Mélenchon veut bien débattre avec Zemmour, mais pas avec Bardella : les raisons d’un refus
L’ogre anciennement trotskiste et devenu sénateur socialiste – quelle ironie quand on y pense – hésiterait à relever le gant contre un gamin qui pourrait être son petit-fils…
Après Éric Zemmour, c’est au tour de Jean-Luc Mélenchon de participer à « Face à Baba », émission devenue celle où il convient d’être vu. Parmi les contradicteurs du patron de La France insoumise, celui du nouveau parti Reconquête. Logique : Mélenchon et Zemmour se connaissent bien et depuis longtemps, partageant, non point les idées mais la même érudition, un semblable goût pour l’Histoire, si ce n’est une sorte de complicité. Après tout, souvent enivrés qu’ils sont de leur culture et de leur éloquence, n’ont-ils pas le sentiment d’être les meilleurs de leurs camps respectifs ? Probablement.
Entre les deux hommes, le parallèle ne s’arrête pas là, étant tous deux en proie à une certaine nostalgie : celle de la France des années soixante ; quoique ce ne soit pas forcément la même. Pour Éric Zemmour, celle des Trente Glorieuses gaullo-colbertistes. Pour Jean-Luc Mélenchon, celle de la gauche heureuse, à la fois dans la rue, entre Bastille et République en France, tout en dansant la samba dans celles de La Havane. Pour les deux, beaucoup de vin rouge et de rhum ont coulé sous les ponts. L’un ne reconnaît plus le pays de ses jeunes années, pas plus que l’autre la gauche de son enfance. Ces duettistes se ressemblent donc plus qu’il n’y paraît…
D’autant que leur numéro est plus que rodé, et nul doute que Cyril Hanouna puisse s’en réjouir à l’avance. Mais là où l’on voit que le match est légèrement truqué, c’est quand Jean-Luc Mélenchon fait savoir qu’il refuse de débattre avec Jordan Bardella, président par intérim du Rassemblement national. Tiens donc, l’ogre anciennement trotskiste et devenu sénateur socialiste – quelle ironie quand on y pense – hésiterait à relever le gant contre un gamin qui pourrait être son petit-fils…
Malicieux comme pas deux, l’enfant d’immigrés italiens ayant vu le jour en Seine-Saint-Denis et pas dans ses quartiers les plus riants se fait donc un plaisir de tweeter :
Je regrette que Jean-Luc Mélenchon se soit dégonflé et refuse le débat prévu demain soir avec moi chez Cyril Hanouna. Nous aurions pu débattre de son rapport à la France et de la dérive islamo-gauchiste de son parti. Fébrile pour un révolutionnaire !
— Jordan Bardella (@J_Bardella) January 26, 2022
Au-delà de la taquinerie de circonstance, on comprend mieux pourquoi Mélenchon préfère jouter avec Zemmour que Bardella, sachant que les deux premiers ont cet autre point commun : ils aiment se faire plaisir, tout en flattant leurs électeurs les plus radicaux dans le sens du poil. L’un avec la « créolisation de la France » et « l’islamo-gauchisme », l’autre avec « le Grand Remplacement ».
D’ailleurs, les deux hommes poursuivent globalement les mêmes objectifs post-électoraux. Pour Jean-Luc Mélenchon, il s’agit de confirmer son leadership sur la gauche ; pour Éric Zemmour, de faire de même sur la droite de la droite, se ruinant sûrement en cierges pour que Marion Maréchal participe enfin à cette entreprise visant à liquider le Rassemblement national afin de rebâtir du possible neuf sur du soi-disant vieux. Dans ces deux cas de figure, ce n’est pas gagné.
Car Marine Le Pen, après deux tentatives infructueuses, est toujours là et bien là. En 2012, elle n’était certes pas dans le costume. En 2017, elle ne l’était guère plus dans celui taillé par Florian Philippot, avec sortie de l’euro et autres mesures anxiogènes propres à faire fuir les retraités, sachant qu’à chaque élection, frileux et rentiers font généralement la différence. Puis le fameux débat, finalement pas si manqué que ça, puisqu'il a amplement contribué à révéler la personnalité d’Emmanuel Macron. Et maintenant ? Un Jordan Bardella se bat pour gagner, au diapason de sa patronne, et un duo zemmouro-mélenchoniste se contente de témoigner. D’un côté, la politique spectacle, de l’autre, la politique tout court.
