[L’ÉTÉ BV] Montargis : quand la France bien élevée relève la tête

Montargis
Cet article vous avait peut-être échappé. Nous vous proposons de le lire ou de le relire.
Cet article a été publié le 01/12/2023.

Tout l'été, BV vous propose de relire certains articles de l'année écoulée. Ici, nous voulons célébrer la France éternelle.

Un extrait de l’émission Envoyé spécial du jeudi 30 novembre a rencontré un vif succès sur les réseaux sociaux. Le sujet ? Les émeutes de juin dernier, avec une étude de cas : la petite ville de Montargis, dans le Loiret, 15.000 habitants. Avec son commissariat, sa mairie et sa rue commerçante saccagés et incendiés, elle est « devenue l’un des symboles de ces violences urbaines sans précédent », des violences dont on nous explique qu’elles « ont profondément marqué la ville ».

Parmi les personnes interrogées, un chef d’entreprise, qui habite une maison en centre-ville. Des émeutiers, la nuit du 29 au 30 juin, sont entrés chez lui. Dans le reportage, il explique être descendu de l’étage où il était couché, prenant la précaution de se saisir au passage d’une épée médiévale (très lourde mais peu tranchante) datant des cours d’escrime médiévale de sa jeunesse. Muni de cette arme d’un autre âge, il a réussi à faire fuir les intrus. Il a passé le reste de la nuit à monter la garde chez lui, avec ses deux fils de 15 et 13 ans et un neveu, chacun muni d’une épée… médiévale.

Quand on lui fait remarquer qu’il aurait pu tuer ou blesser l’un de ses cambrioleurs, il rétorque que dans la rubrique faits divers, il « préfère être le mec qui bute un salopard pour se défendre que le mec qu’on enterre avec une petite marche blanche parce que le pauvre, il s’est fait agresser par des racailles ». À la question presque accusatrice « vous vous êtes fait justice vous-même », il répond en invoquant l'article 122.6 du Code pénal : « Non, il faut juste se défendre. C’est prévu dans le droit. » D’ailleurs, ni la police ni la Justice ne sont venues lui demander des comptes. « Je défendais ma femme, je défendais mes enfants, je défendais ma maison », conclut-il tranquillement. Ses réponses sans détour, simples et sereines, ont réjoui les réseaux sociaux. Comme si cette incarnation d’une France bien élevée relevant enfin la tête redonnait espoir.

Joint, ce vendredi, par téléphone, ce père de famille de cinq enfants confie à BV être étonné mais heureux des réactions positives que son témoignage suscite.

Il se souvient très bien de cette soirée. Quand, à minuit, il entend du bruit, il pense à la sortie d’un concert, sur la petite place toujours très animée à proximité. D’autant que Montargis est réputé être calme… même si, depuis quelques années, comme beaucoup d’autres villes, elle change de physionomie. Soudain, des vibrations anormales l’alertent : il y a un attroupement en bas, en train de défoncer son portail !

En caleçon et l'épée à la main !

Il demande à son épouse d’appeler la police, et c’est en caleçon qu’il descend. Sept jeunes originaires d’Afrique subsaharienne sont en train de faire démarrer sa Tesla - sur laquelle il a laissé sa carte. N’arrivant pas à maîtriser le véhicule qui est nerveux, ils enfoncent le porche XVIIIe en face d’eux - c’est ce que Cédric Gallineau déplore le plus. Jusque-là, il avait traversé les siècles et il lui était confié ! Comme la vitre conducteur est à moitié ouverte, Cédric peut faire passer son épée. Les intrus prennent peur, ils se bousculent pour fuir de l’autre côté. Comme ils ont tout cassé, ils sont obligés de passer sur le capot… et d’y laisser donc leurs empreintes. Cest sur ces traces que le père de famille compte pour l’enquête.

Le portail étant défoncé, impossible de le fermer. Et la police que sa femme a appelée, très occupée par les émeutes tout autour, a d’ores et déjà annoncé ne pas pouvoir arriver avant plusieurs heures. Il faut bien surveiller. Il s’organise avec les enfants. Au milieu de la nuit, un trentenaire, africain lui aussi, qui passe par là, accompagné d’un ami originaire du Maghreb, lui propose de l’aide pour bloquer son entrée de façon à pouvoir la rendre hermétique. Tous trois finissent par y arriver. Il a noté que durant cette nuit d’émeutes, il y avait beaucoup de circulation dans la ville, essentiellement issue de la diversité, mais de trois types différents, facilement identifiables : les émeutiers, clairement organisés. Les délinquants d’opportunité, venus pour piller et voler. Et des curieux, déplorant la situation.

Ses agresseurs n’ont, pour le moment, pas été arrêtés. Est-il inquiet ? Pas vraiment, même si ceux-ci l’ont menacé de le retrouver (« Quels abrutis ! Évidemment qu’ils connaissent mon adresse, puisqu’ils sont venus chez moi ! »), il veut continuer à vivre normalement. Les premiers temps, leurs enfants sont allés se mettre au vert. Puis ils sont revenus. Vivre normalement, oui, mais en anticipant et s’organisant. Ses épées médiévales, la prochaine fois, ne suffiront peut-être pas.

