Nice : une fête de l’aïd financée par les dealers ?

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Nice-Matin, ce jeudi 20 juillet, titre : « Aux Liserons, les dealers financent la fête de l’aïd ». Info choc qui n’a pas manqué de faire réagir la droite locale. L'occasion, pour elle, d'afficher ses divisions...

L’article rapporte en effet que, le 28 juin, deux jours avant la fête de l’aïd el-kébir, des affiches avaient été placardées dans tous les halls des immeubles de cette cité niçoise. On pouvait y lire : « Buffet-grillades-boissons-gâteaux-musique. Tout gratuit ! » Au micro de Nice-Matin, une riveraine déclare : « Officiellement, la fête était organisée par les jeunes, mais derrière, c’est l’argent de la drogue. Tout le monde le sait et tout le monde se tait : c’est l’omerta et la peur. » Dans le quotidien niçois, une mère de famille ajoute : « C’est la première fois que les trafiquants organisent des festivités de l’aïd chez nous, ils deviennent les patrons. »

La police s’est rendue sur place avec le préfet pour y effectuer plusieurs interpellations liées au trafic de drogue et, sur Twitter, le maire de Nice Christian Estrosi a réagi : « Merci au préfet avec qui je m'étais entretenu concernant la situation aux Liserons, pour cette opération de police d'envergure. » Selon lui, cette action « traduit notre détermination commune à lutter quotidiennement contre ce fléau qu'est le trafic de drogue ». Cependant, il faut noter que le préfet a très prudemment déclaré, ce 20 juillet, n'avoir pas eu confirmation qu'il s'agissait d'une fête organisée par des dealers et qu'une enquête était en cours.

La droite en première ligne... dans la discorde

Anthony Borré, premier adjoint au maire, a suivi le pas du maire : « Ce qui s’est passé dans le quartier des Liserons est intolérable. Côte d'Azur Habitat et la copropriété vont déposer plainte pour qu’une enquête permette d’identifier si les dealers sont à l’origine de cette fête. »

Contacté par BV, Philippe Vardon, conseiller municipal Reconquête et opposant farouche à Christian Estrosi, dépeint une situation de plus en plus délicate : « C’est une illustration supplémentaire du poids qu’ont pris les narco-trafiquants dans notre ville. On dit que ce sont des zones de non-droit, je dis que ce sont des zones d’un autre droit. » Il suggère qu'on aille plus loin pour faire face à cette situation : « Qu’on boucle le quartier. Si le but est réellement d’assécher les trafics de drogue, il faut mettre un point de contrôle continu à l’entrée du quartier, on a des CRS avec lesquels on peut le faire : empêcher les gens de venir se servir. » Une mesure qu’il avait d’ailleurs déjà proposée en 2020.

Du côté du RN, Laurent Merengone, conseiller régional, commente avec ironie cette affaire : « Mais puisqu’on vous dit qu’il n’y a pas de lien entre immigration et délinquance ! »

Quant au LR Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et ennemi intime d'Estrosi, il n'y est pas allé avec le dos de la cuillère en demandant à la municipalité de Nice « des suites judiciaires et la destruction du quartier des Liserons ». Selon lui, « seule la destruction de cette zone de non-droit permettra de stopper la mise principale des trafiquants de stupéfiants sur ce territoire ». Une attaque de Ciotti qui ne passe pas dans le camp estrosiste. En effet, le premier adjoint au maire a qualifié ces propos d’une grande « arrogance » pour celui qui a « déserté et abandonné ce quartier de sa circonscription ».

Philippe Vardon n'est pas en reste et tacle les propositions de Ciotti. « J’aimerais qu’il m’explique : il y a deux mille habitants aux Liserons. Dans quel quartier de Nice il compte les reloger ? Qu’il aille expliquer aux Niçois, et peut-être dans sa circonscription, où il va reloger les habitants des Liserons. » Et de conclure : « Peut-être qu’il va les mettre à l’hôtel. C’est ce qu’il fait avec le conseil départemental : il loge les mineurs, les fameux mineurs migrants. »

Fête de l’aïd organisée par les dealers à Nice, barbecue, trampoline et piscine mis à la disposition des habitants d'une cité à Cavaillon par les dealers du coin : l'ordre règne en France...

