Migrants : l’Algérie refoule et expulse sans complexe
La France peine à refouler les migrants, puis à exécuter les OQTF prononcées par les préfets. « Je pense qu’aujourd’hui, le taux d’exécution est très bas, moins de 10 % », rappelait le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, sur Europe 1 et CNews, le 24 septembre, Nos voisins algériens, eux, ne s’embarrassent pas de telles pudeurs.
Le 1er décembre, La Revue Afrique dévoilait sur X, vidéos à l’appui, que « l’Algérie a expulsé, aujourd’hui, des milliers de migrants subsahariens à travers ses frontières sud avec le Mali et le Niger ».
FLASH | L’#Algérie a expulsé aujourd’hui des milliers de #migrants subsahariens à travers ses frontières sud avec le #Mali et le #Niger. pic.twitter.com/hueJOXW1TS
— La Revue Afrique (@larevueafrique) November 30, 2024
Si nos grands médias se montrent peu prolixes sur la question, l’Algérie est depuis bien longtemps coutumière d’opérations musclées de ce type, et à un rythme qui s’accélère, ces dernières années.
En juillet 2023, BV relayait les informations recueillies par Info Migrants, qui précisait que les « forces algériennes raflent les migrants chez eux ou dans la rue et les expulsent dans la foulée à la frontière ». Les 15 et 16 juillet, 1.300 migrants venus du Mali, de Guinée et de Gambie, parmi lesquels des femmes et des enfants, auraient ainsi été expulsés manu militari, sans eau ni nourriture. Et en 2022, déjà, plus de 24.000 personnes auraient été expulsées vers un poste frontière du Niger.
Dans de moindres proportions, semble-t-il, la Tunisie aurait opté, elle aussi, pour la manière forte depuis la réélection du président sortant Kaïs Saïed. Le 18 novembre dernier, Info Migrants alertait : « Les prisons sont remplies de migrants subsahariens » condamnés pour « séjour irrégulier ».
D’après Médecins sans frontières, l’Algérie aurait expulsé plus de 22.000 migrants subsahariens, en 2023. Alarme Phone Sahara a, depuis, compté « exactement 19.798 personnes refoulées de janvier 2024 à août 2024 ». Et ce, comme le rappelait BV, en vertu d’une loi de 2008 criminalisant l’immigration irrégulière.
Déstabilisation subsaharienne
Pourquoi cette politique anti-migrants est-elle mise en œuvre et se durcit-elle ? Pour bien comprendre, il faut prendre en compte l’ensemble des territoires concernés, au-delà de la seule Algérie. La plupart des flux refoulés par l’Algérie viennent de son voisin nigérien. Or, la situation a évolué, au Niger, depuis l’an passé. Le 26 juillet 2023, le président Mohamed Bazoum a été renversé par le chef de sa garde et séquestré dans le palais présidentiel. En novembre, le nouveau régime militaire a abrogé une loi de 2015 criminalisant le trafic des migrants.
Dans la foulée, sous la pression du régime, la France a achevé son retrait militaire du Niger et a fermé son ambassade à Niamey. Depuis, on assiste à un sordide jeu de ping-pong entre le Niger et l’Algérie, le premier envoyant régulièrement des flots de migrants vers l’Algérie, laquelle organise périodiquement des convois de retour à l’envoyeur. À chaque fois, le même scénario que celui montré par les vidéos de La Revue Afrique : des camions à bestiaux déversent des milliers de sans-papiers à la frontière avec le Niger, lesquels n’ont pas d’autre choix que de parcourir à pied, sous le soleil, les quinze kilomètres les séparant d’Assamaka, premier poste frontière nigérien. Parmi eux, de nombreux Sénégalais, ce qui ne suscite guère de réactions de la part de Dakar, surtout depuis que le pouvoir en place a été renforcé par sa large victoire aux législatives anticipées du 17 novembre.
