N.-D. de Paris : camouflet pour Macron, la CNAP dit non aux vitraux modernes
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Emmanuel Macron rêvait d’habiller les six chapelles de Notre-Dame de vitraux modernes en les dépouillant de leurs vitraux XIXe. Hélas pour lui, aux dernières nouvelles, c’est plutôt mal parti… Que voulez-vous, quand on a la scoumoune, on a la scoumoune !
Aujourd’hui restaurée par les artistes de la chirurgie patrimoniale, Notre-Dame renaît de ses cendres. Toutes les chênaies de France et de Navarre ont offert leurs fûts pour la charpente, la flèche pointe de nouveau vers le ciel et la cathédrale devrait rouvrir ses portes le 8 décembre prochain, jour de la « fête de la Vierge », sa sainte patronne. Dans les décombres encore fumants de la toiture effondrée voilà cinq ans, une polémique s’était amorcée entre les partisans de la reconstruction à l’identique et ceux qui rêvaient d’un grand geste architectural qui aurait pu ancrer Notre-Dame dans la modernité. On connaît des monuments antiques, ou plutôt leurs ruines, où l’on a su ainsi marier avec succès le verre et le béton à la pierre. Mais il en a été décidé autrement pour le grand vaisseau de l’île de la Cité, ce chef-d’œuvre du patrimoine chrétien à la renommée mondiale.
« Ça va faire événement »
Seulement voilà, notre Président aurait bien voulu avoir, lui aussi, ses « grands travaux ». Certes, loin de la mégalomanie d’un Mitterrand qui a tenu à truffer Paris de ses constructions pharaoniques à l’architecture douteuse, plus modeste qu’un Chirac dotant Paris d’un grand musée d’Arts premiers ou un Pompidou érigeant une « raffinerie » – c’est ainsi qu’on appelait Beaubourg – au cœur du vieux Paris historique, Emmanuel Macron imaginait des vitraux contemporains.
Il était très heureux, notre Président, de lancer avec l’archevêché un appel à candidatures. Un comité de sélection était formé, présidé par Bernard Blistène, directeur du Musée national d’art contemporain. « Ça va faire événement », se réjouissait-on dans l’entourage élyséen. De grands noms circulaient, Daniel Buren en tête, qui n’aurait pas manqué de nous faire des rayures de 8,7 cm, et puis Robert Combas, Hervé Di Rosa, Yan Pei Ming, etc. On assurait, en haut lieu, que « l’éclat d’un grand nom de l’art contemporain » saurait « faire taire les préventions ».
Exit les rayures de Buren
Des préventions justifiées. Tout d’abord, les vitraux en place n’ont pas été endommagés par l’incendie. Installés au XIXe siècle, au moment de la restauration du monument par Viollet-le-Duc, et conçus expressément pour cet endroit, ils sont classés monuments historiques et, de ce fait, protégés. C’est ce que dit la Charte de Venise adoptée par la France en 1965. Les experts de la Commission nationale de l’architecture et du patrimoine (CNAP) qui, ce jeudi, ont – à l’unanimité – voté contre ce projet se sont appuyés sur cette charte.
Cet avis de la CNAP n’est certes que « consultatif », mais les rapports rendus par l’Inspection générale des monuments historiques et l'historien de l'art Alexandre Gady sont venus renforcer « une opposition féroce des milieux patrimoniaux et d'une partie du ministère de la Culture », nous dit Le Figaro. De même, le diocèse de Paris et l'archevêque de Paris, Mgr Ulrich, semblent maintenant se ranger à l’avis général, opposé à « un projet d'État ».
Bref, Buren va sans doute pouvoir ranger sa règle et Macron revoir ses projets de grandeur. Les finances de la France sont exsangues et les urgences patrimoniales fort nombreuses, alors, pas la peine de dépenser des fortunes pour le seul plaisir du prince. Et puis, disons-le même si la chose est réputée indicible : qui est vraiment en extase devant les vitraux de Pierre Soulages dans l’abbatiale de Conques ?
Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 15/07/2024 à 19:47.
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste
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51 commentaires
Sage et excellente décision, n’en déplaise à Macron.
Cette commission, la CNAP, ferait bien de s’en prendre également au monstrueux Autel tombé du ciel telle une météorite, à l’horrible baptistère de la même provenance, ainsi qu’à la démoniaque Cathèdre qui a sa place dans un film de le Famille Adams.
