Mépris : Macron n’en est pas à son coup d’essai
Dans une vaste enquête, Le Monde a dévoilé une nouvelle facette de notre Président. L’Élysée, qui a aussitôt démenti, marche plus que jamais sur des œufs.
Le Monde parle d’un Président qui « entretient le flou sur ses convictions idéologiques ». Il est certain que, pour ce qui concerne ses décisions politiques, les Français sont unanimes : quel cirque ! Plus personne ne semble s’y retrouver, de droite ou de gauche. On réclame sa démission, on espère sa destitution. Parce qu’il reste quand même une interrogation sur laquelle les Français sont d’accord : de qui Macron est-il encore le Président ? Dès 2017, Macron avait fustigé « les fainéants » et, en campagne pour sa loi Travail, avait fait une distinction entre ceux « qui réussissent et [ceux] qui ne sont rien ». Déjà, le mépris présidentiel avait fait hurler élus et administrés. Ce n’était que le début.
Dans son enquête, « Emmanuel Macron, le double état permanent », Le Monde raconte que même ceux que l'on pensait ses amis n’échappent pas à son cynisme. Matignon, sous la houlette de son protégé Gabriel Attal, serait « la cage aux folles ». Lucie Castets et Marine Tondelier, « des cocottes ». Le Monde continue, le Président aurait dit, en 2023, à son ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, que « le problème des urgences, c’est que c’est rempli de Mamadou ». L’Élysée a démenti, Le Monde maintient. Les élus de gauche, sur X, crient au racisme, à l’homophobie ou au sexisme. Revenant même sur l'entretien qu’Emmanuel Macron avait accordé à Valeurs actuelles, le journal raconte que le Président aurait appelé les Français d’origine maghrébine « rabzouz ». En sept ans, tout le monde en a pris pour son grade.
Un mépris universel
Diviser pour mieux régner ? Même si l’Élysée a démenti, le mal est fait. Macron aura réussi l’exploit de rassembler les Français dans son mépris. Tous dans le même panier, les Français ne le méritent décidément pas. « Le mépris et la haine sont sans doute les écueils dont il importe le plus aux princes de se préserver », explique pourtant Machiavel, dans Le Prince. Macron aurait-il oublié son mémoire de recherche ? Le lanceur de « la grenade dégoupillée dans les jambes », celui qui a décidé d’emmerder les « non-vaccinés » en les taxant d’« irresponsables », n’est pas, en termes de mépris, à son coup d’essai. Ce qui étonne, c’est son universalité : personne n’y échappe. Même quand il essaie de réconforter les Mahorais, même quand, pour une fois, il glorifie la France, Macron se prend les pieds dans son mépris : « Si c’était pas la France, vous seriez 10.000 fois plus dans la merde ! », a-t-il ainsi lancé, aujourd’hui, à Mayotte dévastée…
L'homme devant lequel l'on rampait
Pourtant, si l’on en croit Le Monde, le Président se prendrait pour un prince, voire pour le Roi-Soleil : « Les gens rampent sans même que je le leur demande et, ensuite, je passe pour un dictateur ! », aurait-il dit à Stéphane Bern. Emmanuel Macron s’en défend : « Je suis parfois dur au mal, oui ; méprisant, je le récuse », si vous le trouvez méprisant, c’est la faute des « extrêmes » : « Les réseaux sociaux, l'opposition forgent vite des images. Les méprisants sont les gens qui ne veulent pas parler avec les autres. Ce sont des gens qui leur mentent, et ceux-là sont en train de paver le chemin des extrêmes », expliquait-il, sur TF1, en mai 2023. La messe est dite, le mépris du Président, c’est aussi un sentiment, encore un bien vilain sentiment soufflé par les extrêmes.
Pas de deux poids deux mesures, dans la politique du « en même temps », même mépris pour les amis, pour les ennemis, pour les Français d'en bas, pour les Français d'en haut : « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés », écrit La Fontaine, dans Les Animaux malades de la peste. « Le Président de tous » aura réussi à réunir tous les Français dans son princier mépris. Enfin une promesse tenue !
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3 commentaires
Être méprise par quelqu’un d’aussi ridicule c’est un honneur..ce qui m’interroge c’est que des gens aie pu élire cette personne » president ».. il nous fait honte partout où il va..
Je n’ai ni voté ni revoté pour ce triste sire. Le candidat Macron faisant sa fameuse déclaration, sur le sol algérien, accusant la France de « crime contre l’humanité », m’a définitivement détournée du personnage.
Nous sommes dans la panade pour un bon bout de temps…
Le problème n’est pas qu’il les appelle les « Mamadous » – tout le monde comprend ce que ça veut dire – mais qu’il n’a rien fait contre un déferlement immigratoire dont il s’accommode en fait fort bien. Avez-vous remarqué qu’on ne parle plus d’immigrés et de réfugiés – on essayait encore le distinguo il y a quelques années – mais désormais seulement de réfugiés?