Même dans l’enseignement privé, les programmes de SVT sont gratinés

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Les parents qui inscrivent leurs enfants dans l’enseignement privé catholique sous contrat ont-ils bien conscience du matraquage idéologique que subissent aussi parfois leurs enfants ? Plus que jamais, la vigilance est de mise au regard des programmes de SVT, dont certaines leçons introduisent les idées les plus subversives dans les mentalités.

Apologie de la transidentité

Ainsi de cet élève de seconde, scolarisé dans un lycée privé des Pays de la Loire, rentré chez lui cette semaine avec cette consigne de réaliser un travail de groupe : « Élaborez une affiche de sensibilisation par groupes de trois. À la suite du document et des liens numériques du diaporama, exposez les facteurs rentrant en compte dans la formation de l'identité sexuelle et de l'orientation sexuelle. » Les documents attenants censés guider les lycéens dans leur réflexion sont largement orientés idéologiquement. On vous les passe en revue : un extrait des Cahiers d'Esther qui indique que « la construction de cette identité est personnelle et peut évoluer au cours de la vie » ; le film Tomboy qui « met en scène une fille de 10 ans vivant sa vraie identité sexuelle de garçon dans son nouveau quartier » ; mais aussi le témoignage de Léna, transgenre, pour bien parfaire ce bourrage de crâne. Par ailleurs, deux suppléments numériques viennent compléter cette propagande LGBT : une gentille petite BD en ligne Assignée garçon mettant en scène une jeune fille transgenre, présentée comme « privilégiée » de ne pas avoir à répondre à la question « blessante » des pronoms (si si !), et une autre BD numérique présentée sous forme de quiz ludique pour bien intégrer que « les stéréotypes du genre ont un impact sur l’éducation des enfants » et, donc, là encore, sur la construction de leur identité sexuelle.

S’ensuit un exposé sur le sexe social avec exemples à l'appui dans les autres pays et, évidemment, le document relatant le premier mariage homosexuel en France après la loi Taubira. De cette façon, si le professeur a correctement retransmis sa leçon « Cerveau, plaisir et sexualité » et que l’élève l’a bien assimilée (qu’à cela ne tienne, réseaux sociaux et grands médias se chargeront de peaufiner cette éducation), ce dernier grandira avec l'idée que « l'orientation sexuelle d'un individu dépend du sexe par lequel il est attiré. Ainsi, indépendamment de son identité sexuelle. »

Conformité aux programmes scolaires en vigueur

Une fois tous ces éléments bien ingurgités, l'élève devra échanger en classe avec ses camarades pour : montrer que « l'identité sexuelle n'est pas seulement déterminée par le sexe biologique » ; identifier « des liens entre le fonctionnement de la société et la construction de l'identité sexuelle » ; distinguer « l'orientation sexuelle de l'identité sexuelle » ; enfin, identifier « le caractère privé de l'orientation sexuelle ». On laissera de côté le niveau des discussions entre adolescents dont les hormones sont en pleine ébullition. Pendant ce temps-là, papa et maman pensent que leur progéniture apprend bien sagement son cours de biologie comme dans le temps. Mais les temps changent, au rythme du progressisme ambiant, au point que ces directives sont inscrites dans les programmes scolaires.

Ainsi, le bulletin officiel de 2019 (à l’époque de Jean-Michel Blanquer, donc) exhorte bien à « différencier, à partir de la confrontation de données biologiques et de représentations sociales, ce qui relève : de l’identité sexuelle, des rôles en tant qu’individus sexués et de leurs stéréotypes dans la société, qui relèvent de l’espace social ; de l’orientation sexuelle qui relève de l’intimité des personnes ». Le manuel cité plus haut se trouve donc en parfaite conformité avec les programmes actuels. Au risque de se répéter dans nos papiers, on apprend à nos enfants à nier la réalité biologique, leur faisant croire que l’identité sexuelle peut s’autodéterminer selon leur ressenti, une identité qui relève non pas de la construction sociale mais bel et bien du militantisme de lobbys influents.

Premiers éducateurs de leurs enfants, les parents démunis peuvent se tourner vers des associations (Juristes pour l’enfance, Parents vigilants) pour savoir comment réagir efficacement. Que faire lorsque les contenus des manuels heurtent les sensibilités ? Olivia Sarton, directrice scientifique des JPE, conseille de justifier son opposition. « Il faut parfois faire preuve d’habilité en utilisant des qualificatifs incontestables comme la discrimination, le sexisme, etc. » mais aussi agir auprès de son enfant « pour restaurer ce qui a été abîmé par l’œuvre, en dialoguant avec lui tout d’abord, en cherchant d’autres ouvrages ou vidéos qui pourront réparer la vision faussée ». Si des lycéens sont encore loin de maîtriser les savoirs fondamentaux, pour ce qui concerne leur sexualité, sujet ô combien prioritaire du ministre macroniste actuel, l'endoctrinement a été bien ficelé !

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 13/05/2023 à 8:14.