Félix Perrollaz
Félix Perrollaz
Licence de Science politique à l'Université de Lille, étudiant en journalisme, journaliste stagiaire à BV

Vos commentaires

18 commentaires

  1. dès lors on sait à qui profite le crime ? et ce dans la ville tant chérie par notre inénarrable , M. Estrosi, au grand désespoir de son président du conseil général du 06; même sur la Promenade des Anglais le trafic sévit et là au grand jour , elle est où la répression tant vouée et attendue par ces LR ?

  2. Est il nécessaire de parier que les denrées alimentaires utlisées pour cette festivité PROVIENNENT DES SACCAGES ET PILLAGES des commerces de la région effectués l’occasion de la semaine d’émeutes post décès de Nahel ???

  3. Si la vente de la drogue est si lucrative c’est qu’il y a beaucoup de clients !! Elémentaire !! Mais cela veut dire que notre « bon peuple » fonctionne sous l’effet de la drogue ,donc qu’il « plane » et qu’il n’a pas les idées claires !! Cela va nous mener où ??

  4. Mettre l’armée à l’entrée des quartiers est une solution mais avant cette solution prendre discrètement en photo les consommateurs et leur envoyer une amende de 1000 ou 2000 euros pour commencer et si récidive 10000 euros avec confiscation du véhicule et plus si n’ecéssaire.

  5. Souvenez vous de l’époque où les retraités aisés achetaient un appartement à Nice. Cette ville devient progressivement le 9.3 sur mer. Le bilan de la gauche et de la fausse droite est stupéfiant.

  6. Mais çà sort d’un bon raisonnement de Monsieur Ciotti, détruire les zones de non droit là et ailleurs mais vous voyez d’ici l’ampleur du chantier de destruction. les périphéries des grandes villes rendues en no-mens-land. Quant aux habitants peut être se pose la question qu’en faire. Le mieux comme le conseiller municipal Reconquête monsieur Vardon le propose, des points de contrôles autour de ces citées supermarché de drogue est une bonne solution temporaire car les dealers on plus de moyens que les forces de l’ordre.

    • Jean-François Copé maire de Meaux a détruit des barres pour reconstruire, la population s’est répartie dans les communes avoisinantes, ça n’a pas réglé le problème peut-être qu’à Meaux il y a eu un tout petit mieux, mais la gangrène s’est étendue tout autour et on n’a rien résolu en fait. Si un point de deal est empêché ils en feront un ailleurs la seule solution c’est le quadrillage, les perquisitions et la sanction, même si ce n’est pas démocratique aux yeux de certains, on sait faire depuis la bataille d’Alger avec l’occupation de la Médina, il y a toujours un choix à faire.

  7. Pour une fois que ce n’est pas nous qui payons la fête notre caméléon d’Estrosi aurait put approuver il n’est pas a une contradiction prêt ou peut-être ce prépare t’il déjà a sa nouvelle orientation politique

  8. Il est trop tard pour jouer les donzelles effarouchées. 90% des français sont coupables parce que complices. Connerie et manque de courage sont le terreau.

  9. Les politiciens de la Bien-pensance demandent tous des enquêtes et encore des enquêtes, c’est le bal des hypocrites, des lâches et des dhimmit.

  10. Petit à petit ils s’approprient des quartiers , des cités , les dealers y règnent en maître , y font leurs lois . L’état n’ose pas y envoyer les forces de l’ordre par peur des représailles . Scandaleux parce que c’est une partie du pays qui n’est plus la France . Qu’attend le gouvernement pour mettre fin à celà , pour faire respecter les lois de la république dans tous le pays , pour arrêter ces trafiquants ?

    • Les membres du gouvernement font comme leurs prédécesseurs, en pire : ils profitent de leurs avantages avec comme mantra ‘après moi le déluge’.
      L’intérêt de la France et des Français n’est pas l

    • Pour ça il faudrait avoir un président qui a un cap, qui sache ce qu’il veut et qui prenne de vraies mesures pas des demies mesures pour ne fâcher personne.

    • Déplacer le problème c’est le disséminer dans un grand nombre d’autres endroits. Il faut arrêter les trafiquants il y a un service des « stups » en France mais la justice ne suit pas. Dès qu’ils sont arrêtés les expulser dans leur pays d’origine ou les emprisonner . De plus s’il n’y avait pas d’acheteur ils n’y aurait pas de trafic donc on sait ou il faut « taper ». Pénalités financières importantes ça ralentira déjà les « affaires ».

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