Mineurs isolés : dans l’Oise, une commune vent debout contre un projet de foyer

Capture écran Oise Hebdo
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Une manifestation pour clore l’année et redire leur opposition au projet d’ouverture d’un foyer pour mineurs non accompagnés (MNA). Ce 28 décembre, à Maignelay-Montigny (Oise), petite commune de 2.500 habitants, une trentaine de personnes s’étaient donné rendez-vous devant l’ancienne résidence pour personnes âgées, bientôt transformée en centre d’accueil pour une cinquantaine de mineurs isolés. Leur objectif : réaffirmer leur ferme opposition à l’ouverture de ce foyer pour jeunes migrants. Dans cette commune du Plateau picard touchée par une pénurie de logements, la mairie, impuissante, et ses administrés préféreraient réaménager cette résidence pour loger des habitants de la ville.

« Importer la criminalité de Paris dans nos villages »

« Non au foyer MNA. » Devant des banderoles improvisées, une trentaine d’habitants de Maignelay-Montigny ont bravé le froid et la brume de cette fin de décembre pour manifester leur opposition à l’ouverture d’un foyer pour mineurs isolés sur leur commune. Ce projet, porté par le conseil départemental de l’Oise avec le propriétaire du bâtiment et l’association Coallia, devrait voir le jour l’année prochaine et permettre d’accueillir une cinquantaine de mineurs isolés. Un non-sens pour de nombreux habitants de cette commune qui craignent, faute d’infrastructures d’accueil suffisantes et de transport, de voir ces jeunes errer dans la ville. Certains, comme le rapporte la presse locale, redoutent même de voir surgir des problèmes de sécurité. Les habitants opposés à ce projet se sont donc rassemblés en collectif afin de faire pression sur le département. Outre la manifestation, ils ont également lancé une pétition en ligne qui rassemble déjà plus de 1.300 signatures. « Si, comme nous, vous ne voulez pas prendre le risque d’importer la criminalité de Paris ou du 93 dans nos villages ruraux, opposez vous massivement à ce projet !, » appellent les auteurs de ce texte.

La mairie, également, a fait part de son opposition au projet. Mi-décembre, le conseil municipal a ainsi adopté à l’unanimité une motion - symbolique - « contre le foyer de mineurs non accompagnés ». « Aucune information précise n’a été fournie à la commune concernant les modalités d’installation, de fonctionnement, d’organisation et les modalités d’accompagnement et d’encadrement », dénoncent, en préambule, les élus. Par ailleurs, ils pointent du doigt l’absence d’infrastructures d’accompagnement sur le territoire de la commune ainsi que l’insuffisance de transports collectifs. Autant d’éléments qui, selon les élus, montrent l’incapacité de la ville à accueillir et accompagner vers l’insertion ces mineurs isolés. À cela s’ajoute, enfin, une pénurie de logements à Maignelay-Montigny. Selon le maire de la commune, il existe environ 100 foyers en attente de logement, sur son territoire. Plutôt que d’accueillir une cinquantaine de mineurs isolés, l’édile aimerait donc pouvoir réaffecter l’ancienne résidence pour personnes âgées - qui compterait environ une vingtaine de logements - en logements afin d’offrir un toit à des familles de la commune. Une autre motion, adoptée en octobre, exige ainsi « la mise à disposition de la résidence pour personnes âgées au profit des habitants de la commune ».

Impuissance des autorités ? 

Au niveau du département, le collectif d’opposants dénonce le silence des autorités. Patrice Fontaine, conseiller départemental Les Républicains, a, lui aussi, fait part de son opposition. Selon lui, comme le rapporte Oise Hebdo, « Maignelay-Montigny n’a pas les moyens de transport ou de centre de formations pour ces personnes ». La vice-présidente du département, si elle se dit opposée à la politique migratoire menée par le gouvernement, assure, « malheureusement, ne pas avoir d’autre choix que d’accueillir ces mineurs étrangers au titre de l’aide sociale à l’enfance ». « La loi nous y oblige », explique-t-elle, avant de demander aux opposants du projet d’« arrêter d’effrayer la population ». Des discussions sont prévues au mois de janvier 2025.

Picture of Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

55 commentaires

  1. Mineurs ou majeurs isolés, tous ces jeunes, essentiellement de jeunes hommes ont abandonné leur pays pour diverses raisons en abandonnant leurs parents. En d’autres temps on aurait appelé cela de la désertion, aujourd’hui sans doute à cause d’une image faussement idyllique qu’ils ont de l’union Européenne.

  2. Une seule solution, voter pour le RN qui est le seul parti capable d’impulser le changement.
    Une obligation pour le RN, former son personnel politique pour qu’il soit apte à mettre au pas une administration qui se croit indépendante des choix politiques des Français.

  3. la loi n’oblige pas cette commune spécifiquement, ces MNA qui sont en général des adultes que nos politiques refusent de faire passer des examens de « conformité aux statuts de mineurs » et de ce fait le budget d’aide à l’enfance passe en aide aux immigrés, plusieurs départements en France sont saturés de distributions pour ces cas là, que le gouvernement prenne ses responsabilités et renvoie ces mineurs chez eux.

