simplement de la jalousie!