Ces soi-disant trois “créations d’artistes” n’ont rien à faire dans Notre-Dame, ce sont des insultes au beau, au Divin.
La raison de l’histoire l’emporte sur l’égo de moderniser un tel monument qu’est la Cathédrale Notre Dame.
Les vitraux de Notre Dame n’ont pas été détruits par la guerre comme ceux de la cathédrale de Metz, remplacés par des Chagall. Donc, NON au remplacement de ces vitraux magnifiques. Ils doivent rester en place.
Pas besoin de vitraux à la mode Macron pour se souvenir de ce Jupiter de pacotille. L’état de la France est le reflet de son incompétence.
l’habitant (il n’est pas locataire parce que nous les propriétaires on en voit pas la couleur du loyer) l’Elysées qui nous a clairement dit « il n’y a pas d’histoire de France » veut laisser une trace de son passage, qu’il se rassure nos enfants et petits enfants vont la voir la trace, il s’est encore une fois vautré, et c’est bien, il est seul même son camp l’a abandonné, il serait temps qu’il laisse le pays vivre et rende ce qu’il a volé 2 fois « la présidence de la République » une fois avec l’affaire Fillon sortie en pleine élection et la deuxième en instillant la peur avec la guerre en Ukraine, on en voit le résultat, le costume est trop grand pour lui.
Super la photo de Jupiter en cage ! Qu’il mette donc ses vitraux modernes sur les éoliennes qu’il fera bientôt implante au Touquet ….
Ça fait peur ! Quand on voit les choix « artistiques » de Macron, on se dit que la MJC de notre village dans les années 70, c’était Le Louvre ! Pitié ! Arrêtez-le !
Le porteur symbolique des élégances françaises (par ailleurs Président d’un pays paraît-il sans culture) se baladait bien en veston et baskets dans les rues de Londres lors des obsèques de la reine Elisabeth…
Il faut qu’il retourne à l’école et pas seulement pour des cours de théâtre…Et ses parents, ne lui ont-ils pas appris un minimum de « bonnes manières » et de tenue?
Oui, c’est vrai, nous n’avons pas encore detruit suffusamment la culture et l’histoire Francaise. Notre executif a encore pas mal de comptes a regler…..ils ont l’air de hair leur pays…….Et nous aussi parceQue on les a elu democratiqueent. uFF!!!
Pompidou nous à laissé Beaubourg, Mitterand la Grande Bibliothèque, Macron, un tas de ruine.
comment, critiquer les « vitraux » de Conques ? même les tonsurés gardiens des lieux sont en extase ! (enfin, c’est ce qu’ils disent au micro….) – grâce à ces œuvres impérissables, l’église ressemble à une usine mal tenue, avec des verrières incolores, sales et à moitié opaques….
Soulages, le seul grand artiste contemporain dont le nom est un verbe qui annonce le produit
Et s’il s’était occupé un peu plus sérieusement du pays en laissant des gens compétents exprimer leurs talents au lieu de se créer une cour sur laquelle il avait l’illusion de régner en maître, notre Mozart de la finance aurait peut-être réussi à être un chef d’État à la hauteur de sa mission.
Le roi Emmanuel aimerait qu’il reste quelque chose de son passage , c’est mal parti personne n’en veut, encore un obsédé, décidemment !
Il aura marqué son passage assurément en ayant mis notre pays à genoux, inutile qu’il cherche autre chose.
Ouf, enfin une bonne nouvelle, il aurait pu se rattraper avec la cathédrale de Rouen, pas de chance pour lui elle n’est pas complètement partie en fumée… On peut s’interroger sur la sécurité de ces chantiers de rénovation de nos grands édifices religieux ??? Mais, chut, c’est du complotisme, très vite l’origine est « accidentelle », cf R.Dati !
Les Français se rappelleront de Macron comme les Russes de Lénine. La dictature est bien « en marche » si nous ne l’arrêtons pas…vite!
Avec tous les « malades mentaux » qui circulent, la France est devenue un immense Hôpital Psychiatrique (HP) alors il va falloir s’habituer à ce genre « d’accident ».
Les rats commencent à quitter le navire surtout …la tendance n’étant plus macronienne , les décisions redeviennent logiques et intelligentes , moins déférentes envers « le maître « ..ça sent la fin de règne
Il fera partie des poubelles de l’histoire !
Les rats commencent à quitter le navire, espérons qu’ils se noient.