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Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

42 commentaires

  1. Autrfois (et il n’y a pas si longtemps) il y avait chez les filles des « garçons manqués » et chez les garçons des « efféminés » et personnes n’en prenait ombrages !
    Aujourd’hui tout n’est que contestation des vérités de la nature jusqu’au bout du poil de balais et il faudrait s’étonner de la dégradation psychologique de notre jeunesse… tout est fait pour les formater à des idéologies mortifères où l’absence de repères est la règle !
    Le double drame est :
    – cet envahissement de l’école (qui même si elle n’enseigne plus grand chose organise les esprits) par les lobbies LGBTETC
    – et l’impossibilité pour les parents de maîtriser l’éducation de leur(s) progénitures… d’aucuns osent appeler cela la Liberté !

    La tête est pourrie et elle gangréne notre pays par les plus fragiles : nos enfants…

  2. D’après une étude, on dénombre parmi les hommes 10% de femmes, nous sommes encore loin de la parité. Encore un petit effort…

  3. Les programmes sont les mêmes dans l’enseignement privé sous contrat que dans l’enseignement public ; seul le choix des manuels peut différer. La nouvelle génération d’enseignants est souvent biberonnée à la même idéologie progressiste que les enseignants du public, hélas.

  4. que les parents saisissent « parents vigilants » Plus il y aura de témoignages avec preuves à l’appui, mieux cela vaudra !

  5. Puis-je espérer que c’est une mode qui passera, comme toutes les modes ? En attendant, que de dégâts elle aura fait.

    • Oui, Michèle Balcon, un peu de patience, la mode passera.
      Quand ces  » transgenres » et leur parents, victimes du commerce de la chirurgie de la transformation sexuelle se rendront compte des irréversibles dégât causé par leur  » décision » absurde et ses douloureuses conséquences qui leur pourrissent la vie, les témoignages afflueront,et alors la tendance sera dépassée.

  6. PS: je vous rappelle que depuis l’instauration du notage au faciès et à l’idéologie… Heu, pardon, le terme technique c’est « contrôle continu », et bien maintenant, il faut penser exactement comme son prof sans quoi on a une mauvaise note qui compte pour le BAC et donc pour son orientation via parcoursup.
    C’est complètement extrémiste.

  7. Les gens se plaignent mais personne n agit, ne réagit. Parents si vous êtes choqués de cet enseignement, prenez rdv avec les profs de vos enfants et demandez leurs des comptes, unissent vous en associations et attaquez en justice. C est sur que c est plus simple de ouiner sur les réseaux que de lancer une action…

    • Oh mais les gens agissent.
      Il y a « les parents vigilants » par exemple qui font pression pour que l’extrême gauche réduise la voilure sur le bourrage de crâne à l’école.
      Sinon, d’un point de vu personnel, j’ai fait dispenser les élèves de la classe de ma fille d’une étude de texte sur une chanson de propagande EELV (ce sont eux les pires!).

  8. Le coq ne chante pas le matin parce qu’on l’a éduqué comme un mâle.
    La pensée existentialiste n’est que de l’onanisme mental satrien issue d’esprits bourrés de substances et d’autosatisfaction.
    Tout scientifique un tantinet respectable cantonne l’acquis à une partie minuscule de notre construction, car nous sommes avant tout des mammifères, beaucoup plus proches des musaraignes que des Dieux.
    Alors arrêtons avec le wokisme, ce n’est qu’une nouvelle secte comme notre société en produit régulièrement ces derniers temps.

  9. Si les parents s’en foutent, que voulez-vous faire. C’est triste de devoir faire ce constat

    • sans parler des grands-parents,, qui n’ont apparemment rien retenu de leur jeunesse dans un monde moins…perturbé!
      C’est lamentable. Pauvres gosses.

  10. Déjà en 1975, le livre de lecture au CP « Daniel et Valérie » qui était choisi par bon nombre d’instituteurs se faisait démolir par les autoproclamés pédagogues de l’Ecole Normale car trop sexiste. Daniel était le garçon téméraire qui prenait les initiatives et Valérie craintive et raisonnable suivait Daniel. Le fait que les élèves sachent lire ou non passait au second plan. Depuis 1975, le cancer évolue et aucun remède n’ayant été trouvé, nous en sommes bientôt aux soins palliatifs. On ne doit plus dire que nous allons mourir guéris mais que nous allons mourir genrés.

    • Et à la naissance, plus de petits chaussons roses ou bleus…Hi Hi ! …une petite pause dans ce monde délirant fait du bien!!!

  11. L’entreprise soviétique de déconstruction du monde occidental est toujours à l’oeuvre. Ses initiateurs sont peut être mort, mais leur œuvre se poursuit. A la différence, c’est que maintenant cela nous vient de l’ouest. Ne pouvons nous pas avoir notre propre mode de pensée, bien français ?

  12. Perso je ne comprend pas trop ce « genre » de langage; Et conserve un langage plus réaliste:
    Il a un « pénis  » – c’est un homme-
    Elle a un « vagin « – c’est une femme-
    C’est pourtant simple!

  13. La destruction de l’école, de nos enfants et de la démocratie par des mini-minorités « allumées ».

  14. Un bon film pour ce soir en famille ? « Guillaume et les garçons , à table ! » Happy end garantie

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