Mort d’un voyou dans une rixe : pour Assa Traoré, c’est la faute de l’État !

Capture écran BFMTV
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Mardi 17 décembre, devant le lycée Rodin (dans le XIIIe arrondissement parisien), Abass, 16 ans, scolarisé à Alfortville (Val-de-Marne), s’écroule après avoir reçu un coup de couteau à la tête. Il meurt peu de temps après son transfert à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

« Un meurtre qui s'inscrit dans la continuité d'un phénomène de rixes »

Rapidement, l’enquête permet de retracer les échanges ayant eu lieu, quelques jours plus tôt, sur les réseaux sociaux entre membres de bandes rivales, dont Abass et un certain Stéphane. On apprend aussi qu’Abass avait déjà été blessé au couteau, une quinzaine de jours avant, dans une autre rixe qui avait eu lieu dans le XVIe arrondissement parisien.

Le parquet de Paris, ouvrant une enquête pour assassinat et violences aggravées, précise alors que « ce meurtre s’inscrit dans la continuité d’un phénomène de rixes entre jeunes récurrentes dans le secteur du XIIIe arrondissement, où huit affrontements ont été constatés depuis le mois de mai 2024 ».

Stéphane (né en 2008 au Cameroun), auteur présumé du coup mortel sur Abass, est mis en examen pour assassinat et écroué. Le parquet indique aussi la mise en examen de cinq autres mineurs (âgés de 15 et 16 ans), faisant partie de la bande d’Abass, dont quatre pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ». Le cinquième est, lui, poursuivi pour « violences avec arme n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail ». Il venait déjà d’être condamné, en novembre, à deux mois d’emprisonnement avec sursis pour violences aggravées. Depuis, deux autres personnes ont aussi été mises en examen, portant le total à sept.

À la suite de cette rixe meurtrière, la presse s’est faite l’écho de réactions peu étonnées de la part des habitants du quartier, qui commencent à avoir l’habitude de ces scènes de violences entre bandes qui se succèdent et se ressemblent. Se succèdent et se ressemblent aussi les rassemblements qui leur font suite.

Une marche blanche pour Abass, une tribune pour Assa Traoré

Pour Abass, c’est une « marche blanche » qui est organisée, dimanche 29 décembre, à Ivry-sur Seine. Au micro, des proches dont le père d’Abass, mais aussi et surtout une invitée vedette. Comme se contente de le constater sobrement BFM TV, « lors de ce rassemblement, la militante Assa Traoré s'est exprimée devant la foule présente », en se gardant bien de nous dévoiler le contenu du discours de cette célébrité. La vidéo diffusée sur X révèle, en effet, les talents cachés de cette dame, inimitable dans sa capacité à inverser les faits et les responsabilités, comme elle l’avait déjà largement prouvé après la mort de son frère Adama, affaire pour laquelle les gendarmes mis en cause ont bénéficié d’un non-lieu en appel, en mai dernier. En rousseauiste avertie, Assa nous rappelle que l’homme est bon par nature (surtout Abass, son entourage, sa bande, ses rivaux) et que c’est la société qui le pervertit : « On ne peut pas laisser nos quartiers, on ne peut pas laisser nos enfants [vivre] dans ces conditions-là. » Comment, donc, ne pas être du côté de tous ces « gens bons » qui se surinent avec entrain pour construire l’avenir de notre futur ? « Aujourd’hui, c’est la marche pour Abass, mais aussi pour tous ces enfants qui sont l’espoir du monde d’aujourd’hui et du monde de demain. » Mais qui sont les méchants, dans ce cas ? Mais nous, bien sûr. Moi, vous, nous sans qui Abass, Ali et tant d’autres « anges partis trop tôt » nous souriraient encore avec tendresse… « Protéger ces enfants fait partie de la responsabilité de tout le monde. » Et Assa Traoré de faire référence à la mort d’Ali, un autre mineur, le mois dernier, dans une autre rixe à Sarcelles et dont nous sommes, aussi, tous « responsables ». Mais qui, donc, serait alors le plus grand des méchants ? « Aujourd’hui, après cette marche, quelle est la réponse ? Quelles sont les actions ? Quels sont les mots de l’État ? […] Qu’est-ce qu’ils vont mettre en place pour protéger ces enfants ? » Mais heureusement, on peut (on doit) y croire encore : « On continuera à garder cet espoir parce que ces enfants-là sont une chance pour la France. »

Seule faute de goût, mais pas des moindres, dans cette harangue si parfaite : pas un mot sur le RN et Reconquête, sur les policiers et gendarmes qui tuent. Petite déception...

Vos commentaires

72 commentaires

  1. Visiblement , comment dire , cette personne ne veux pas voir la réalité en face ; cette réalité qui fait que les agresseurs sont en majorité d’ethnie Africaine , sont de sont sang , du pays de ses ancêtres.
    Combien de temps encore faudra t il attendre pour voir la totalité de cette famille expulser en direction de l’Afrique avec interdiction de remettre les pieds en Europe.

  2. Ce genre de personnage n’impressionne personne de censé, les commentaires formulés ici même en témoignent.
    Hélas son auditoire bienveillant goberont ses paroles et elle fera remonter l’hostilité anti-français chez tous ces espoirs pour la France !
    On ne devrait pas laisser proférer ces insanités… 
    Pour ma part l’audience donnée à cette femme m’agace au plus haut point !

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