Meurtre de Louise : l’occasion toute trouvée pour taper sur CNews

Capture d'écran X
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Le 7 février dernier, la France entière apprenait qu’une petite fille, prénommée Louise et âgée de 11 ans, avait été tuée de huit coups de couteau alors qu’elle rentrait de l’école. Après les meurtres d’Élias, de Philippine et de Lola, ce nouveau drame a suscité une vive émotion. Pascal Praud s’en est fait, notamment, l’écho dans son émission L’Heure des pros, diffusée sur CNews.

Et, comme ont pu le faire les Français, il s’est demandé qui pouvait bien être derrière ce meurtre, dans son édito du 10 février : « Philippine en septembre, Louise aujourd’hui, des familles détruites et le soupçon qu’elles le soient par des individus qui n’ont rien à faire sur le sol de France. » Les dernières affaires de meurtre de jeunes gens font effectivement naître un soupçon. La meurtrière présumée de Lola était sous le coup d’une OQTF, la personne qui a tué Philippine, aussi. Les chiffres de la délinquance montrent également qu’il y a une surreprésentation des étrangers dans les affaires criminelles et renforcent l’hypothèse.

Des soupçons

Finalement, Owen L. avoue. Il est Français. La gauche, bien muette jusqu’alors, peut enfin s’exprimer. Elle crie à la récupération, Patrick Cohen en tête. Sur France Inter, le journaliste affirme que « si la mort atroce et insensée de Louise est devenue politique, contre la volonté clairement exprimée du père de la victime, c’est à cause de la façon dont, après d’autres, le crime est commenté, récupéré, instrumentalisé, aux seules fins de prouver un ensauvagement de la France ».

Le mot « récupération », terme qui interdit aux médias de droite de parler d'un sujet, est lâché. Pour rappel, lorsqu'il s'agit de la gauche, qui n'est que bienveillance et amour, cela ne peut en aucun cas en être. À moins que... En dénonçant celle prétendument faite par « l’écosystème médiatique d’extrême droite désormais aussi puissant que coordonné », Patrick Cohen ne récupère-t-il pas lui-même le meurtre de Louise, qu’il juge être un « fait divers », pour mener une campagne de dénigrement à l’encontre de CNews ? Cela y ressemble...

Il n’est pas le seul. Libération a également tiré à boulets rouges sur la chaîne d’information. Le jeudi 13 février, le quotidien publiait un article intitulé « Owen L., la tuile dans le monde de Pascal Praud ». Le papier, signé Thomas Legrand, commence ainsi : « Le présentateur de CNews a suggéré, pendant des heures et à tort, que le meurtrier de Louise, 11 ans, serait un étranger, avant que ne soit révélée l’identité du suspect. Mais pour la bollosphère, peu importent les faits, tant que tourne la machine à fabriquer la haine raciste et l’angoisse. » Pour Libération, peu importe le conditionnel et les précautions prises, tant que tourne la machine à taper sur le groupe Bolloré.

Des accusations

Même chose, ou presque, dans l’émission de Yann Barthès, Quotidien. Le 12 février, la séquence 19h30 Médias est intégralement consacrée au traitement médiatique de l’affaire (du grand journalisme !). Julien Bellver y commente ce qui a été dit sur les plateaux de télévision. Plus que les autres chaînes, CNews est étudiée à la loupe. Le chroniqueur juge que la chaîne d’information « traite cette affaire par le commentaire politique ». Il laisse entendre que CNews transforme le fait divers en fait de société, voire en fait politique. Pour appuyer cette théorie, il fait une compilation des différentes interventions qui ont eu lieu dans le courant de la journée. Sonia Mabrouk, Mathieu Bock-Côté, Charlotte d’Ornellas, Pascal Praud, Louis de Raguenel : tous ont leur instant de « gloire » sur TMC. Un peu plus tard, dans l'émission, Jean-Michel Aphatie ne peut s'empêcher d’en rajouter une couche en affirmant que l’affaire ne devrait pas être « transformée en propos sur des plateaux de télévision ». Parler du meurtre de Louise, c’est mal. Parler de ceux qui parlent du meurtre de Louise, c’est bien !

Ce n’est pas la première fois que CNews est ainsi pointée du doigt mais, de toute évidence, ce crime atroce a permis aux médias de gauche de donner une nouvelle dynamique à leur cabale contre la chaîne du groupe Bolloré, de se trouver une légitimité, de se présenter comme de blanches colombes qui luttent contre le crapaud baveux du canal 16 de la TNT. Faute de pouvoir rivaliser sur le terrain des audiences, les concurrents de CNews se raccrochent à ce qu’ils peuvent pour tenter de freiner la montée en puissance de la chaîne. Question fair-play et défense de la pluralité, on a déjà vu mieux.

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