#MeToo à Pompidou-Metz : malaise dans l’entre-soi de l’art contemporain
![De Robertis @ France3 Deborah De Robertis taguant l'oeuvre de Courbet. Capture d'écran @ France3](https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2024/05/IL20240508091209-Capture-decran-2024-05-08-a-10.16.33-929x522.png)
Des œuvres ont été taguées à la peinture au Centre Pompidou-Metz, le 6 mai. Ce ne sont pas les militants écolos qui ont sévi une nouvelle fois, mais Deborah De Robertis qui a réalisé une « performance ». Accompagnée de quelques complices, elle a inscrit « MeToo » à plusieurs endroits : sur L’Origine du monde (le tableau est vitré), sur une photo de l’actionniste viennoise Valie Export exhibant son sexe et sur des œuvres de Louise Bourgeois et de Rosemarie Trockel. Elle a également volé une œuvre d’Annette Messager...
Fait notable : De Robertis était l’un des artistes présentés dans le cadre de cette exposition qu’elle a mise à mal : « Lacan - Quand l’art rencontre la psychanalyse ». Lacan, explique le musée, n’avait pas eu « son » exposition, contrairement à Barthes, Foucault, Derrida et Deleuze. Or, sa pensée n’est-elle pas, comme celle des idoles susdites, « essentielle pour comprendre notre contemporanéité »? Une section de l’expo, donc, « repense la notion patriarcale ». Une autre « insiste sur le fait qu’il n’existe pas d’essence de la femme » : ce concept lacanien, qui fut à l’époque critiqué comme phallocentriste, est aujourd’hui loué - Transmania, quand tu nous tiens ! Une autre détaille « chute, phallus, sein, corps morcelé, merde, voix, rien, regard et enfin trou ». Fermons le ban.
Je suis l’organisatrice exclusive de cette performance et attends d’être convoquée par les services de police qui savent qui est mon avocate (@dose_marie). Je suis en possession de l’œuvre d’Annette Messager que je me suis réappropriée et qui est mienne désormais.
— Deborah de Robertis (@D_derobertis) May 7, 2024
Même Libé fait la fine bouche
Dans cette atmosphère, Deborah De Robertis était censée se fondre parfaitement. Ayant eu l’inspiration de montrer sa foufoune devant L’Origine du monde (2014) et ayant constaté que le monde de la culture avait trouvé cela créatif et audacieux, elle a réitéré devant l’Olympia (2016), devant La Joconde (2017), devant la grotte de Lourdes (2018), lors d’une manif gilets jaunes (2018). Tant qu’elle parasitait l’art du passé ou tournait en dérision un sanctuaire marial, ses pairs trouvaient cela très engagé et si artistique. Mais s’en prendre à une exposition qui fait la part belle à l’art contemporain et rend hommage à un « grand monsieur » de la psychiatrie déconstructiviste ? Ça coince.
Pour vous dire l’étendue du malaise, même Libé n’est pas enthousiaste. Le coup de Deborah De Robertis ne fait pas sens : « Que penser d’une artiste qui s’en prend aux œuvres d’autres artistes avec qui elle est exposée ? Qui plus est quand deux de ces œuvres sont signées précisément d’artistes femmes réputées pour leur positionnement féministe tout au long de leur carrière ? » Autrement dit, salissez autant que faire se peut les œuvres anciennes, représentatives du patriarcat, mais pas touche aux copines ! Le milieu a beau être transgressif en diable, il y a des choses qui ne se font pas…
Bientôt le grand déballage ?
L’affaire prend une autre tournure lorsqu'on apprend que Deborah De Robertis a publié, sur Mediapart (l’entre-soi, encore), un long texte où elle s’en prend à quelques hommes du monde de l’art qu’elle accuse nommément (du moins par leurs prénoms) d’avoir abusé d’elle. Elle commence par « Bernard », mécène et curateur. Une mise en cause claire, selon Libé, de l’un des deux commissaires de l’expo « Lacan », puisque De Robertis justifie le vol de la broderie d’Annette Messager par le fait qu’elle appartient audit « Bernard ». Une broderie à texte, voire à programme : « Je pense, donc je suce ». L'œuvre apparaît dans une vidéo que De Robertis a mise en ligne le 6 mai où l'on voit longuement « Bernard ».