C’est cette nécessité de se préparer, ressentie par nombre de bons pères de famille comme lui, qui signe la bascule d’un État français devenu incapable de protéger ses administrés.

Picture of Gabrielle Cluzel
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

74 commentaires

  1. Mais oui !! assez des marches blanches et des nounours dont se foutent éperdument ceux qui commettent les agressions puisqu’ils sont sur de leurs impunité.Peut être ça changera lorsqu’un juge laxiste se fera dépouillé par ses petits protégés . Rappelez vous des paroles. de Bernard Tapis après son agression étonné d’être une victime de ces « jeunes » qu’il comprenait si bien;

  2. Officier retraité, il m’est impossible d’obtenir un permis de port d’arme sans être inscrit à un club de tir. Autrement dit je serai forcément moins bien armé que les djeunes de la banlieue avec leurs Kalatcnikov

  3. L’état est devenu volontairement faible et ineffectif. Mais, il interdit aux français de se défendre. Bientôt, il faudra reprendre les « Bastille  » pour libérer les français injustement incarcérés. Il faudra se débarrasser de tous ceux qui ont permis cela.

  4. Devrons nous donc tous prévoir de s’équiper de moyens de défense pour assurer notre sécurité. Aujourd’hui on dépasse largement les besoins d’alerte intrusion pour nous orienter vers des moyens de riposte. Quand l’état n’est plus capable d’assurer la protection de ses citoyens c’est qu’il a failli. C’est tout le gouvernement qui doit démissionner. En outre, pourquoi les agresseurs de cette famille de Montargis n’ont toujours pas été retrouvé?

  5. Ecoutez en replay, l’intervention du Préfet de la Drôme ce matin sur RTL. Elle illustre parfaitement la misérable lâcheté de ces autorités qui ne méritent plus depuis longtemps ce qualificatif…C’est clair, il espère, à force d’interdictions de manifester, un fait divers succédant à un autre, que l’affaire du petit Thomas sombrera dans l’oubli. Interrogé sur les menaces reçue par Mme le Maire de Romans, il reconnait qu’elle est désormais sous protection parce que dit-il : « La décapitation, c’est grave ». Tu parles Charles !
    Le journaliste par contre a curieusement oublié de l’interroger sur les mesures à prendre concernant ce groupuscule ultra violent, dénoncé par le Maire, qui pourrit le quartier depuis des années…
    Hélas pour Monsieur le Préfet. Je crains que son affaire ne sombre pas de si tôt dans l’oubli parce qu’il y aura, n’en doutons pas, des piqûres de rappel…

  6. Chez moi les dispositifs extérieurs pour les dissuader sont visibles, et ça leurs donnent une idée de ce qui les attend si ils franchissent le pas. A bon entendeur salut.

  7. La preuve que l’Etat ne protège plus les français (les vrais) qui vont devoir s’équiper pour protéger eux-mêmes leur famille et leurs biens contre les envahisseurs sarrazins. On est revenu avant Charles Martel….

  8. Je pense qu’en Corse ce genre d’événement passerait sous les radars des médias et de la police. Le maquis est épais et la mer jamais très loin …

  9. Pour ma part, à 84 ans je ne crains pas de me retrouver en prison ; par contre si je subis une agression chez moi, certains pourront repartir les pieds devant.

  10. Le 18 juin 1940 un dangereux personnage appelait les Français menacés de mort a la résistance sans que personne 83 ans plus tard n’ose le traiter « d’ultra droite ou de fasciste » nous faudra t’il découvrir un nouveau général de Gaulle pour permettre à certains d’ouvrir les yeux avant qu’il ne soit définitivement trop tard

  11. Le grand malheur pour le monde, pour l’Europe et pour la France en particulier, c’est que des personnes comme celles-ci, il n’y en a plus beaucoup. Trop sont mortes au cours des guerres du siècle dernier et le peu qui restaient, n’étaient plus assez nombreux pour se reproduire, ce qui nous a donné les LGBTQI+++, qui ne sont pas vraiment adeptes du maniement de l’épée médiévale, ou autre, qui pourrait blesser l’assaillant. Dans tous les cas, bravo à ce monsieur et à sa famille, un bel exemple!

  12. La légitime défense est un droit ;mais la faire reconnaître c’est autre chose ;à fortiori quand elle s’exerce à l’encontre d’islamiques.
    Les victimes sont les premiers mis en garde à vue ;on s’occupe éventuellement des agresseurs plus tard. Dans le cas cas présent on ne les a pas encore retrouvés. .. eet c’était au mois de juin.

  13. Je trouve suspect que la « racaille » cible uniquement la population moyenne, ceux qui par lâcheté ou idéologie favorise ce désordre ne semblent ne pas être inquiétés !

    • Il est possible qu’ils imaginent que la population moyenne ne sait pas se défendre et donc est plus facile à cambrioler et à massacrer.
      Mais voilà, dans nos petites villes, villages et nos campagnes, nous ne sommes pas des lavettes .
      Je crois que s’ils essaient de nous massacrer dans nos villages, ils risquent de se retrouver devant des armes utilisées pour la chasse au sanglier!

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Un vert manteau de mosquées

Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois