« Je n’ai pas de passif avec le FN. S’ils vont dans le bon sens, je serai avec eux »
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Boulevard Voltaire a rencontré Marie-France Lorho, députée de la 4e circonscription du Vaucluse depuis la démission de Jacques Bompard.
Marie France Lorho, vous avez pris la succession de Jacques Bompard à l'Assemblée nationale le 25 août dernier. Comment se sont déroulés vos premiers jours en tant que nouvelle députée ?
Je découvre. L'Assemblée est quelque chose de grand. J'ai pour l'instant plutôt fait une rentrée administrative.
Il me tarde de rentrer dans le feu de l'action.
Vous remplacez donc Jacques Bompard, qui s'est fait connaître tout au long de son mandat de cinq ans pour des saillies verbales, pour des grands discours, notamment sur les sujets de bioéthiques, sur l'union des droites, etc. Ce sont des combats que vous allez poursuivre après lui ?
Absolument.
Je suis dans la même ligne que Jacques. Je l'ai suivi pendant des années, donc je vais continuer. Je suis pour l'union des droites et tous les sujets importants pour lui seront importants pour moi.
Vous siégez toujours à la commission des lois. On imagine que vous aurez un regard très aiguisé sur le fonctionnement législatif du pays et sur le vote de ces lois. Vous vous inscrirez donc dans cette continuité d'opposition, mais vous vous réservez peut-être le droit de soutenir à l'occasion le gouvernement ?
Si les lois ou ce qu'il propose va dans le bon sens et dans le bien commun, alors oui, pourquoi pas.
Quel est votre parcours politique et professionnel ?
Mon parcours professionnel est très simple. Depuis que j'ai 18 ans, je travaille. J'ai toujours aimé le travail. J'ai toujours aimé m'investir et je suis aux côtés de Jacques depuis 2001.
Depuis 2001, vous êtes à la mairie d'Orange. Qu'en est-il ?
J'y étais tout d'abord comme conseillère municipale et, le mandat suivant, comme première adjointe.
À l'avenir, avec qui avez-vous envie de travailler à l'Assemblée nationale ?
Tout d'abord, ce matin, j'ai rencontré rapidement madame Ménard avec laquelle le courant est passé tout de suite.
Je pense que nous pourrons toutes les deux bien fonctionner. Après, tant que ce que l'on me propose va dans le bon sens et pour le bien commun, je suis prête à toutes les discussions.
Au niveau local, la Ligue du Sud et le Front national ont souvent eu des désaccords électoraux et des combats qui les ont opposés. Au niveau national, pourrez-vous vous entendre avec les députés de ce parti ?
Mon avantage est que je n'ai pas le passif de Jacques au niveau relationnel avec le Front national. Je ferai avec eux comme avec les autres. Si ce qu'ils proposent va dans le bon sens, je serai avec eux.
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