Nicolas Dupont-Aignan : « On crée une usine à gaz électronique déconnectée du jour du scrutin propice à toutes les fraudes ! »
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Hier, le gouvernement a déposé en catimini, au Sénat, un amendement pour autoriser le vote électronique pour la présidentielle : possibilité, pour les électeurs, de se prononcer plusieurs jours avant le scrutin via une boîte électronique. Les États-Unis ont-ils servi d'exemple ?
Réaction de Nicolas Dupont-Aignan au micro de Boulevard Voltaire.
https://www.youtube.com/watch?v=3appi9S-R-w
Le gouvernement a fait passer, en catimini, un amendement ouvrant la voie au vote par anticipation. Cette décision ne passe pas.
Hier, la majorité a déposé un amendement surprise au Sénat qui permettrait - je parle encore au conditionnel, tant nous allons nous mobiliser - de voter électroniquement dans un chef-lieu de canton, le mercredi, quatre jours avant le scrutin. Ensuite, les votes seraient stockés dans une machine électronique et ressortis le dimanche. C’est la fin de l’unité de lieu, on vote dans le lieu de sa commune, on est inscrit sur des listes. C’est la fin de l’unité de temps, on vote le même jour.
Cela veut dire qu’on crée une usine à gaz électronique, déconnectée du jour du scrutin, propice à toutes les fraudes. Je le dis, j’accuse le gouvernement et la majorité de préparer une fraude électorale massive en France.
Serait-ce un bon moyen de lutter contre l’abstentionnisme ?
Pour lutter contre l’abstentionnisme, il faut mobiliser les Français. On ne va pas mettre nos suffrages dans une boîte noire. Cela veut dire que quelques millions de votes sont stockés par les préfets. Je ne sais pas si vous réalisez ce que cela veut dire.
Cette décision intervient quelques mois après tout le scandale autour du scrutin américain. Le choix de calendrier est assez curieux.
Ce que je sais, c’est qu’on ne peut pas atteindre le scrutin de la République comme cela.
J’ai demandé au Sénat, j’ai eu Bruno Retailleau au téléphone, je demande au président du Sénat d’intervenir en tant que troisième personnage de l’État. Il faut mobiliser tous les Français, car même si le Sénat s’y oppose, cela peut passer par l’Assemblée. Le prétexte de la participation est un prétexte fallacieux pour retirer des millions d’électeurs des bureaux de vote municipaux et, ainsi, créer un autre canal de vote qui ne sera maîtrisé par personne.
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