Mineurs isolés répartis dans les villages : les habitants en colère

Dans les Yvelines, à 45 minutes de Paris, dans la petite ville de Chapet peuplée de quelque 1.300 âmes, le conseil départemental a décidé d’installer une centaine de mineurs dans un camp plutôt précaire, puisque constitué de 25 mobilhomes, comme l'a révélé Europe 1. Le village ne compte aucun commerce. La mairie et les habitants ne sont pas convaincus par ce projet, craignant les conséquences potentiellement néfastes d’une telle décision. C'est pourquoi la mairie elle-même a lancé une pétition pour signifier l’opposition des riverains. Une autre pétition a été lancée par le parti politique Reconquête. Certains ne comprennent pas le choix de les installer dans une telle agglomération : n’étant pas véhiculés, ils finiront forcément par traîner. D’autres craignent pour leur sécurité, selon Europe 1. À Versailles, la transformation d’un immeuble de bureaux situé dans le quartier cossu Notre-Dame pour accueillir un foyer de jeunes travailleurs, non loin de la gare de Versailles Rive-Droite, a également rencontré une ferme opposition de la part des riverains. Les 500 signataires de la pétition mise en place pour mettre fin au projet craignent pour la tranquillité et la sécurité de ce quartier calme et familial.
Les départements imposent, sans consulter les mairies
La hausse du nombre de mineurs isolés étrangers constitue un défi majeur pour les dispositifs départementaux responsables de leur accueil. En plus du coût exorbitant que représente la prise en charge de ces profils - elle est estimée à 50.000 euros par mineur par an -, la question de la localisation des centres d’accueil constitue un réel enjeu. En France, pour désengorger les métropoles saturées, un plan de répartition des migrants est en place. Pour l’accueil des mineurs isolés, la gestion semble être comparable. Commencent, alors, à fleurir dans les petits villages préservés des établissements voués à recevoir ces nombreux mineurs étrangers non accompagnés. L'installation d'étrangers dans de petites villes et des villages encore préservés semble toucher tous les départements français et provoquer la colère des habitants et des élus locaux. Véronique Besse, députée non inscrite de la Vendée, conspue cette logique de répartition. Elle confie à BV : « Je souhaite alerter sur ces pratiques. Je ne veux pas que les villes et les départements encore préservés, jouissant d’une bonne qualité de vie, d’une vie associative riche, souffrent de l’échec de la politique migratoire au niveau national, au nom de la répartition migratoire, de la loi des villes. J’ajoute que les MNA (mineurs non accompagnés) coûtent très cher aux départements. »
Les petites villes ne peuvent pas accueillir décemment autant de mineurs
À Baillet-en-France (95), dans le Val-d’Oise, la situation est similaire. Le département impose sa décision à la mairie, pourtant opposée à ce projet, a-t-elle confié à France Info. En cause : l’installation de cent mineurs isolés étrangers dans un hôtel de la petite ville, au bord de la route nationale. Au regard des 2.000 habitants, les nouveaux arrivants représentent 5 % de la population, une surreprésentation, selon Jérôme Ruget, conseiller municipal « Ensemble continuons », qui assure que la petite commune n’est pas en mesure d’accueillir ces cent mineurs migrants dans des conditions dignes. La mairie assure à France Info ne pas avoir été consultée par le département dans l’élaboration de ce projet. Contactée par nos soins, la mairie n'a pas donné suite à nos sollicitations.
Un schéma similaire se produit à Maignelay-Montigny (60), dans l’Oise, petite commune de 2.500 habitants. Le conseil départemental de l’Oise impose à la ville l’ouverture d’un foyer pour mineurs non accompagnés. Une trentaine d'habitants y sont farouchement opposés, manifestant et brandissant des banderoles, le 28 décembre dernier, devant le bâtiment concerné pour tenter d’empêcher la mise en œuvre d’un projet jugé déraisonnable.
De la vie quotidienne de ces villes et villages, les départements décident de manière déconnectée, sans prendre en compte la réalité du terrain. Combien de temps, encore, les habitants et les élus locaux qui connaissent vraiment leurs terres souffriront-ils d'une politique migratoire nationale déréglée ?

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79 commentaires
Trump trouverait vite une solution.
Il a trouvé supprimer le droit d’asile, et interdire de faire une demande sur le territoire US .
