Merah ou les assassins du père Hamel, des terroristes… d’extrême droite !

@Jeanne Menjoulet/Wikimedia Commons
@Jeanne Menjoulet/Wikimedia Commons

Pour Statista, cela ne fait pas le moindre doute. Dans son étude sur le nombre d'arrestations pour crime lié au terrorisme d'extrême droite en France de 2011 à 2022, le portail allemand, qui compile les statistiques fournies par les instituts spécialisés, comptabilise ces attaques dans les « actes terroristes d’extrême droite ».

D’après le site allemand, toutes les attaques recensées contre la communauté LGBTQIA+, contre les juifs, les musulmans, les catholiques ou les autres religions et contre les personnes ayant des origines étrangères, principalement extra-européennes, seraient donc commises par... l’extrême droite !

Une analyse faussée

Pour Statista, Amedy Coulibaly, le preneur d’otages de l’Hyper Cacher et Mohammed Merah, qui s’est introduit à l'école juive Ozar Hatorah de Toulouse pour tuer quatre personnes dont trois enfants, seraient donc d’extrême droite. Même étiquette pour les assassins du père Hamel.

Sur la question de l’homophobie, les conclusions semblent aussi avoir été tirées à la hâte. S’il est vrai qu’il y a eu des faits dans les rangs des militants d’extrême droite, ils sont loin d’en avoir l’exclusivité. L’affaire Mila en est une preuve. Rappelons, également, qu’en 2019, l’IFOP révélait que 63 % des personnes de confession musulmane considéraient l'homosexualité comme une « maladie ».

Faut-il comprendre qu’il y a un deux poids deux mesures en matière de « pas d’amalgame » ? BV a tenté de contacter, en vain, l’entreprise allemande pour avoir des explications sur ce parti pris. Malheureusement, nous ne saurons pas pourquoi une société qui a pignon sur rue et dont la qualité du travail est généralement reconnue se laisse aller à ce type d’approximations.

Une vision orientée

La source de l’étude pourrait être à l’origine de cet angle de vue. L’analyse est basée sur un rapport consacré à la situation et les tendances du terrorisme dans l’Union européenne, réalisé par Europol, l'agence européenne de police criminelle. Un document de 90 pages qui donne le la. L’institution européenne livre une définition des violences d’extrême droite pour le moins orientée. Dans un encadré dédié au sujet, elle écrit : « Les idéologies extrémistes de droite se nourrissent d’une variété de sous-cultures haineuses, qui luttent généralement contre la diversité dans la société et l’égalité des droits des minorités. Par exemple, la misogynie et l’hostilité envers les communautés LGBTQ+ et l’immigration sont des attitudes communes chez les extrémistes de droite. » C’est bien connu, c’est dans les milieux d’extrême droite que les femmes sont les plus mal considérées. Plus c’est gros, plus ça passe !

Vos commentaires

20 commentaires

  1. Rappelons, également, qu’en 2019, l’IFOP révélait que 63 % des personnes de confession musulmane considéraient l’homosexualité comme une « maladie ».
    L’OMS aussi…. Jusqu’en 1990.

  2. Albert Einstein a dit : » Seule deux choses sont infinies , l’univers et la bêtise humaine , pour l’univers je n’ai pas acquis la certitude absolue  » … Niveau bêtise Statista se pose là !

  3. Il est clair que Statista a des problèmes d’interprétation concernant les statistiques qui lui sont fournies,
    soit ils sont incompétents, soit ils sont infiltrés par des éléments gauchistes.

    • 2 ieme solution surement , quand on fait une recherche sur l’extreme gauche , pour lire le fichier il faut en demander l’accès. visiblement ce site ne veux pas que l’on sache la réalité.

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