Morts indignes pendant le confinement : les familles ne décolèrent pas !
C’était il y a cinq ans, mais ils ne s'en remettent pas.
C’était il y a cinq ans. À chacun son confinement. Pour certains, ce fut une parenthèse enchantée familiale, à la campagne, à une époque de l’année où l’on n’y est jamais, une sorte de Lundi au soleil qui a duré plusieurs mois. D’autres rient encore de l’usine à gaz administrative, fille monstrueuse de Kafka et de Courteline qui aurait eu, en sus, Raymond Devos pour baby-sitter, pondue pour l’occasion : de l’auto-attestation au café debout en passant par la plage dynamique. Pour d’autres, les conséquences furent sévères, notamment, les Français plus âgés, qu’ils aient été quasi séquestrés en EHPAD ou que la solitude et l’interdiction de sortie prolongées les aient lentement fait glisser. Il en est, enfin, qui ne s’en remettent pas, bien qu’ils ne soient pas des vieillards : ceux qui ont perdu un proche et ont eu l’impression - c’est le mot qui revient dans leur bouche - de l’avoir « enterré comme un chien ».
Culpabilité
Des milliers de personnes sont concernées et les témoignages sont nombreux. Je peux en citer quelques-uns, que j’ai pu interroger : Karine et Sylvie ont perdu leur père. Pour tout au revoir, un petit signe dans l’ambulance. Elles ne l’ont jamais revu, il n’a même pas été habillé avec les vêtements qu’elles avaient apportés ; même le temps, au cimetière, en comité réduit, était compté : un quart d’heure. C’est le maximum que les pompes funèbres pouvaient accorder.
Inès a perdu sa fille de 16 ans, atteinte d’un cancer du cerveau. On ne voulait pas les laisser au chevet de leur fille pour ses dernières heures. À force de tempêter, ils ont obtenu que l’un d’entre eux reste. Puis, comme l’autre refusait de partir, ils sont demeurés tous les deux, confinés jusqu’au décès de leur fille dans la chambre de celle-ci, avec interdiction de profiter des chambres d’accompagnants et de leurs douches ou de plateaux-repas. Mais ils s’estiment quand même chanceux, car sur le trottoir, en bas du service de soins palliatifs, des familles pleuraient, que l’on empêchait de monter tenir la main au mourant. La vraie mort dans l’indignité, elle est là. En revanche, leurs enfants n’ont pas eu le droit de venir dire au revoir à leur grande sœur. Et cinq ans après, les conséquences psychologiques sont lourdes.
À ce sujet — Témoignage : « Mon père est mort seul. Je n’ai même pas pu assister à la mise en bière ! »
Le plus terrible est le sentiment de culpabilité : tous disent qu’ils regrettent d'avoir été si bien élevés, si dociles. Mais il ne faut pas tout inverser. Les coupables sont bien les responsables, n’en déplaise à certains ministres de jadis et à leurs décisions inhumaines.
En décembre, 2023, un homme a réussi à faire condamner l’État pour faute lourde : en 2020, alors qu’il avait toutes les attestations et autorisations possibles, il avait été verbalisé à l’entrée du viaduc de l’île de Ré et empêché d’aller rejoindre à l’hôpital son père, qui était mort trois jours plus tard sans l’avoir revu : « Ils m’ont volé mon père et je n’y suis pour rien ! Avec ce jugement, le sentiment de culpabilité s’en va. Je ne suis pas responsable. […] De là-haut, j’espère qu’il est content. »
Responsables et coupables
Nos gouvernants si prompts à battre leur coulpe sur la poitrine de leurs aïeuls, à faire repentance pour les siècles passés, n’ont fait aucun mea culpa. Pas d’inventaire des décisions ni de la gestion. Emmanuel Macron disait que c’était la guerre, et le quoi qu’il en coûte n’était, dans sa tête, pas qu’économique : il fallait TOUT sacrifier, y compris les rites funéraires les plus sacrés. Bien sûr, qu’ils avaient le choix, et que cette surenchère sanitaire hystérique n’était pas une fatalité ! Cette brutalité était le fruit d’une subjectivité. La preuve ? Quand il s’est agi, en juin 2020, des manifs contre les violences policières et le racisme, pour George Floyd et Adama Traoré, Christophe Castaner a jugé, en l’espèce, que « l’émotion [dépassait] les règles juridiques » et qu’il fallait donc fermer miséricordieusement les yeux.
« Ils ne l’emporteront pas au paradis », aurait dit ma grand-mère, qui a eu la chance de mourir bien avant la crise du Covid-19. Et on peut rajouter que l’Histoire les jugera. En attendant, Karine est vent debout contre ce projet d’une cérémonie collective pour « rattraper le coup ». Hors de question, pour elle, de donner une occasion de parader à ceux qui ont tout provoqué.
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste
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54 commentaires
Toutes ces familles devront trainer en justice Macron (une fois qu’il parte de nos vies en 2027) et ses complices ministres PM, ainsi que les pséudo scientifiques qui savaient que tout est faux mais ils n’ont rien dit
Espérons que la procédure contre Ursula, Pfizer et tous les autres aboutisse à une condamnation. Mais là aussi, je doit rêver! Je plains les médecins qui par ignorance ou cupidité ont participé à toute cette mascarade, à cet abus de confiance.
