Migrants débarqués à Toulon : un tournant de la politique migratoire pour Gérard Collomb
« Gérard Collomb regrette l'accueil des migrants à Toulon », titre Le Figaro. Dans un tweet publié le 11 novembre, il a déclaré qu'« au-delà de l'émotion sur le sort des personnes, l'accueil en France de l'Ocean Viking marque un tournant dans la politique d'immigration en France ». Il a même ajouté : « Lorsqu’en 2018 avait été envisagée la création d’un hot spot à Toulon, je m’y étais opposé de toutes mes forces et avais démissionné. » On peut se réjouir d'une telle déclaration, venant d'un ancien proche de Macron. Mais ne vient-elle pas trop tard ?
Au delà de l’émotion sur le sort des personnes, l’accueil en France de l’Océan Viking marque un tournant dans la politique d’#immigration en France. Lorsqu’en 2018 avait été envisagée la création d’un hot spot à Toulon je m’y étais opposé de toutes mes forces et avais démissionné
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) November 11, 2022
Gérard Collomb semble s'être spécialisé dans les déclarations tardives. On se souvient qu'après sa démission, lors de la passation de pouvoir, il lança, devant Édouard Philippe, ce constat qui malheureusement se confirme : « Aujourd’hui on vit côte à côte [...] Je crains que demain on vive face à face. » Certes, comme dit le proverbe, « mieux vaut tard que jamais » : il reste qu'on peut regretter qu'il ne se soit pas exprimé plus tôt sur ces sujets, notamment quand il était aux affaires. Il est vrai que notre Président, qui sait tout mieux que les autres, n'admet guère la contestation.
Rappelez-vous comment il désavoua publiquement le général de Villiers, qui s'était opposé aux coupes budgétaires imposées à l'armée et, comme c'était son devoir, en avait expliqué les raisons devant la commission de défense de l'Assemblée nationale. Voyez l'émoi suscité par les tribunes parues dans Valeurs actuelles, la première émanant de généraux en retraite, la seconde de militaires d'active qui lançaient un appel « pour la survie de notre pays ». Et pourtant, ils ne faisaient qu'un constat évident. Il faut saluer leur courage, car la plupart du temps, ceux qui sont lucides se taisent pour faire carrière et ne pas déplaire au pouvoir.
Admettons que Gérard Collomb ait voulu s'approprier, à sa manière, la fameuse ligne de conduite de Jean-Pierre Chevènement : « Un ministre, ça ferme sa gueule. Si ça veut l’ouvrir, ça démissionne. » En la circonstance, il semble peu crédible, quand il prétend avoir démissionné pour un désaccord sur la politique migratoire, alors que tout laisse à penser qu'il voulait surtout préparer les élections lyonnaises. N'y a-t-il pas, de surcroît, quelque naïveté à voir, dans l'accueil de l'Ocean Viking, « un tournant dans la politique d'immigration en France » ?
Certes, en 2018, les autorités ont fait la sourde oreille, ne souhaitant pas ouvrir un port aux migrants embarqués sur l'Aquarius : il fallait ménager l'opinion publique. Mais, cette fois, le gouvernement est tombé dans le piège qu'il a lui-même tendu. Après que l'Assemblée nationale a sanctionné un député RN, accusé d'avoir laissé entendre que les migrants de l'Océan Viking devaient retourner en Afrique, le pouvoir pouvait difficilement refuser de les accueillir, en assurant qu'ils seraient répartis dans les pays européens. Il n'a pas changé d'un iota sa politique migratoire, il se contente de feindre la fermeté. Ce que l'on connaît du projet de loi préparé par Gérald Darmanin en dit long sur les tergiversations et le laxisme qui le caractérisent.
C'est une marque de mauvaise gouvernance et de fragilité que de ne pas supporter d'être mis en face de la vérité. Macron devrait s'entourer de personnes qui aient pour devoir de tout lui dire, même si ce n'est pas agréable à entendre, afin d'en tirer toutes les conséquences. Au lieu de cela, il s'entoure de ministres complaisants, qui pensent plus à leur carrière qu'à l'intérêt de la France. Ils servent leurs maîtres plus qu'ils ne servent l'État et ne se réveillent que quand ils ne risquent plus rien et qu'il est déjà trop tard.
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44 commentaires
La carrière de ce Monsieur est derrière lui donc il n’a plus rien à perdre…électoralement parlant ! On met en avant l’opinion publique pour ce problème d’immigration sans connaitre véritablement ce que les français pensent .
Pourquoi depuis des lustres on ne leurs a pas demandé leurs avis ?? probablement parce qu’on connait déjà la réponse qui ne sera pas en phase avec les mondialistes et leur patron de l’elysée
Dommage que G.Colomb n’est pas pris les mesures nécessaires, lorsqu’il était au gouvernement, pour pallier ce qu’il dénonce maintenant.
Le bateau va revenir bientôt avec d’autres migrants la chaine sans fin n’est pas prêt de s’arrêter ,Toulon va devenir le port d’accueil .
Nos politiques sont vraiment des inconscients ils veulent la fin de la France ,déjà maintenant il est trop tard
nous en avons déjà trop reçu ça devient invivable dans beaucoup de villes ,et maintenant ça sera les campagnes .
