Nahel : bientôt un an…

Nahel Nanterre

« Je suis morte à l'intérieur. » Un an après le décès de son fils Nahel, neutralisé le 27 juin 2023, a Nanterre, à la suite d'un refus d'obtempérer, Mounia Merzouk s’est confiée au magazine Elle, ne cachant rien de son deuil impossible. « On s'envoyait quinze à vingt messages par jour. C'était fusionnel […]. Il était le plus beau cadeau que Dieu m'ait donné. Et puis... Il me l'a repris », déclare-t-elle.

Nahel, victime d’un coup du sort ? Si la douleur d’une mère qui a perdu son fils ne saurait évidemment être remise en cause, l’aveuglement de Mme Merzouk sur les causes du décès de son fils interroge. Elle pourrait, par exemple, questionner l’environnement dans lequel a baigné Nahel. Ce dernier a grandi sans père, un homme violent qui a quitté le foyer avant même sa naissance. C’est un premier élément qui n’est que trop rarement évoqué. Par la suite, le jeune Nahel a été élevé par une femme sans doute bien intentionnée, mais aux principes éducatifs parfois étonnants. « Chaque mois, il avait droit à un cadeau, comme une paire de baskets, pour ne pas qu'il aille voler ou faire n'importe quoi », explique-t-elle aujourd’hui fièrement. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce modus operandi n’a pas porté ses fruits.

L'aveuglement d'une mère

L’adolescent - qui n’avait pas le permis de conduire - est mort au volant d'une Mercedes immatriculée en Pologne, à la suite d’une course-poursuite avec les forces de l’ordre. Par ailleurs, il était connu pour 15 mentions au fichier des antécédents judiciaires et avait été mis en cause, à cinq reprises, pour des refus d'obtempérer depuis 2021. Pas vraiment un « petit ange », donc. « On a dit qu'il était connu de la police, mais c'était des petites bêtises de merde », balaie la mère, refusant toujours d’admettre la moindre responsabilité de son fils dans le drame. Et puis, quid des violentes émeutes et des pillages à connotation ethnique qui ont suivi le décès de son fils ? Là encore, la mère éplorée semble avoir perdu la mémoire. « Quand tu es en deuil, tu ne vois rien », lâche-t-elle simplement.

Un bouc émissaire si pratique

Pour elle, le coupable est tout trouvé : c’est la police. « Le policier aurait pu le sortir de la voiture, l'attraper par les cheveux, le menotter… ou alors le laisser partir, affirme-t-elle. Ce policier a détruit quatre familles. La mienne, la sienne et celles des deux gamins qui étaient dans la voiture et qui ont vu leur copain mourir. » Mme Merzouk ne semble pas l’envisager une seconde, mais peut-être ce policier a-t-il en réalité sauvé des vies en neutralisant son fils. Pas plus tard que mercredi dernier, on a vu à Clamart, en région parisienne, ce qu’il peut se produire quand les forces de l’ordre se retiennent d’ouvrir le feu lors d’un refus d’obtempérer : le jeune délinquant de 14 ans a pu ainsi continuer sa route et tuer un innocent père de famille qui avait le malheur d’être sur son chemin.

Prise en main par Assa Traoré et sa bande dès le début des émeutes, Mounia Merzouk a, depuis, fait siens les éléments de langage des indigénistes. « Combien de jeunes ont perdu la vie injustement par le simple fait qu’ils sont arabes ou noirs ? », dénonce-t-elle, dans une vidéo appelant à une grande marche « contre l’impunité policière », le 29 juin prochain à Nanterre.

Les jeunes de cités ne sont pas « harcelés, contrôlés, violentés » en raison de leur couleur de peau, comme elle l'affirme. Ils ont simplement maille à partir avec la police parce qu’ils ne respectent pas la loi. Quand ces délinquants sont mineurs, la société est par ailleurs en droit de reprocher à leurs parents une éducation défaillante, voire inexistante. Les responsables légaux ont en effet des comptes à rendre, comme le rappelle le Code civil. Évidemment, il est bien plus confortable pour eux de se poser en victimes et de crier au racisme.

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

23 commentaires

  1. Ni cette femme ni cette Assa qui l’aide à salir les Francais ne devraient avoir droit à la parole. Ce qui lui manque le plus, c’est certainement l’argent de la drogue et non pas son fils, mais elle ne le dira jamais. Quand les innocents sont tués par des gens comme son fils, ce sont même les parents de ces délinquants qui méritent un sévère châtiment.

  2. La mère de Nahel… aucune critique bien évidemment. Mais Nahel n’aurait fait dans aucun des pays du Maghreb, ce qu’il a fait en France. Parce qu’il aurait eu trop peur. Il n’y aurait même pas pensé. Et s’il l’avait fait, il serait mort, en silence. Les policiers « coupables » n’auraient pas été traduits devant un tribunal et encore moins emprisonnés.

  3. Combien de racailles continuent de perpétrer leurs crimes sans que de tels dénouements ne leur ouvre les yeux ?
    Ces journées croient sans doute jouer aux gendarmes et aux voleurs, imbibés par les jeux vidéos que nous possédons plusieurs vies… ça viendra peut-être, mais aujourd’hui il y a des règles à respecter pour une vie apaisée en société…

  4. Je crois que cette femme n’est pas entièrement responsable de la mauvaise éducation (ou absence d’éducation ?) donnée à son fils. Elle semble intellectuellement limitée. Reste qu’effectivement son fils est mort pour refus d’obtempérer, donc en raison d’une décision qu’il a prise librement, sachant très bien qu’il enfreignait la loi. Ce n’était pas sa première incartade. Et conduire une voiture alors qu’on n’a pas obtenu le permis, c’est clairement mettre la vie des autres en danger.

  5. Elle était où sa mère quand il s’agissait d’éduquer et de veiller sur son enfant ? Au fait, sa mère c’est celle qui dansait le jour de la marche blanche ? Il y a eu récemment un innocent tué par un « autre Nahel » qui a refusé d’obtempérer : la mère de Nahel n’a t’elle jamais pensé que si son délinquant n’avait pas été neutralisé, il aurait aussi pu tuer un, voire plusieurs innocents ?

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