Péroraison du texte de Deborah De Robertis : « J'appelle toutes les femmes, avec ou sans vulve, toutes les personnes intersexes, trans et non-binaires, et toutes les personnes sous-représentées - qu’elles soient artistes, assistant·es ou stagiaires du monde de l’art - à oser s’exprimer. » Ambiance. Du côté de la communication du Centre Pompidou-Metz, il est expliqué à BV qu’« on ne commente pas ». Après les accusations de pédophilie qui concernent le plasticien Claude Lévêque, mis en examen il y a un an (« Tout le monde savait »), comment vont réagir les hommes désignés par leur prénom - Bernard, mais aussi Juan, François… ? Vont-ils feindre de ne pas se reconnaître ou porter plainte contre Deborah De Robertis ? Le milieu de l’art contemporain aime malmener l’idée qu’il se fait de la morale bourgeoise, mais là, c’est lui qui se fait bousculer : qu'il ne vienne pas pleurer sur son sort.
![Picture of Samuel Martin](https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2023/05/Capture-decran-2023-05-18-a-15.59.36-300x300.png)
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28 commentaires
tous ces apotres du non-art contemporain sont des frustrés sans talent alors on détruit ce qui est sacré !signe flagrant de notre décadence pro-wokiste
Le manque de créativités aujourd’hui est de s’accapare le travail d’un autre artiste (reconnu) pour faire parler provoquer comme dans d’autres domaines et élever aux pinacle le mensonge, la duplicité
Encore une démonstration que tous les fous ou les folles ne sont pas à l’asile.
Tous ces enragés intolérants contribuent à la barbarisation de la France. Quels peuples, quelles religions incitent et oeuvrent à la destruction des oeuvres d’art. Nos politicards ir-responsables devraient peut-être se poser la question. Si ces incultes n’aiment pas l’art, qu’ils dégagent dans des pays où il n’existe pas et dans lesquels il est même interdit. Ils seront enfin heureux et apaisés et nous débarrassés de ces incultes dégénérés.
On ne peut continuellement surenchérir dans la dinguerie culpabilisante sans finir par être soi-même un jour victime des délires denonciatoires qui vous ont fait exister jusque là.
On avait réussi, dans les années 60, à se débarasser des « dames-patronnesses » (vieilles filles qui aidaient le curé à surveiller les patronages et le catéchisme) qui prèchaient la vertu (ou plutôt LEUR vertu) en nous obligeant à faire la sieste avec les mains croisées au-dessus de la couverture. Ce sont les mêmes qui, à une certaine époque, ont castré toutes les statues des parcs parisiens à coup de burin.
Comme je regrette l’époque des patronnages où nous alions jouer les jeudis! nous nous amusions bien, au ballon et au prisonier, à la marelle ; notre goûter consistait d’un morceau de pain et quelques carrés de chocolat; parfois nous avions de projections, comme Rintintin. Nous avions le respect de nos aînés, c’était une bonne ambiance fraternelle et les jeunes n’étaient pas livrés à eux-mêmes dans les rues, un couteau dans la poche.
Il ne faut pas taguer c’est immonde mais je dois avouer que pour une fois la cible était bien choisie.
Tous ces illuminés qui se réclament des idées de la gauche wokiste, immigrationniste, anticapitaliste, et de tous les autres istes, devraient être soignés suivant les méthodes chères à leurs grands-parents communistes dont ils se revendiquent, par un passage plus ou moins prolongé dans des hôpitaux psychiatriques.
Encore une pseudo-artiste ratée, aigrie, haineuse ; faut l’enfermer elle est franchement dangereuse.
5 ans ferme ! ça dissuadera les suivants ! Ras le bol de la chienlit macrono-socialo-wokiste !!!!!!!
Que ne ferait pas certains pour faire parler d’eux . Jugée et punie pour ces actes de destruction voilà ce qu’elle mérite ou un petit séjour à l’asile .
Que risquent ces délinquants ? Sans doute moins qu’un automobiliste flashé à 72 km/h au lieu de 70 ( sans risque majeur, s’entend ). Lui ne sera pas loupé est paiera sa contravention, sinon elle sera augmentée etc Là, l’Etat est très présent !
Il y a un service d’urgences à Ste Anne.
Tout à fait ! Décidément cette société est un asile psychiatrique à ciel ouvert !
Quand on n’a pas de talent, on fait n’importe quoi pour se faire connaître.
S’agissant de Déborah de Robertis, artiste luxembourgeoise, il est difficile de décrypter et interpréter chacune de ses actions. Elle a déjà tenu des propos de réactionnaire comme elle a déjà fait l’éloge du wokisme. Alors est-ce que par son MeToo artistique elle défend Camille Claudel face à Auguste Rodin, ou souhaite-t-elle soutenir Rodin ? Difficile de comprendre.
Y’a rien à comprendre dans l' »art contemporain ». C’est ma petite fille de 2 ans qui le dit ( et la Vérité sort de la bouche des enfants) : papier; crayons; scrabouillis, content !
Ou est elle totalement schizophrène ?