Muzz, l’appli qui libère le burkini… et rembourse les amendes
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« Sœurs musulmanes, il fait chaud dehors, allez nager tranquillement. Ne vous inquiétez pas, Muzz vous remboursera si vous êtes verbalisées pour port de Burkini », annonce sereinement Muzz, l’appli de rencontres entre célibataires musulmans. Dura lex, sed lex... La loi française interdit aux femmes de se baigner en voile intégral dans les piscines publiques ? Qu’à cela ne tienne, le site basé en Angleterre propose tout simplement de soutenir « à 100 % les droits de toutes les femmes françaises dans leurs choix vestimentaires pour se baigner ». La loi est dure mais il fait chaud, alors pourquoi se gêner ? Comme pour mieux justifier son action, Muzz joue la corde sensible en plaignant les musulmanes qui « devront faire un choix injuste - échapper à la canicule en nageant en bikini ou payer une amende pour avoir choisi une tenue modeste ».
On ne saurait faire plus incitatif au développement de cette « tenue modeste » qui propage la présence visible de l’islam dans notre pays. Un vêtement religieux que même le socialiste Manuel Valls décrivait, déjà en 2016, comme « la traduction d’un projet politique, de contre-société, fondé notamment sur l’asservissement de la femme » (La Provence, 17/8/2016). Si, le 21 juin dernier, le Conseil d’État a confirmé l’interdiction du port du burkini dans les piscines municipales, il avait en revanche affirmé, en 2016, le principe de liberté vestimentaire sur les plages.
Inciter les gens à commettre des délits est un délit. Si les sites se livrant à ce genre d’incitation étaient interdit et soumis à de lourdes amendes, force resterait à la loi. Promouvoir le burkini prouve que le site Muzz a des liens avec l’islam politique. #burkini #islamisme pic.twitter.com/JiLMdaUYs6
— Céline Pina (@celine_pina) July 19, 2022
25.000 euros de fonds dont on ne connaît pas la provenance sont donc alloués à cette cause prosélyte, le remboursement des amendes. Muzz va même jusqu’à rembourser les femmes non musulmanes qui « souhaitent protester contre cette interdiction injuste » en portant, elles aussi, le burkini. Traduite en 14 langues, l'application fondée en 2011 par Shahzad Younas et utilisée par 6 millions de personnes entend favoriser le mariage plutôt que les rencontres occasionnelles. Elle permet de décrire son profil de manière si détaillée que vous pouvez sélectionner votre âme sœur selon votre « origine ethnique, religiosité, habits, niveau de prière »... L'appli ne semble pas faire l'unanimité, à en juger les différents commentaires publiés par les utilisateurs. Comme celle-ci : « L'une des pire application de rencontre. Vous payez, vous êtes débité sur votre compte bancaire et vous n'êtes même pas crédité du statut premium. Le support est injoignable, aucune réponse, aucun geste commercial. Rien. Énormément de faux profils pour pousser à l'achat. Des membres qui disparaissent à tout va au beau milieu des conversations. Bref, une énorme arnaque et escroquerie. Ne payez jamais pour cette application et si vous pouvez en utiliser une autre, ça serait encore mieux ! »
Face à cette initiative incitative portée sur Twitter par le mot #freetheburkini et parfaitement illégale, Gérald Darmanin annonce au Figaro (20 juillet) avoir saisi la Justice. Il veut « dénoncer cette plate-forme au titre de l'article 40 de la loi de 1881, qui interdit d'annoncer publiquement la prise en charge financière des amendes ». Et voilà comment l’État se retrouve démuni face à une communauté qui entend bien imposer son mode de vie, « quoi qu’il en coûte ». Ce n’est que le début. Les Français ont choisi et voté, ils devront assumer.
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