Le Français a montré à cette occasion à quel point il pouvait être docile , nos élites … l’ont tellement bien saisi qu’ils pourraient bien nous en rejouer un air , la guerre je vous dis .
Oui, Gabrielle, je vous ai écoutée hier soir. Vos témoignages, relèvent de l’inhumain. Il n’y a que des bureaucrates, non concernés sûrement, pour avoir organisé cette horreur.
Quelle souffrance, de ne pas avoir pu prendre la main de celui-celle qui partait, leur dire les derniers mots d’adieu.
Mille fois raison ! Quelle impudeur cette cérémonie collective !!! Aucune limite dans la honte.
La Covid 19 s’appelle ainsi parce que le virus est apparu pour la première fois en 2019 pas en 2020…
Il est survenu accidentellement dans un laboratoire franco-chinois et c’est diffusé comme une trainée de poudre. En Novembre 19 la Chine a du construire en urgence des hôpitaux de « campagne » pour accueillir les malades qui mourraient à la pelle… En France Macron cachait tout cela… pourtant il était aux toutes premières loges .
Macron a choisi de ne pas réagir immédiatement et de ne pas considérer le danger imminent. Il a choisi d’attendre le plus tard possible, dans le but de boucler sa réforme des retraites et de faire passer les élections municipales avant…
E Macron a été rattrapé par le temps. Sa réforme a du être interrompue, et les élections désorganisées
En attendant l’épidémie s’est répandue dans le monde entier, violente, mortelle… Frontières béantes, pas de préventions, pas de masque, pas assez d’hôpitaux…
Il faudrait bien qu’un jour la vérité, la réalité éclate. Macron ne va pas nous dire lui aussi comme Fabuis avec le sang contaminé du SIDA, « responsable mais pas coupable ».
Je partage tous ces témoignages d’autant plus que nous avons vécu une véritable humiliation lors du décès de la maman de mon épouse pourtant pas décédée du COVID19. La liste des contraintes (quasi-militaires) est trop longue, je vais me contenter d’en rapporter une : Pendant que nous étions au cimetière la police municipale faisait des rondes pour vérifier que nous n’étions pas plus de vingt (pourquoi vingt et non dix-neuf ou vingt-et-un, allez savoir) ce qui nous fut confirmé par l’entreprise chargée de l’inhumation car constaté ailleurs.
C’est comme pour les « cinq fruits/légumes par jour ». On n’arrête pas la bêtise…
Les visites étaient interdites…
Le système chinois appliqué à la France. Ce ne fut pas une réussite. Horreur et désolation. Je suis persuadée que des personnes âgées sont décédées, seules, sans soins, dans leur chambre de leur maison de retraite. La plupart n’ont certainement pas été transférées dans des services de réanimation afin de « profiter » d’un coma artificiel jusqu’à ce que mort s’ensuive. Je suppose que le personnel devait fermer la porte de la chambre et attendre que la mort advienne. La panique organisée par l’état est une honte et ce qui me fait aussi très mal c’est l’image de ces enfants portant des masques à longueur de journée alors qu’iils ne risquaient rien.
Oui aussi ; pauvres gosses qu’on a paniqué (et les infâmes tests PCR).
Suite à une chute quu l’avait rendu grabataire, mon père était à l’l’ epahd de Barfleur ( Manche), où non seulement les visites était interdites mais où on m’empêchait de communiquer avec lui en tirant systématiquement le rideau de sa chambre quu était au rez de chaussée…
Quand je m’en étais plainte au directeur de l’établissement celui- ci m’avait répondu que le personnel se sentait épié par moi !…
C’était une expérience d’ingénierie sociale à grande échelle. Que Macron ait pu se se faire réélire après ça tient malheureusement beaucoup moins à son talent qu’à la crétinerie de ceux qui l’ont à nouveau porté au pouvoir.
Qui ne va pas être d’accord avec vous ?!
Il y a 100 000 ans, les hommes étaient plus intelligents que nous dans la manière de s’occuper et d’honorer leurs morts.
Oui! Mais c’était des hommes….eux!
Notre système de société est capable parfois de générer une bêtise et une méchanceté collectives qui dépassent l’entendement…
Lors de la crise Covid, la Suède n’a pas confiné mais elle a eu beaucoup de morts. On se sert de cela pour justifier le confinement en France. La Suède a eu beaucoup de mort parce qu’elle a abandonné ses anciens. Elle les a laissé crever, exactement comme en France. La Norvège n’a pas confiné et n’a pas abandonné ses anciens. Elle a eu très peu de morts.
ma tante Marguerite était dans une maison de retraite où elle se plaisait beaucoup. Malheureusement elle est tombée malade, on l’a enfermée dans sa chambre sans possibilité de visite pour sa famille, et elle est morte ainsi, sans personne, et sans traitement.
Combien d’élus: du plus petit village , à la plus haute fonction de l’état ont été complices ? Français souvennez-vous en aux prochaines élections, il faut renverser la table tout le systéme est à changer
Il a même été question, un moment, de demander aux chasseurs de surveiller la campagne afin d’y débusquer quelque promeneur inconscient… alors qu’il n’y avait aucun risque. Heureusement des personnes se sont opposées à la mesure (de justesse).
Sans compter les … »volontaires »…à l’entrée des restaurants pour contrôler si vous étiez bien …vaccinés!…Je m’arrête là car la liste serait trop longue…C’est pitoyable!