Nicolas Hulot, l’inconvenant
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Tout le monde va écrire tout un tas de choses sur la démission de Nicolas Hulot.
Moi, ce qui me frappe le plus, ce n’est pas le fond mais la forme. Voir le numéro 3 du gouvernement de la sixième puissance mondiale annoncer sa démission au petit matin au micro d’une radio, fût-elle la radio officielle de la propagande étatique, cela me choque profondément.
Certes, cet homme a subi mille et une humiliations, mais faut-il qu’il ait un ego incroyablement surdimensionné pour avoir une telle attitude ? Car, enfin, il était ministre d’État, ce qui n’est pas rien !
Une telle désinvolture par rapport à la fonction (ça ne m’intéresse plus, je jette) est un terrifiant exemple, notamment pour les jeunes. Le comportement de Nicolas Hulot est absolument indigne et pour le moins « léger » : il y a des règles et des convenances élémentaires à respecter.
Monsieur Hulot a accepté de faire partie de ce gouvernement en toute connaissance de cause. Il n'est pas « né de la dernière pluie » en matière politique. Souvenons-nous qu'il a imposé l’adhésion à ses thèses à tous les candidats à la présidence de la République en 2017.
Et qu'il ne nous fasse pas croire qu'il ne savait pas que sa « transition écologique » ne pouvait se faire d’un coup de baguette magique et qu’il faudrait du temps, des compromis, des compositions avec de puissants lobbys, des négociations pour aboutir à ses fins. Bref, qu’il faudrait bosser et qu’il ne suffirait plus de tenir de beaux discours ou de commenter aux commandes de son ULM ! Quand on accepte de se « jeter dans le grand bain » de ce panier de crabes qu’est le monde politique, il faut savoir aussi être un crabe. Et un crabe sachant être encore plus agressif et cruel que les autres pour parvenir à ses fins.
Être ministre, ce n’est plus être le chouchou des téléspectateurs et faire la promo des produits de beauté Ushuaïa, c’est « aller au charbon ».
On prétend que sa démission va mettre Macron dans l’embarras. Pour moi, c’est tout l’inverse : Macron croyait avoir attrapé un gros poisson et il n’avait chopé qu’un tout petit vairon qui se barre dès qu’il n’est plus content. C’est donc la libération d’un boulet.
Bon débarras ! De toutes façons, Nicolas Hulot ne servait à rien et il le savait. Son départ en est la preuve.
Et il faut aussi noter que son annonce tombe réellement à point nommé pour mobiliser l’attention des médias et du bon peuple et, ainsi, de ne plus parler des innombrables sujets qui fâchent !
Et pourtant, il y en a tant et tant !
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