Sans compter la suppression du droit du sol
pas de panique les retraités vont payer
Une seule solution : les députés doivent être saisis de l’abus de confiance perpétré à l’encontre de nos populations rurales, et LEGIFERER POUR METTRE FIN AU SCANDALE. (c’est même mieux qu’un hypopthétique ‘rérérendum’ savamment téléguidé par E. Macron himself !!!) ?????
Allô Mr Retailleau ????? sur quelle formation politique pouvoir vous appuyer ???
Que dit la nouvelle coqueluche de la droite LISNART, président des maires de France ?
Ben rien.
Déjà que les habitants ne bénéficient d’aucun service où si peu , on leur envoie des gens qui eux vont avoir un moyen de transport pour se rendre à la ville afin de chercher …. du travail .
mettre la poussière sous le tapis est le propre d’un mauvais homme ou femme de ménage. Ne pas envisager de traiter d’urgence un problème qui traîne depuis plusieurs décennies, ça c’est le propre d’un mauvais exécutif s’abritant vaillamment derrière l’État de droit, lequel consiste en l’occurrence à maintenir coûte que coûte ce qui va totalement de travers.
il faut maintenant les renvoyer, nous n’avons pas à es loger, ni nourrir, ras le bol des incompétents, il serait temps de trouver des hot spots dans les pays d’origine, et s’ils n’en veulent pas supprimer les aides au développement, d’autre part vérifier la véracité de leur situation de mineur, s’ils refusent c’est direct l’avion .
Garder sur son sol des mineurs ayant quitté leur famille éplorée ça s’appelle un rapt d’enfants mineurs par un état. C’est un crime commis avec l’assentiment de l’UE. Ces MNA doivent être rendus à leur famille et le coupable châtié.
Il est temps de renvoyer ces mineurs dans leurs pays.
Leurs familles sont inquietes
Leurs familles sont inquiètes ? Pas du tout, certaines sont déjà en France !!!
A ecully (69) le maire LR s’oppose a l’installation de 70 mna .
La métropole de Lyon ecolo fait appel devant le tribunal administratif
Pas étonnant, quand on sait qui a pris la main à Lyon.
Le pire n’est pas le maire de Lyon, mais le président de la métropole, Bruno Bernard pour ne pas le citer. Depuis les élections catastrophiques de 2020, ça se dégrade de plus en plus
Aucun intérêt pour les habitants des villages et aucun pour les mineurs, les écoles, les services publics, les médecins, les commerces, … n’y sont pas présents
Les écoles ? Pour quoi faire ? Quant aux autres services, les « mineurs » seront de fait prioritaires sur les habitants qui paient ces services avec leurs impôts. Pas de fausses excuses, on accueille tout le monde et avec le sourire, sil vous plaît.
50 000€ par an ! Plus cher qu’une expulsion ?
ces MNA sont-ils des mineurs de plus de 35 ans ?
Mineurs isolés? Où sont les parents? Comment sont-ils arrivés en France? Qui a payé leur…voyage? …
Les Français vont devoir comprendre qu’ils ont voté pour ce modèle de société. Ils ont fait un choix, maintenant il va falloir l’assumer. Oui, la couleur de votre bulletin de vote a un effet – et pas des moindres – sur votre quotidien.
Pour l’immigration, il faut également prendre conscience que quand on a plus de 500.000 individus qui s’installent chaque année sur le territoire et y restent accrochés (bien que les Français, la police et l’état soient racistes), en 10 ans cela fait 5 millions en faisant abstraction des enfants nés entre temps. Pour se donner une idée, c’est 2,5 fois la ville Paris, environ 6 fois Marseille et 10 fois la ville de Lyon. Une bagatelle ! Comment voulez-vous loger, soigner, éduquer, une telle population qui débarque comme ça du jour au lendemain, sans compter les problèmes d’intégration que cela pose ?
Désormais, l’immigration en France c’est comme les impôts, impossible d’y échapper.
C’est là où les maires doivent se mobiliser.
Après tout, qu’ils les envoient dans des villes écolos ou de gauche, on verra comment ils se débrouilleront.
Qu’il n’y ait pas de magasin n’est probablement pas un problème, dans ma commune, il y a un centre de réfugié, ils les emènent faire les courses au Lidl de la ville en minibus.
Pas n’importe quel minibus, un Mercedes récent d’après ce que j’ai vu.
Il dépose les gens sur le parking et il vient le rechercher une heure après pour les ramener au centre.
Qui paie pour ça ? La région, je suppose.
Est-ce que Lidl est en magouille avec eux ? Je n’en sais rien, mais on peut se poser la question.