Municipales à Paris : après les villes à la campagne, la campagne à la ville !
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On voudrait nous faire croire au « grand complot » qu’on ne s’y prendrait pas autrement. En effet, comment expliquer le comportement de plus en plus erratique d’un Emmanuel Macron, celui de moins en moins sensé d’un Édouard Philippe, sans négliger celui, confinant à la psychiatrie lourde, du parti présidentiel ? Œuvrent-ils dans l’ombre pour faire élire une Marine Le Pen ou, pourquoi pas, un Jacques Cheminade ? On finira par le savoir un jour.
Plus énigmatique encore, la campagne municipale à Paris. Là, complot dans le complot, tout porte à croire qu’un pacte secret a été conclu entre les divers protagonistes pour que Rachida Dati parvienne à l’hôtel de ville en mars prochain ; avec l’appui du Rassemblement national, tant qu’à faire ! À en croire les promesses électorales des uns et des autres, on ne voit finalement pas d’autres explication rationnelle.
En effet, dans quels cerveaux déments ont pu germer ces propositions fusant chaque jour ? Benjamin Griveaux (LREM canal historique) entend prêter cent mille euros à tous les Parisiens souhaitant devenir propriétaires de leurs logements. Anne Hidalgo entend, de son côté, racheter trente mille autres appartements afin de les louer au-dessous du prix du marché. Ces deux mesures coûteraient respectivement deux et vingt milliards d’euros. Ça tombe bien : les caisses de la ville débordent d’argent frais. Un détail pour le contribuable. De son côté, Cédric Villani (LREM canal farceur) assure avoir un « programme plus raisonnable ». Voilà qui ne devrait pas relever de l’exploit. Bref, si comparaison n’est pas forcément raison, force est de constater qu’à côté, Bertrand Delanoë, c’était Antoine Pinay.
Dans la même veine consistant à toujours plus verdir la capitale, Anne Hidalgo aimerait planter 170.000 nouveaux arbres tout en supprimant 60.000 places de parking destinées à devenir pistes cyclables, rapporte le Parisien. Autre petit détail : la moitié des pistes du genre, promises il y a six ans, n’a toujours pas été construite. On remarquera que, dans un registre semblable, Benjamin Griveaux prévoit de déplacer la gare de l’Est à la périphérie pour laisser la place à une sorte de Central Park à la française. En attendant que la rade de Brest soit prolongée jusqu’à la butte Montmartre, mais dans les deux sens, tel que jadis préconisé par le regretté Ferdinand Lop, président du Front lopulaire, dans l’immédiat après-guerre ? Le défunt ne dépareillerait pas dans cette horde de fous.
À ce train, et vu la forêt qui se dessine à l’horizon, les derniers Parisiens encore en mesure de se déplacer – à vélo, bien sûr – devront donc bientôt se munir d’une machette afin de se frayer un chemin dans la jungle à venir. Et, surtout, éviter de possibles calèches tirées par des chevaux et destinées au ramassage scolaire, tel que cela se prépare à Rouen - au mépris du bien-être animal, notons-le. Mais pour une fois que la capitale serait à la traîne de la province en matière de mode, nous serions bien sots de bouder notre plaisir.
À propos de transports, il y a ceux, aériens (dont l’héliport de Paris), qui auraient vocation à disparaître, tel que cela est de plus en plus évoqué. Au nom des nuisances sonores et de pollution, bien sûr. Voilà qui va être pratique pour convoyer les grands blessés. Et encore plus commode, la prochaine fois où il s’agira d’évacuer le couple présidentiel, lors d’une nouvelle jacquerie qui ne saurait tarder.
On attend la prochaine initiative destinée à repousser plus loin encore les limites du sens commun le plus élémentaire. Tiens, une idée, en passant : dans le souci d’une politique inclusive de vivre ensemble et histoire de faire de Paris une ville-monde, pourquoi ne pas transférer l’aéroport de Roissy dans le périmètre bientôt laissé vacant par le déménagement de la gare de l’Est ? Avouez que des embouteillages d’Airbus dans les rues de Paris, ça aurait tout de même de l’allure.
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