Le 28 novembre, le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, déclarait qu’il « n’y aura[it] bientôt plus de soldats français au Sénégal ». Autant dire que, la France absente, le trafic (dans tous les sens du terme) sur l’autoroute de la migration subsaharienne ne va cesser de s’accroître. Et si l’Algérie et la Tunisie durcissent désormais leur politique en ce domaine, la brèche ouverte en Libye depuis le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011, avec l’appui des Occidentaux et notamment de la France, continue d’alimenter les flux.
Les plus grands bénéficiaires de cette anarchie migratoire grandissante sont évidemment les passeurs, esclavagistes contemporains, dont les trafics sont éminemment rémunérateurs et dont la tâche est grandement facilitée par des complices plus ou moins conscients en France : immigrationnistes ou « humanitaires » rémunérés sur fonds publics, sans parler des partisans des « valeureux » défenseurs des métiers en tension.
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51 commentaires
La République Dominicaine que je connais pas trop mal….expulse des centaines d’Haïtiens par semaine avec des rafles par des camions prison tolés…..et retour direct en Haïti. La quantité de migrants et les attaques auxquelles certains se livrent font que le gouvernement de Luis Abinder a été obligé de prendre ces dispositions. Il y va du niveau de sécurité du pays et de sa paupérisation. Chaque pays devrait protéger sa propre population et ses ressources économiques, ce n’est que le B A BA …..
Silence total sur certains évènements.Il est vrai que c’est plus facile par camions que par bateaux ou avions…
L’échec de la plupart des pays d’Afrique est patent. Quand on prend les risques d’un tel voyage pour quitter son pays, c’est qu’il n’y a plus d’espoir. Pendant que certains crèvent à Arlit ou à Kidal d’autres se noient dans » Le ventre de l’Atlantique » (Fatou Diome). Cela ne date pas d’aujourd’hui, mais cela n’a pas toujours existé. En 2001, dans le Haut-Ogoué au Gabon pas mal de réfugiés congolais de la guerre du Congo se trouvaient à Franceville et à Moanda. Il y avait surtout des femmes et des enfants mais aussi des hommes dont certains de nos employés qui ont été capturés par l’armée et refoulés à la frontière. Certains foyers d’insécurité comme dans le Kivu en RDC durent depuis quelques décennies. Mais à force de laisser entrer autant de migrants en Europe se sont les européens qui devront migrer à leur tour. Lorsque l’on perd une guerre cela prend du temps, la preuve en 1940, mais on peut s’en remettre. Mais quand on perd sa culture et sa civilisation, on perd son pays. Nos dirigeants qui se sentent de taille à se friter avec l’armée russe n’ont pas la capacité de raccompagner des migrants chez eux ? Comment ne pas penser qu’ils le font exprès ?
Donc faisons comme l’Algérie envers les Nigériens et Nigérians , expulsons et refoulons tous les Algériens sans papiers et tous ceux qui sont à l’aide sociale ? Nous ne leur devons rien et ne plus leur donner un centimes , ne plus accepter ceux qui viennent se faire soigner en France sans jamais rien payer !
Tiens c’est curieux,les officines de Soros,l’Open Sociéty notamment,si promptes à s’émouvoir lorsque c’est un pays européen et la France en particulier,qui cherche à expulser,est totalement mutique lorsque c’est un pays africain qui fait de la place chez lui.
On nous fiche dehors de l’Afrique et nous nous continuons à recevoir les Africains !! Chercher l’erreur ?? Mon grand âge me permet de me rappeler de la méthode efficace des algériens à savoir « la valise ou le cercueil » !! Mais venant de l’Algérie ce principe ne pouvait qu’être bon…
A force d’être mou, il faudra, un jour, se montrer d’autant plus dur. L’élastique se tend. Un jour il va claquer, et ça fera mal.
Mince alors ! Et on ne voit pas SOS Sahara au secours de ces pauvres migrants !!! Mais rassurez vous ils passeront par la Tunisie ou par la Lybie… et là ces prétendus sauveurs de l’humanité migrante seront là… avec nos impôts et les dons des bobos bien-pensants, bien entendu..
