Migrants mineurs isolés : le scandale à tous les étages
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Leur nombre explose et ils deviennent de plus en plus médiatiques : les migrants mineurs, ou, pour parler le langage administratif - compassionnel et culpabilisant à souhait -, les MNA : les migrants mineurs non accompagnés.
Ainsi, on les a vus occuper le parvis de la cathédrale de Quimper, ce lundi 20 août, ou un terrain de la paroisse de Saint-Pierre-des-Corps, en juillet. Personne, dans les associations humanitaires pour qui le MNA est devenu le prochain indépassable de notre temps, n'a eu l'idée de les aiguiller vers un autre parvis ou une autre communauté ?
À Paris, concernée au premier chef par le phénomène, la mairie vient justement de lancer un appel d'offres sur son site dédié : un "Appel à projet pour la création d'environ 600 places d'accueil pérenne pour des mineurs non accompagnés".
Cette catégorie de migrants mobilise donc les pouvoirs publics. Et les budgets...
Car, selon un rapport du Sénat, leur nombre a triplé entre 2014 et 2017. Et 2018 ne devrait pas voir s'inverser la courbe. Le Sénat avance le nombre de 40.000. Pour Le Figaro, "les services d'aide sociale à l'enfance ont pris en charge plus de 25.000 enfants migrants en 2017, soit 92 % de plus qu'en 2016". Le coût incombe aux départements qui, devant l'explosion de ce budget dans un contexte de rigueur budgétaire, communiquent enfin sur ce sujet. En Haute-Garonne, Arnaud Simion, vice-président du conseil départemental délégué à l'enfance et la jeunesse, confirmait, dans La Dépêche, l'envol du budget MNA :
« L'aide aux mineurs étrangers a atteint 35 millions d'euros cette année. Elle était de 31 millions d'euros en 2016. »
On comprend, dans ces conditions, le bras de fer qui oppose les départements à l'État. Le coût total était évalué à 1,9 milliard d'euros par Jean-Louis Thiériot, président du conseil départemental de Seine-et-Marne.
Ce sont, d'ailleurs, les mêmes départements qui ont soulevé officiellement, via les tests médicaux controversés qu'ils ont parfois demandés, le problème de l'âge de ces « mineurs ». Le Figaro souligne que le "système de protection des mineurs est massivement détourné par des adultes" en donnant le chiffre de 60 % pour ces migrants ! Sur RMC, le président du conseil départemental du Nord avait démonté cette filière et dénoncé ce qui est un véritable appel d'air (encore un !) :
« Ils arrivent par Roissy. Ils ont perdu leurs papiers d'identité ou ils en achètent à Lille pour démontrer qu'ils ont 16 ans même quand ils en ont 25 ! »
Ainsi, l'aide sociale à l'enfance originellement créée pour les mineurs isolés français subit un double détournement au profit de personnes qui ne sont ni mineures ni françaises...
Mais ce n'est pas le dernier détournement auquel donne lieu cette affaire de vrais-faux mineurs, car il y a aussi le traitement médiatique qui l'accompagne, dénoncé par une synthèse éloquente publiée par l'OJIM le 21 août : la plupart des journaux, jouant sur l'émotion et la compassion de leurs photos, présentent systématiquement ces migrants comme des victimes, toujours désireuses de s'insérer, en passant sous silence tous ces faits divers qui révèlent une situation bien moins idyllique.
Devant un tel phénomène, qui peut encore dire que l'immigration n'a pas un coût financier, humain et culturel considérable ?
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