Noms d’oiseaux et bousculades à la manif pro-IVG : à progressiste, progressiste et demi

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« Nos corps, nos choix, vos gueules. » Le ton est donné, et il n’est pas franchement ouvert à l'argumentation développée. Mercredi soir, à l’occasion de la Journée mondiale du droit à l’IVG, « un bon millier » de personnes, selon Libé, « plutôt la moitié » selon Inès Chopard, notre journaliste sur place, battaient le pavé parisien pour défendre le droit à l’avortement.

Un droit qui, selon les manifestants, ne serait pas toujours garanti en France. Pourtant, en février dernier, le vote de la loi Gaillot actait le rallongement du délai légal de l'avortement de 12 à 14 semaines. Mais aux yeux de ces féministes, cela ne suffit toujours pas. Alors Célia brandit sa pancarte fièrement : « Moi aussi, j’ai avorté. » Elle se plaint auprès d’Inès des centaines de kilomètres qu’il faut parfois parcourir pour avoir accès à l’IVG et trouve cela « scandaleux » que des soignants exercent leur clause de conscience. Ayant à l'esprit le durcissement de l’accès à l’avortement aux États-Unis ou en Hongrie, elles réclament donc, d'une part, la constitutionnalisation du droit à l’avortement, et manifestent « leur solidarité avec toutes les femmes du monde entier », d’autre part. Pour ce faire, des femmes crient leurs slogans dans un micro, perchées sur une camionnette à côté de ce qui pourrait ressembler à un stérilet gonflable. Une autre s’affiche l’entrejambe auréolé d’une grande tâche rouge, pancarte à la main : « Avorter m’a sauvé la vie. »

En marge de la manifestation, une vingtaine de jeunes de Génération pro-vie s’activent pour défendre le droit des plus petits. Tout le long du convoi, ils décollent les slogans pro-avortement affichés sur les murs.

Si les féministes se pensaient très à la pointe du progrès en manifestant pour ces avancées sociétales, les voici soudain rattrapées par plus progressistes qu’elles ! La scène tourne au surréalisme. Les activistes radicales sont soudain bousculées et haranguées par des jeunes d’extrême gauche transidentitaires qui s’agitent aux sons des « TERF hors de nos luttes ». Pour mémoire, ce néologisme signifie Trans-exclusionary radical feminist, autrement dit personne qui considère les femmes trans comme des hommes (et, donc, les exclut des luttes pour les droits des femmes). En résumé, on assiste donc à des personnes qui manifestent pour que des hommes devenues femmes puissent avoir le droit d’avorter. Le wokisme dans toute sa splendeur.

Cette pagaille ne suffisant manifestement pas, les féministes ont dès lors trouvé le moyen de s’écharper entre elles. Se plaignant ainsi auprès des organisateurs de la manifestation de ne pas avoir été protégées des agresseurs, le ton est monté.

Et maintenant, oubliant leur combat commun, voici que tout ce beau monde lave son linge sale sur Twitter.

In fine, un grand pas pour l'humanité qui consiste, rappelons-le, avec le délai à quatorze semaines, à « démembrer le fœtus et écraser sa tête », expliquait le professeur Israël Nisand dans le FigaroVox. Un geste médical que l’ancien président du Collège national des gynécologues et obstétriciens français qualifie d’« insoutenable pour beaucoup de professionnels ». Mais tant que les féministes et tous ceux qui imposent leur nouvelle conception de la féminité battront le pavé...

Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

20 commentaires

  1. J’ai un petit problème : pour pouvoir avorter il faut être enceinte, donc comment une femme trans (homme devenu femme) peut-elle l’être ? Quelqu’un pourrait-il m’expliquer ?

  2. Il y a des manifestations pour les droits qui sont déjà acquis?
    Mais qui sont ces gens qui luttent dans des batailles gagnées depuis des décennies et qui ne voient pas les terribles problèmes actuels ?