Leurs dons ? Non, ils préfèrent ponctionner ni vu ni connu sur les impôts infligés aux classes moyennes travailleuses françaises.
Je ne pense pas que l’Algérie accueille les migrants avec le tapis rouge comme nous le faisons chez nous et les « grandes consciences internationales » ne s’en préoccupent pas pour autant.
Je dois admettre que cette fois le gouvernement algérien pourrait avoir raison
Reste que si l’algérie raison chez elle en explulsant,il nous est interdit d’avoir raison chez nous si on veut en faire autant.Il est vrai qu’ici nombreux sont les politiques et les assos. qui militent,conjointement avec l’UE, pour que les invasions migratoires se poursuivent allègrement.
Les plus grands bénéficiaires de cette anarchie migratoire grandissante sont évidemment les passeurs, sorte d’esclavagistes contemporains, dont les trafics sont éminemment rémunérateurs et « dont la tâche est grandement facilitée par des complices plus ou moins conscients en France : immigrationnistes ou « humanitaires » rémunérés sur fonds publics, sans parler des partisans des « valeureux » défenseurs des métiers en tension. »
Eh oui. Et lorsque l’on dit que nous sommes revenus au temps des marchands d’esclaves, on est traité de méchants qui ne comprennent pas les pauvres migrants!
Migrants qui, souvent, payent le trajet aller, n’est ce pas!
Inversion des valeurs dans notre pauvre pays français.
Nous n’avons pas la volonté de les expulser, quant on donne plus d’avantages aux clandestins qu’aux Français, faut pas s’étonner de voir ce que l’on supporte malgré nous.
On peut ne pas être d’accord avec l’Algérie sur de nombreux points, mais là, je suis vraiment en accord avec eux sur la façon de s’y prendre car il n’y a pas d’autres solutions efficaces pour arriver à lutter contre ce phénomène.En France, le faire serait possible, mais il faudrait changer de logiciel intellectuel, lequel en paralyse beaucoup,et surtout les humanistes à deux balles,les bien-pensants et bobos gochos qui ne sont jamais impactés par les conséquences néfastes et désastreuses de leur idéologie.Moi, je ne suis pas choqué du tout.
J’ai traversé le Sahara plusieurs fois. Je suis tès étonné de voir des Sénégalais et des Gambiens au Niger. Pour eux le Maroc est tout près. Les algériens n’utilisent pas d’avion pour leurs OQTF mais des autocars. Ils sont moins bêtes que nous! En France nous avons de gros ferries qui partent de Marseille chaque semaine mais on s’obstine à vouloir les expulser par avion! Cherchez l’erreur!
comment voulez vous que l’on nous respecte avec le gouvernement que nous avons qui sert de paillasson au monde entier surtout l’agérie
Tant que nous subventionnerons les ONG et les associations pro migrants idiots utiles de cet esclavagisme moderne le flux ne s’inverser à pas. Mais pour cela il faut un certain courage et des moyens humains et matériels qu’au nom de principes humanitaires désuets nous nous refusons de mettre en place.
De Marseille c’est exact, et de Sète aussi. Un voyage en NGV Sète / Tanger coute 503€ pour une personne sans véhicule. Combien coute le séjour d’un clandestin en France ? Surement beaucoup plus.
Il faut préciser que les avions d’OQTF sont empêchés d’atterrir.
Mais j’espère que le mécanisme est largement connu aujourd’hui.
Quant à expulser par voie terrestre ou maritime, la logistique est, en fait, inenvisageable.
Allo ? Retailleau ?
Le numéro que vous avez demandé n’ est pas attribué !!!
Chutt … Et ne dites SURTOUT pas qu’il est du « parti de gouvernance » où les « Judas » sont légion ! …
— » Le gouvernement dont je faisais partie est dissous. Demandez à mon successeur »