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain
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42 commentaires
E. ZEMMOUR n’a pris aucun plaisir à débattre avec un Mélenchon borné et vulgaire qui s’oppose systématiquement à tout avec agressivité. E. Z. a parlé avec calme et courtoisie de tous les sujets qu’il connait fort bien ce qui a agacé copieusement Mélenchon. Ce Mélenchon a en effet pourri cette soirée tant il a été odieux. Il aurait fallu qu’un des arbitres siffle pour interrompre ce DUEL pour le reporter à une autre date mais pas chez C. Hanouna, ce lieu est inadapté pour parler POLITIQUE.
Ce fut une véritable « foire d’empoigne » E.Zemmour ne devrait pas aller dans ce type de pétaudière face à un adversaire insultant, méprisant, condescendant, imbu de lui-même,
bref mélenchonesque, qui aimerait, si par malheur il était au pouvoir, avoir une police de type vénézuélienne ! Il est grand temps pour ce chantre du dégagisme de dégager, nous n’avons nul besoin d’un tel parasite.
Ce n’est pas le RN qu’il faut liquider, c’est Marine Le Pen, qui s’est complètement discréditée quand elle a déclaré l’islam compatible avec la République. Je l’aime bien, mais elle ne sera jamais élue, les veaux préféreront un centriste, elle devrait réaliser que rallier Zemmour serait une chance de retrouver sa crédibilité, justement.
Allez-y continuez à diviser, un ou l’autre aura besoin de toutes les voix à un moment donné. Donc arrêtez la démolition
Allez-y continuez! faites le jeu de macro
Hanouna en journaliste animateur de débat politique, on aura tout vu dans notre pays !!!!
Eric Zemmour mérite de débattre avec des personnalités de son niveau.
Mélenchon, c’est le caniveau.
Il est préférable de laisser ruisseler les déjections en terrain vague sans risquer de se salir.
Zemmour ne doit plus accepter de débattre qu’avec Pécresse et Le Pen qui savent rester civiles et avec Macron … si jamais il se présente…
Et s’il sait redevenir poli avec le Peuple et correct avec la Nation qu’il ne cesse de dévaloriser par son incompétence. Ce qui n’est pas certain du-tout .
Mélanchon a été ordurier hier soir comme d’habitude.
Minable il est humainement, minable il restera, ou bien, facho de gauche il a toujours été, facho d’extrême gauche il restera.
Anecdote: l’animatrice de Cdansl’air qui court après l’audimat avec des experts en bassesse autour d’elle, a osé déploré ce matin sur Europe1 que les débats, Bof! ce qu’elle aime ce sont les meetings…Et selon elle depuis le début de cette campagne,il n’y a en a eu aucun…Belle honnêteté intellectuelle non?
Mélanchon et Zemmour partageant la même érudition et le même goût sur l’Histoire? Organisons un quizz entre eux sur ces sujets. Chiche, M. Gauthier? Je donne Zemmour gagnant haut-la-main.
Il est très bien ce petit Bardella, beaucoup de calme et de sang froid, un grand avenir devant lui, de la trempe de Marion Maréchal.
C’est pourquoi il est regrettable qu’il s’enferre au RN de Marine. Et maintenant qu’il fait pratiquement partie de la famille..
Mais il est jeune. Sa carrière est devant lui.
Mélenchon devrait avoir honte après son face à face avec Zemmour tout ce qu’il sait faire c’est d’insulter quand il dit que ceux qui vont voter Zemmour sont des ivrognes et toute les autres insultes .
Pauvre Mélenchon, terminer sa carrière politique aux portes de l’asile…
Un grand coup de chapeau à notre « Z » qui a, une nouvelle fois, gardé son sang froid face à un désaxé dont la place est celle d’un clown dans un cirque.
Il est certain que la vulgarité de ce « dérangé » aurait conduit beaucoup à en venir aux mains.
Coup de chapeau également à Charles Consigny et Eugénie Bastié pour les mêmes raisons.
larouille.
Mélanchon, clown dans un cirque? Vous plaisantez. Qui ferait-il rire, ce pitoyable tribun qui n’a que la bave et l’insulte aux lèvres?
Eh, bien soit. Mélenchon a certes bien des défauts, c’est un gueulard, mais j’ai visionné une vidéo lorsque il y a eu le débat pour le passe sanitaire, Méluche a bien réagi! son argumentaire anti-pass était imparable, juste, magnifique! on peut le lui reconnaître! et Véran a été ridiculisé….