Migrants d’Afrique de l’Est : Mayotte, Roissy et finalement le château de Grignon

@LaurentBourcier
@LaurentBourcier

195 ressortissants africains ont trouvé, le mardi 27 février, un point de chute au château de Thiverval-Grignon, dans les Yvelines. Des personnes venues d’Afrique de l’Est via Mayotte, puis Roissy, et enfin Grignon. Un château dont les mésaventures de ces dernières années ont déjà été évoquées par BV. Classé monument historique, datant du XVIIe siècle et berceau de l’agronomie française depuis le XIXe siècle, il a été le siège de l’école d’ingénieurs AgroParisTech pendant une longue période. Depuis, plus de résidents ni de visiteurs. Comment, d'ailleurs, ne pas évoquer, au passage, le scandale du mobilier d'époque bradé en 2022.

Déjà en novembre 2022

Déjà en novembre 2022, 200 migrants avaient trouvé refuge pendant plusieurs mois. Ils sont aujourd’hui presque autant à être accueillis par les travailleurs sociaux d’Emmaüs. Ces sans-papiers venus d’Afrique de l’Est, principalement des femmes seules et des familles, ont tenté leur chance à Mayotte pour y trouver une vie meilleure. Sur les 718 individus destinés à quitter Mayotte, 195 trouveront finalement cette chance d'être hébergés dans un château des Yvelines. Ils ont obtenu le statut de réfugié. L’État a parfaitement orchestré l'opération : un avion a été dépêché depuis l’île où la moitié de la population est en situation irrégulière pour prendre 310 passagers à bord et les déposer à l’aéroport de Roissy où un car attendait 195 d'entre eux pour les conduire jusqu’au domaine.

Témoignages sur place

BV s'est rendu sur place et a pu interroger un visiteur de migrants qui nous a précisé que c’est précisément à la résidence Ratineau, dans l’ancien internat des élèves, que les nouveaux arrivants sont logés (à 300 mètres du château). Selon un habitant, depuis l'arrivée de ces migrants, ce matin du 27 février, où le préfet était présent, presse et visiteurs ne peuvent plus pénétrer dans l’enceinte du château.

Les nouveaux arrivants seront, sur décision de la préfecture, hébergés jusqu’à la mi-mars avant d’être redirigés vers un lieu stable. « Beaucoup de réfugiés ukrainiens ont déjà été accueillis dans la ville », nous confie Nadia*. Non informée par l’arrivée des migrants fraîchement débarqués, elle trouve que leur proportion est trop importante par rapport à la population du village (1.100 habitants). Le maire sans étiquette Nadine Gohard n’a, elle, pas eu son mot à dire : c'était « sans négociation possible », précise-t-elle.

Michel*, un autre habitant de la commune, salue cette arrivée d’immigrés : « Accueillis dans des lieux structurés pour un hébergement et une restauration à grande échelle, au sein d’un domaine vaste et totalement clos. J’ai seulement croisé les immigrés dans le bus du secteur pour aller à la gare, et aucun accueilli n’a été aperçu dans le village lors de la dernière vague de migrants restée deux mois. Je n’ai pas eu connaissance d’impact négatif. »

Nadia* avoue qu'elle aurait préféré que la mairie se concentre sur les possibilités d'offrir des services publics adaptés à ses administrés, à commencer par l’école pour les enfants et les soins pour les personnes au parcours difficile. Elle craint le ras-le-bol des habitants.

Un « mobilier d’époque » bradé à des prix défiant toute concurrence, des migrants ballottés, des habitants et leur maire non consultés : tout cela apparemment sans rapport. Si, peut-être : un concentré de l'impéritie et légèreté de notre État.

* Les prénoms ont été changés

Gabriel Decroix
Gabriel Decroix
Étudiant journaliste

Vos commentaires

58 commentaires

  1. Que veut dire lieu stable ? de qui se fiche t on. C’est gens n’ont rien a foutre en France ,bientôt c’est les fourches qui vont sortir dans les rues ,la moutarde monte ,monte de plus en plus .

  2. J’espère qu’on leur a prévu des domestiques, parce que vivre dans un château sans domestiques,ce n’est pas humain.

  3. on oublie aussi souvent que beaucoup de français dorment dans la rue ou leurs voitures tout en travaillant, ça tout le monde s’en fout.

  4. Je suppose que ces « accueillis malgré nous » ont des appareils téléphoniques dernier cri qui leur permettront d’envoyer à leur famille éplorée la qualité de vie en France: la vie de château. Comment dissuader les africains de venir en France pour y vivre comme des rois. Cette situation est inacceptable, révoltante, répugnante. Les responsables seront un jour châtiés, nous les chasserons du Parlement.

    • Perspective réjouissante mais peu probable…D’ici là, les macrono-gauchos auront poursuivi leur oeuvre destructrice, et nos représentants seront africains, comme dans les pubs à la télé!!!

  5. J’espère que ce ne sont pas des transfuges des commandos de Kagame a qui nous devons les massacres entre les ethnies .tutsis, hutus des Grands Lacs……Importation de gens formés a la violence de masse et de rue ? et avec des notions très fondées de l’humanisme a géométrie invariable et sectaire, particulièrement racialisé.

  6. J’aimerais savoir si quelques français « de souche » sans logement et sans travail ont essayé d’émigrer sans papiers vers un pays d’Afrique et si oui, quel accueil leur a été réservé. La vie de château ?

  7. Était il utile de payer un avion pour les faire venir et ensuite , soit disant pour les expulser ???
    Autre question si ce sont majoritairement des enfants et des femmes combien de temps vont mettre le reste de la famille pour les rejoindre sous les ailes de la CAF???

  8. C’est la vie de château ! venez , venez en France migrants du monde .
    Architecture prestigieuse , parc de loisir à votre disposition , salles de prières à volonté (ils sont tous musulmans) , possibilité de construire des mosquées partout en France .

  9. Les nouveaux arrivants, Du château de Grignon, redirigés vers un lieu stable comme le 16° arrondissement de Paris. Ils ne déchoiront pas, quelle bonne idée ! Confort, magasins, politesse, art de vivre, écoles sûres pour leurs enfants, bonne éducation garantie, etc. Sûr ! ils vont adorer l’accueil français…

  10. La France et l’UE dans leur ensemble critiquent le Royaume-Uni de créer un point d’accueil de migrants au Rwanda, nous nous faisons plus fort, nous nous servons d’un département d’outre-mer. Une idée, comme cela, pourquoi, ne pas non plus faire patrouiller nos navires de guerre le long des côtes pour recueillir tous les candidats à l’immigration Dans les faits, ce gouvernement, comme à son habitude, ne règle aucun problème, il l’amplifie et surtout n’écoute jamais son peuple.

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