Netflix perd 2 millions d’abonnés après un don de son patron à Kamala Harris

Reed Hastings, le patron de Netflix. Capture d'écran © New York Times Events
Reed Hastings, le patron de Netflix. Capture d'écran © New York Times Events

Qu’il soit sincère ou intéressé, le wokisme ne paye pas forcément lorsqu’on est une gigantesque entreprise du secteur de la culture. Disney l’a appris à ses dépens. L’épuration des personnages, la déconstruction des histoires lassent les spectateurs. De même, une prise de position publique des dirigeants n’est pas sans conséquence - témoin Netflix ces dernières semaines.

Début juillet, Reed Hastings, co-fondateur et président de Netflix, était au nombre des personnalités qui appelaient Biden à abandonner l’idée d’un second mandat. Dès que Kamala Harris l'a remplacé comme candidate démocrate, Hastings s’en est réjoui (« Félicitations à Kamala Harris - le moment est venu de gagner ») et a fait don de sept millions de dollars pour la campagne, sa fortune personnelle étant estimée entre trois et six milliards de dollars.

Les dons racisés de Reed Hastings

On apprend maintenant que l’annonce du don a été suivie d’une augmentation du taux de désabonnement (+2,8%), que ne peut seule expliquer la suppression de l’abonnement basique à la même période. Des électeurs de Trump ont d’ailleurs fait part de leur désabonnement sur les réseaux sociaux, l'accompagnant du mot-clé #CancelNetflix - une consigne qui perdure actuellement sur X. Concrètement, on parle de plus de 2 millions de résiliations! La sanction est sévère.

Dans un portrait de Reed Hastings, Challenges expliquait que l’homme aime « rester imprévisible ». Mais, issu d’une famille « tout ce qu’il y a de plus huppé », il est un exemple des plus prévisibles de la gauche caviar sauce wokiste. Suite à l’affaire George Floyd, Hastings a donné, sur ses deniers personnels, 120 millions de dollars à deux collèges « historiquement noirs » d’Atlanta (Géorgie) et au United Negro College Fund (un fond racial, comme son nom l’indique). Il a aussi décidé de transférer une partie des avoirs de son entreprise vers des banques afro-américaines.

Le bon grain et l’ivraie

Des dons et des choix bancaires à l’image de la création wokisée façon Netflix. L’imagination y est soumise à un cahier des charges progressiste. Cela donne par exemple Un homme, un vrai, mini-série sortie récemment sur la plateforme. Les hommes blancs y sont médiocres et méchants, les hommes noirs idéalistes et leurs femmes d’une dignité irréprochable dans la douleur. Les scènes au tribunal sont caricaturales à l’envi. D’un côté, deux Blancs, un juge partial et un flic mauvais; de l’autre deux Afro-américains, un accusé innocent et un avocat habité par un haut sentiment de la justice. Un sommet de racisme anti-blanc qui sera, un jour, jugé comme tel. Pour vous dire si la morale est respectée (attention, spoiler alert) : les deux héros blancs s’entretuent à la fin. Black lives matter!

Mais Netflix, et c’est pourquoi bien des « conservateurs » s’y retrouvent, c’est aussi, dans des genres différents, la rediffusion de l’intégrale des Fantomas et des films des Inconnus ou, côté séries, la possibilité de voir ou revoir Prison Break, une référence dans le genre « univers carcéral et évasion ». Sortie en 2005, Prison Break est une série d’avant le wokisme. L’angle sous lesquelles les questions raciales et sexuelles y sont abordées serait aujourd’hui jugé intolérable. Jugez plutôt: l’homosexualité ne bénéficie pas d’un préjugé favorable, le directeur de la prison n'est pas un transsexuel, et le mal est également répandu dans toutes les races…

Suite à l’annonce des désabonnements massifs, Elon Musk a twitté sur les dons que font les employés de Netflix. 100% de leurs dons vont à Kamala Harris, comme leur patron. D’où ce commentaire de Musk: « Les dons des employés de Netflix ne pourraient pas être plus déséquilibrés en faveur du Parti démocrate ». On dit que Kamala Harris a mis le wokisme « en sourdine » dans sa campagne, pour ne pas effrayer les électeurs. Mais l’argent du wokisme, lui, continue d’abonder ses caisses.

[NDLR Contacté par BV, Netflix France n'a pas répondu à nos questions sur le sujet.]

Samuel Martin
Samuel Martin
Journaliste

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