Nice se pare aux couleurs LGBT : interdit de protester

Nice LGBT

On savait que Nice se voulait être une ville « inclusive ». Ici, toute occasion est prise pour hisser haut le « drapeau » arc-en-ciel : le Queernaval, carnaval spécifique dédié aux orientations sexuelles, le festival du film LGBT Ze Festival, le Salon du livre dédié aux « Liberté-S », les hôtels gay-friendly et le quartier LGBT, près du Port.

Environ 200 m de rue dont les frontières – c’est, ici, le mot qu’il faut utiliser - sont délimitées, non par un passage de douane, mais par une bande arc-en-ciel peinte à l’entrée et à la sortie d’un « territoire » circonscrit. Cela donne une impression de malaise : pourquoi faudrait-il stigmatiser les citoyens selon leur goût, leur orientation, leur mode de sexualité ?

Ne cherchez pas à comprendre, c’est « tendance ».

Le premier adjoint de la ville de Nice, Anthony Borré, a salué la rénovation des peintures du bitume, ce matin, par ces mots : « Avant l’été, le quartier Bonaparte se refait une beauté », en partageant la photo des bandes qui délimitent l’entrée dans le quartier ; disons, plutôt, le « ghetto LGBT ».

Comprenez que cette « zone » est considérée comme le « petit Marais niçois ». Ici, c’est donc un « quartier » qui rassemble les citoyens homosexuels de la ville, avec ses bars (« Eros » ou « Rainbow »), ses restaurants, tout ça sous l’œil du général Bonaparte, qui résida dans l’une de ses maisons du 27 mars au 22 décembre 1794, et dont une plaque commémore le passage. Ce chantier réalisé dans le cadre de la piétonisation et de la redynamisation de la zone, avait été, selon la ville de Nice, réalisée en 2020, « en collaboration avec les commerçants et les riverains » : comprenez que ceux-ci n’ont pas eu le choix.

On apprend, au détour de cette enquête, que les commerçants ont été « formés pour mieux accueillir la clientèle LGBT », une formation « obligatoire pour l’obtention du label communal "Nice, irisée naturellement" » : des modules théoriques, mais aussi des « cas pratiques »… Des « master class » programmées sur deux jours pour reconnaître et comprendre «  les sexualités ».

Il faut donc flatter cet électorat. C’est dans ce but que le label a été conçu. En effet, lancée en 2011, la marque niçoise arc-en-ciel a pour objet de « capter une clientèle économiquement ciblée ».

En attendant, pour surveiller cette seule rue, trois policiers ont été dépêchés sur place. Trois policiers affectés à la seule surveillance de deux cents mètres de bitume, pendant que dans le quartier des Moulins, des dealers tirent à balles réelles avec des kalachnikov.

Sabine Faivre
Sabine Faivre
Auteur, essayiste

Vos commentaires

24 commentaires

  1. En matière de racolage électoral, Dieu sait qu’il y a de la concurrence. Mais à l’évidence, Christian Estrosi a toutes ses chances de se hisser à la 1ère marche du podium.

  2. Tiens le maire de Nice à ressuscité le ghetto, Finira t’il comme celui de Varsovie ? Et en plus les commerçant auront a affiché un label donc comme une sorte d’étoile jaune ? C’est beau ce que vous faites Monsieur le Maire, avec vous on va se croire sous Vichy. Aider les communautés certes c’est louable, mais pas de cette façon. Mais peut être vos électeurs vous le feront bien comprendre et je l’espère.

  3. Que ne faisons nous pas pour le « Fric » ?? Décadence d’une civilisation !! L’histoire est un éternel recommencement

  4. Malheureusement, ce phénomène tend à se mondialiser. De passage à Sydney il y a quelques mois, j’ai pu voir des trottoir peints aux couleurs arc en ciel, des cœurs multicolores collés sur les rampes des escalators du Novotel, de multiples annonces vous invitant à vous rendre à des conférences et autres sur le sujet LGBT. Au Brésil, la plage de Copa Cabana où pavoisent des drapeaux de diverses nationalités, les drapeaux arc en ciel ont trouvé leurs places, et, en ville, nombreux sont les locaux qui affichent, grâce à ces couleurs, l’activisme de la communauté.

  5. A vrai dire, tout le monde se fout de ce que ces gens peuvent faire dans l’intimité, avec qui ils le font, à combien ils le font, combien de fois ils le font et comment ils le font. Il y a vraiment d’autres urgences dans notre pays qui ne sont pas traitées et qui demandent des moyens énormes. Si on n’agit pas rapidement pour apaiser notre société et la remettre sur les rails, je ne me fais pas beaucoup d’illusions sur la place qui sera accordée à cette communauté dans quelques années. Le réveil risque d’être brutal et douloureux.

    • Oui, tout le monde s’en fout, de ce qu’ils font dans l’intimité.
      Le problème est que la rue n’est pas un domaine de l’intimité, pas plus qu’une école ou comme à lyon, un jardin public.
      En quoi ont ils le droit de faire du prosélytisme au sujet de la manière dont ils vivent?

  6. La aussi et cela se généralise c’est la création de spots qui bat son plein partout dans l’hexagone. Spot bobo, spot touristique, et maintenant spot LGBT. A chaque fois et dans chaque ville concernée on trouve les zones infrequentables à l’écart. Et surtout pas de vagues les trafiquants et racailles doivent s’epanouir. Main gantee pour cacher les verrues. C’est le nouveau concept.

  7. les 3 policiers font-ils partie de la paroisse ? et si c’est irisé naturellement, pourquoi une formation est-elle nécessaire ? tout cela me parait un peu « artificiel », non ?

  8. Eu égard au silence bien-veillant des élus écologistes, nous pouvons supposer que ces litres de peintures multicolores sont fabriquées à partir de pigments naturels et aucunement néfastes à la planète.

  9. Les LGBTOQ prétendent qu’ils sont normaux. L’ardeur qu’ils mettent à se distinguer prouve qu’ils ne le sont pas. Voyez-vous les hétéros faire autant de tapage ?

  10. Les homos sont ils heureux d’être parqués dans ces nouveaux ghettos ? Leur a t ‘on seulement posé la question ?

  11. De plus en plus de villes cèdent à ces injonctions lgbt. Il y a quelques mois, je dénonçais cette pratique qui consiste à nous faire croire que nous entrons dans des quartiers où les transgenres règnent en maîtres, à Bordeaux. Cette dictature est insupportable mais la majorité des citoyens restent passifs voire complices.

  12. Un peu criardes ces couleurs de l’arc-en ciel à Nice. En tout cas sans élégance aucune quand on connait la subtilité de la véritable écharpe d’Iris dans notre ciel. Si je comprend bien les citoyens LGBT sont parqués dans une zone bien signalisée. Ce doit être bigrement difficile pour les habitants ancien de la rue Bonaparte qui n’ont probablement rien demandé en matière de coloration du bitume. Puisqu’ils ont 3 policiers à disposition, j’espère qu’il y a aussi beaucoup de caméras., des drones aussi le soir…
    J’adore Estrosi et ses inventions. Je suggère, pour agrémenter l’espace public ( public réservé) qu’on dessine des mitraillettes à l’entrée du quartier des moulins et des gouttes de sang sur le parvis des églises niçoises

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