  3. A l’heure ou un fou, entouré de son équipe de bras cassés, risque à tout moment de nous plonger dans une guerre nucléaire, les féministes progressistes etalent leur vision ubuesque et délirante de l’évolution sociale à la sauce woke.
    Leurs luttes stériles et ridicules n’ont rien d’un progrès social quand un changement de sexe ou un avortement « de confort » est pris en charge par la sécurité sociale alors que certains travailleurs cotisants ne peuvent plus se soigner correctement, où aller chez le dentiste est un luxe. On en est arrivé à un degré de cynisme où louer le ventre d’une femme pour satisfaire le caprice d’un couple d’homosexuels ne choque même plus.
    Je ne peux m’empêcher de penser à la génération de nos grands parents, surtout en milieu rural, ou la subsistance était la première, deuxième, et troisième des priorités. Étant né au milieu,des années soixantes, je fais partie de la génération ou ont apprenait qu’on ne jette pas du pain et qu’on ne gaspille pas la nourriture.
    Pour moi, ces revendications futiles, ces combats dérisoires n’ont rien d’une avancée sociale et nous a détourné des véritables priorités, préserver le capital acquis par nos parents et grands parents pour que nos enfants et petits enfants ne se posent pas les mêmes questions de subsistance que nos aïeux.
    C’est malheureusement trop tard!

    • Parfaitement vu. Ces « manifestations » dérisoires mais spectaculaires ne sont que des caprices d’enfants gâtés et repus. Si les médias faisaient leur boulot de journalistes, et non de tambours, on n’en entendrait même pas parler.

  4. L’avortement est un Droit incontestable mais à 14 semaines maximum. Passé ce délai c’est un crime barbare dont les acteurs doivent être sévèrement châtiés.

    • Non, à douze semaines maximum, car à quatorze, il faut démembrer le foetus et lui écraser la tête. C’est un assassinat.

    • « L’avortement est un Droit incontestable »; Faux. C’est simplement une facilité ponctuelle réservée aux situations de détresse, dixit la loi Veil. Tout le reste n’est que du rajout, adopté sous l’influence active des destructeurs de société.

  5. Que les avortements soient autorisés ne pose pas de problème sauf moral à celles qui l’assument. En revanche, comme il ne s’agit pas de maladie, il n’y a aucune raison que ce soit la sécu qui finance cela, c’est à dire nos impôts

    • Pas de raison en effet sauf cas particuliers tels que viols, malformations, etc…
      La médecine de confort a fait son temps, la sécu n’est pas là pour financer les « caprices » de certains/certaines…

  6. L’avortement c’est bien mais jamais bon .
    Par bien je veux dire qu’il est normal que cela existe (viols, extrême jeunesse ,pilule qui n’a pas marché etc )mais ce n’est jamais bon.
    En tant que psychologue j’ai suivi des patientes traumatisées …à vie par cet acte .
    Ce ne doit pas être un moyen de contraception ni une fierté que l’on porte en étendard .
    Je comprends mal que une personne qui y a eu recours une première fois par oubli et jeunesse soit encore remboursée pour cet acte quand elle y fait appel plusieurs fois ensuite !
    Ces excitées des manif…font pitié …et honte à notre féminité .

  7. Si leur corps leur appartient comme elles disent ! L’enfant qu’elle porte ne lui appartient pas ! 200000 avortements par an, cela fait en 20 ans 4 millions de personnes en moins donc une ville qui disparaît ! Ensuite, celles là même qui sont contre la condamnation à mort, qui militent contre la souffrance animale … elles se distinguent par leur laideur d’âme !

  8. Je les trouve si peu féminines ces femmes qui refusent d’être mères que je suggère que l’avortement soit pour elles un devoir : les chiens ne font en effet pas des chats .

  9. Dans ce type de manifestation se réunissent toutes celles et ceux qui représentent la décadence gauchiste, mais comment peut-il en être autrement ? A noter que ces cortèges sont composés d’une écrasante majorité de blanches, mais ou sont donc ceux et celles issue de la diversité ?

  10. Avant de penser à avorter, il faudrait peut-être penser à la contraception….
    Mais le grand remplacement a encore de beaux jours devant lui, car la contraception et l’avortement, ce n’est pas pour toutes, n’est ce pas?.

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