    • Qu’est ce qui va pouvoir changer? pas grand chose si ce n’est rien du tout. Avec toute sa bonne volonté il ne pourra rien… Sans majorité, sans gouvernement établit rien ne sera possible. pour agir, Il faudra d’abord revoir la constitution… Nos ministres actuels pourront seulement se monter plus fermes que leurs prédécesseurs en exigeant de faire appliquer les lois déjà en place… Ce sera déjà un mieux

    • l’espoir fait vivre ….. pardon mais si je ne doute pas du bonhomme et de ces intentions, je doute en revanche fortement qu’on lui donne l’opportunité de faire ce qu’il souhaite, quand on a un  » patron » comme  » freluquet » tout les doutes sont permis

  4. Aussi mineur que moi évêque !!Nous avons des terrains et des bâtiments militiaires désaffectés , alors on les remet en service on y met des préfabriqués et retour au pays à 18 ans !!! Quand nos politiques vont ils comprendrent que les Français en ont Ras le Bol ??? Faut il en arriver à espérer qu’un homme ou une Femme avec des  » tripes  » remette les pendules à l’heure , quitte a faire fi de la CEDH et autres bidules qui ne servent qu’à une chose , nous imposer une population dont on ne veut plus !!!

    • Comme vous dites  » aussi mineur que moi je suis pape » !! il n’est que de voir les gabarit, et le trombinoscope pour comprendre qu’à minima s’il y a 1 vrai  » mineur » la plupart sont majeurs ! et oui vous avez raison, des bâtiments militaires désafectés feraient tout à fait l’affaire pour un  » hébergement » ponctuel avant retour dans leur bercail, ou qu’il soit !

  5. Le problème premier de l’accueil de MNA – dont l’âge réel n’est pas toujours confirmé – est que c’est un chantage permanent; les refuser est considéré comme une atteinte au devoir d’accueil, les accepter comme une faiblesse regrettable au vu des conséquences souvent néfastes au bon ordre des communes.
    Je connais des familles d’accueil, initialement en aide aux familles présentes sur le territoire, déchues de droit de garde, devenues déversoirs par charters entiers, et en une demi-décennie, de ce genre « d’enfants perdus », nouvelle génération de « réfugiés économiques »; alors, ce n’est que repas frugaux à toutes heures, horaires entrée-sortie non respectés, chapardage à surveiller sans cesse, rdv avec le(la) référent(e) pour rappel aux règles établies… Bref, imaginez ce qui se passe quand vous rassemblez tout ce monde-là dans un même établissement, mal encadré généralement, géré à la va-vite, et imposé à la population d’un tranquille village, du jour au lendemain…

    • Merci de rappeler ce que devraient être les règles de vie en commun , pour des jeunes qui ne se connaissent pas .
      Il y avait auparavant des endroits pour cela , c’était les casernes !
      On fait venir des gens qui n’ont pas nos codes , ni notre culture avec l’encadrement de gens souvent de gauche et donc sans l’autorité nécessaire pour faire appliquer ce qu’ils n’ont pas acquis eux mêmes en société et on voudrait que cela se passe impeccablement.
      Madame Clémence de Longraye note pertinemment le rôle de certaines instances qui imposent ces « mineurs » étrangers à des villages qui n’ont pas les infrastructures nécessaires sans aucun respect pour les populations présentes depuis des générations . Hors ce sont les conseils départementaux , qui se sont substituées aux conseils généraux , eux mêmes encore présents dans nombre de départements qui se chargent de cette fonction en lieu et place des préfets . Mille feuille administratif avez vous dit ? Pour quel résultat et quel projet ? Le dispatching dans les villages de populations migrantes ? On remarque que la mode est au dédoublement des rôles , les communautés de communes en lieu et place des maires par exemple ,un peu dans l’esprit du cabinet conseil mac Kinsey qui a sévit dans certaines administrations . Le coût pour la société est énorme et pour une efficacité nulle et même nocive pour les français .

      • Les CC en lieu et place des maires, sauf pour les plaintes et remontrances de la part des administrés, qui viennent pourrir la vie de ces élus locaux, autrefois adulés et respectés, et maintenant gérants du « bureau des pleurs », risquant leur santé physique voire leur vie, d’où le nombre croissant de démissionnaires.

  6. Soyons fous , associons les idées déployées au Forum de Davos à celles défendues par le Club de Rome le tout mâtiné des idées majeures de la Trilatérale et nous obtenons ces décisions grotesques prises par des individus hors sols épris d’un monde nouveau .

  7. MERCI AUX ANCËTRES DES rpr ump lr d’avoir importé des étrangers ( cf discours Pompidou 1963 à l’AN afin de fluidifier le marché du travail sic).
    Moi, on ne m’a rien demandé. Me reste la mémoire qui s’amenuise chez les téléphages.

  8. Il est malheureusement clair, depuis un moment, que le gouvernement nous a déclaré la guerre. Dans ce cas comme dans tous les autres cas similaires rien ne tient debout quant aux explications avancées par les « autorités ». Quelle aide sociale à l’enfance pour des adultes clandestins importés en nombre par ce même gouvernement ? On comprend mieux pourquoi il y a quelques temps une campagne a été menée pour récupérer toutes les vieilles pétoires non déclarées que les gens conservaient chez eux. Ça promet pour 2025.

  9. Les « mineurs » en question ont une place bien à eux et qu’il leur revient de droit : Chez eux, qu’on les renvoient d’où ils viennent et le problème est réglé. Mais ça ne semble pas monter au cerveau de nos dirigeants.

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