Quand je vois, sur les chaînes télé, des personnes avec des pancartes « bienvenue aux migrants » sur le port de Toulon je me demande comment on peut être aussi débiles, aussi ignares et ne pas comprendre que ces individus ne viennent que pour les généreuses aides sociales car leurs pays – algérie, tunisie, sénégal, côte d’ivoire, maroc, egypte …etc. – ne sont pas en guerre, ils n’ont rien à faire chez nous et seraient plus utile à travailler pour leurs pays qui regorgent de richesses minières et autres.
Macron, en 2018 :
“ Si je me mets à dire ‘la France devient le port d’accueil de tous les bateaux qui partent d’Afrique’, d’abord ça n’est pas une solution à laquelle je crois et ensuite ça n’est pas soutenable même politiquement en France pour nos propres équilibres. L’humanisme, ça n’est pas le bon sentiment”.
“Les bons sentiments faciles (…) sont sans lendemain et si je suivais cette voie elle ferait basculer le pays vers les extrêmes”.
Cette phrase que ressortent aujourd’hui des journalistes qui font encore leur boulot ne témoigne pas seulement de la nature girouette, bien connue désormais, de celui qui nous tient lieu de président, mais plus encore, et d’une façon constante pour le coup, des limites de toute sa pensée au seul effet électoral d’une décision, quelle qu’en soit l’urgence ou la nécessité criante.
Il n’a qu’une seule doctrine, constante : plus d’immigration pour la France, pour l’Europe. À partir de là, il ment, ruse, fait des promesses qu’il ne tiendra pas, fait du en même temps, du ni-oui ni-non, essaie de tordre le cou à la réalité, ne s’embarrasse d’aucune moralité, respect de la loi. Nous avons du pur machiavel, tout est bon pour arriver à ses fins, la fin de la France et le début d’une Europe autoritaire et esclavagiste.
Gérard Collomb va-t-il adhérer au RN ou recréer les Identitaires ? Ses propos sont bien tardifs. Souvenons-nous de ses larmes de joie lors de l’élection de Macron en 2017. Ses intérêts personnels priment sur l’avenir du pays. Nombreux sont les politicards qui agissent de même.
En définitive « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes » Bossuet.
» il s’entoure de ministres complaisants, qui pensent plus à leur carrière qu’à l’intérêt de la France. Ils servent leurs maîtres plus qu’ils ne servent l’État ». Comme leur patron.
Collomb comme beaucoup d’autres même chez Macron sont au courant du chaos qui s’annoncent. Mais ils préfèrent soigner leur carrière et se taisent. Ce sont des carriéristes.
Pourtant, ils devraient se poser la question : « N’ont-ils pas peur qu’eux-mêmes, leurs enfants et petits enfants soient emportés par ce chaos qu’ils ont provoqué ? » Peu d’individus sortiront indemnes ; mais ces nantis n’y croient pas, ils sont certainement trop intelligents et trop malins pour être pris dans les serres de cette miniapocalypse…
Macron n’est jamais qu’un de ces chefs de guerre qui émergent à un moment donné, créent une synergie autour d’eux, remportent quelques succès parfois éclatants qui peuvent faire croire à leur baraka au point qu’eux-mêmes finissent par y croire, investissent alors un rôle d’infaillibilité supérieur à leurs propres talents et aux réalités, et entament alors cette descente vertigineuse qui conduit aux défaites et amène un pays dans le mur.
Tous les tyrans se comportent ainsi, c’est inhérent à l’homme, aujourd’hui encore. Quand ils ont le vent en poupe, ils peuvent même manifester de la magnanimité. Mais quand les vents deviennent contraires et donc sacrilèges, ils s’accrochent, se raidissent, combattent et répriment tous ceux, lucides, qui disent à juste titre que la fin du bal devrait être annoncée.
L’Ocean Viking est déjà reparti pour chercher d’autres émigrés. Il ne fallait pas lui faire perdre de temps et surtout pas le retenir à Toulon.
Mr COLLOMB ,qui a œuvré pour que Mr MACRON soit élu ?? Auriez vous la mémoire courte ??? Je vous appréciais et admettons que vous avez eu le courage de quitter le gouvernement mais le mal est fait Hélas
Macron ne s’entoure que de beni oui oui mais lorsque la France rendra son dernier soupir tous ces courtisans seront bien au chaud dans quelques retraites qu’il se seront préparées
Mieux vaut l’ouvrir que se taire à jamais…
Le nouveau Lampedusa est Toulon. Mme Meloni est maline et courageuse et nous sommes des imbéciles lâches.
Les ministres aboient beaucoup. Comme des cabots de ferme, ils aboient. De préférence contre l’opposition, toutes les oppositions. Y compris lorsqu’il s’agit d’un Etat souverain. Les petits hommes crient , vitupèrent, insultes des pays qui ne font que respecter la volonté démocratique du peuple qui les a élus. Pologne, Hongrie, Italie, ces Etats ont eu droit aux anathèmes macroniens . Oublié le langage diplomatique lorsqu’il s’agit de l’immigration ou des droits LGBT. Ces petites personnes traitent nos alliés européens comme des ennemis, comme ils savent faire. Leur communication est fondée sur l’invective et la mise en demeure au nom des « valeurs » que plus personne n’est capable de définir. Ils aboient donc, pour faire oublier leurs propres turpitudes, leur inaction et leur faiblesse indigne.