« Montigny n’oublie pas ses enfants » : inauguration du square « Philippine »

Philippine Le Noir de Carlan, âgée de 19 ans, tuée par un individu sous OQTF, était une enfant de Montigny.
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Précision : dans notre compte-rendu publié le 5 avril de l’inauguration, des propos ont été malencontreusement attribués à Lorrain Merckaert, maire de Montigny-le-Bretonneux, dont il n’était pas l’auteur. Ceux-ci ont été retirés en date du 9 avril.

L'article : Les enfants rient, jouent, un stand de bonbons et de friandises a été mis en place, une chorale chante. À Montigny-le-Bretonneux, ce samedi 5 avril prend des allures de kermesse sous un soleil clément. Pourtant, cette réunion d'une centaine d'habitants a une saveur presque amère. La commune inaugure en effet un parc inclusif au nom de « Philippine ». Philippine Le Noir de Carlan, tuée sauvagement par un individu sous OQTF, le 20 septembre 2024 alors qu’elle sortait de cours, et retrouvée semi enterrée à l’orée du bois de Boulogne, était une jeune fille de la ville, âgée de 19 ans.

La famille de Philippine est présente alors que tombe le voile recouvrant la plaque au nom de Philippine. La tristesse se lit aisément sur ces visages en même temps qu’une certaine joie de se voir entourés, de découvrir le nom de leur fille, de leur sœur, inscrit sur une plaque, en guise d’hommage, de souvenir impérissable. Sa mère soutient le ruban symbolique qu’un enfant s’applique lentement à couper, tout en offrant un sourire à la caméra. De nombreuses familles sont présentes. Tous n’ont pas connu Philippine, mais nombreux sont ceux qui voient en elle l’un de leurs enfants. Quelques associations de la ville ont également tenu à se rendre à cette inauguration si particulière pour tous les habitants. Dans son discours, le maire évoque le souvenir de la jeune fille : « Ça aurait certainement fait plaisir à cette jeune femme pleine de vie, généreuse et qui aimait les enfants. »

« Chaque fois qu’on passera à côté de ce parc, on se souviendra de Philippine. Et se souvenir d’un disparu, c’est le rendre toujours vivant, dans nos cœurs et dans nos esprits », confie à BV un conseiller municipal de la ville. Se souvenir de Philippine, c’est également se souvenir des conditions dans lesquelles elle a trouvé la mort, et du profil de son meurtrier. Une habitante de Montigny-le-Bretonneux, présente sur place, en colère, déclare au micro BV : « J’ai été outrée de savoir qu’il était récidiviste, que la Justice n’a rien fait. Il n’est pas le seul. Tout les jours, on apprend des crimes commis par des OQTF. Ce n’est pas normal, s’offusque-t-elle. Pourquoi nous, pourquoi dans notre pays ? »

Comme les monuments aux morts portant à jamais le nom des soldats tombés pour la France, dans toutes les communes, cette plaque commémore le nom de Philippine, tombée à cause d’une certaine France.

https://youtu.be/z4X2VgH-kq8

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 09/04/2025 à 18:52.
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Raphaelle Claisse
Journaliste stagiaire à BV. Etudiante école de journalisme.

Vos commentaires

29 commentaires

    • C’est tout ce que vous trouvez à écrire ? De plus un parc, une plaque, n’ont pas de prénom. Ils mentionnent un nom, c’est tout. Et dans ce cas « Philippine » restera plus évocateur que « Rezoré » par exemple, non ?

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