Migrants : les vraies-fausses solutions du gouvernement
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Gérald Darmanin écarte au passage, d'un revers de la main, une proposition de celui qui fut jadis son mentor, Xavier Bertrand. La remise en cause des accords du Touquet ne servirait, selon lui, à rien. Ce qu'il demande, c'est une réaction de la Grande-Bretagne qui, elle, ne semble pas décidée à « jouer le jeu », pour reprendre une expression si typiquement macronienne. Marlène Schiappa, elle, a fait les comptes : les repas des migrants coûteraient 4 millions d'euros par an à l'État. Et 20 millions d'euros supplémentaires pour la mise à l'abri de 14.446 personnes, dont 2.240 mineurs, comprenant ces hôtels dans lesquels ces migrants sont logés aux frais du contribuable, toujours selon Le Figaro.
Au fond, tout le monde évite de se poser la vraie question : pourquoi ces colonnes d'hommes en âge de travailler, qui vivent dans des pays où la France assure parfois la sécurité à leur place (région sahélienne), fuient-ils pour un avenir meilleur ? Le climat, la guerre, l'espoir ? Peut-être. Cet avenir leur sera-t-il accordé ? Non, et leur noyade vient de le prouver à nouveau. Les pays d'Europe se renvoient sans états d'âme cette main-d'œuvre sans qualifications, dont ils n'ont pas besoin et qui pèse de tout son poids sur des systèmes sociaux parfois généreux (c'est le cas du nôtre) mais déjà exsangues.
La Grande-Bretagne est peut-être cynique. Boris Johnson est peut-être un populiste, qui a besoin de s'indigner sur Twitter pour continuer de plaire à son électorat. Admettons. Mais cela n'enlève rien à l'angélisme de notre propre gouvernement, qui refuse obstinément de fermer ses frontières à une population qu'il ne pourra pas intégrer.
Un dernier mot sur la réponse pénale : on rirait presque de ce « durcissement » qui n'aura pas lieu, tant la magistrature est acquise aux idées progressistes. On peut toujours gonfler les effectifs. Il y a d'autres choses, dont notre classe politique manque cruellement, et qu'on ne pourra pas gonfler artificiellement : le souffle, le cerveau, l'acuité visuelle.
Pour sauver les migrants, le mieux est de leur dire qu'ils se doivent de développer leur patrie et que la France ne peut les accueillir tous dignement. L'Australie, pourtant critiquable sur d'autres plans (comme sa gestion totalitaire du Covid), l'a fait, avec ses fameux panneaux « No way - You will not make Australia home ». Cela fonctionne. Qu'attendons-nous ?
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