Normalisation de la pédophilie : un jeu dangereux
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Côté lutte progressiste contre le patriarcat, ça bouge, chez nos voisins belges. Tout récemment, les Journées du patrimoine à Bruxelles ont été rebaptisées Heritage Days : patrimoine, du latin patrimonium (« héritage du père »), étant devenu obsolète, pas assez inclusif.
Toujours chez nos amis belges, côté dédiabolisation de la pédophilie, ça bouge aussi. Une poétesse belge progressiste, Delphine Lecompte, employée par le musée de Bruges, a signé une virulente tribune condamnant la diabolisation des pédophiles, en défense d'un acteur flamand accusé d'avoir abusé sexuellement d'enfants. « Il semble plus sage d'accepter que la pédophilie réside en chacun de nous. » Avant de continuer, chers lecteurs, un sac à vomi à portée de main, au cas où, on ne ne sait jamais, pour les estomacs fragiles.
« Soyons clairs : tout le monde a le droit de fantasmer sur des relations sexuelles violentes ou non avec des animaux, des enfants et des nains, des cueilleurs de truffes, des broyeurs d'orgues déments… », commence-t-elle sarcastiquement, « les scénarios horriblement sadiques auxquels nous nous livrons pendant les nuits blanches ne sont l'affaire de personne, et cela ne fera de mal à personne. » Lecompte dénonce « la diabolisation d'un groupe vulnérable marginalisé traité comme une racaille maladive durant des années par la communauté moraliste décente », arguant que « la plupart des pédophiles ne se livrent jamais à des actes pédophiles », et « que chaque être humain est parfois attiré par l'innocence ». La jeunesse est belle, dit-elle, « le regard sans méfiance, sans tache d'un enfant de chœur de 8 ans, d'un fils de sellier de 6 ans ou d'un marchand de fleurs roumain de 5 ans est ravissant, le summum de la beauté et de la splendeur céleste ». Certains de nos anciens ministres et éminents intellectuels gaucho-soixante-huitards n'en disconviendront pas, n'est-ce pas ?
« Il me semble très dangereux de diaboliser et de faire taire les pédophiles. De cette façon, le pédophile est presque forcé dans le chemin de l'illégalité et du crime pervers », a-t-elle ajouté, invitant à « connaître et accepter les pédophiles […] qui passent leur vie à combattre leurs sentiments sexuels envers les enfants. L'enfer sur Terre, les enfants sont partout et le pédophile n'a pas le droit de les toucher. » Après #Charlie et #MeToo, vivement le hashtag #JeSuisPédophile au pays de Marc Dutroux. De nombreuses personnalités ont évidemment dénoncé ces propos tout en en soulignant l'importance de la liberté d'expression.
Le progressisme a toujours œuvré pour l'acceptation sociale de la pédophilie et la défense des pédophiles (rappelez-vous la fameuse tribune de Libé), mais jusque-là sans réel succès. S'il n'y arrive pas de manière directe, celui-ci peut avancer dans son funeste projet de manière indirecte. Ce processus pourrait être déjà en cours par la promotion de la théorie du genre et l'hypersexualisation dès le plus jeune âge, le but machiavélique, et encore inavoué, étant celui d'initier le « souhait pédophile » par le bas plutôt que de défendre celui découlant de plus haut, défendre le désir émanant chez l'enfant, donc. De nos jours, un enfant de 8 ans peut s'identifier fille ou garçon et pourrait bénéficier éventuellement d'une assistance médicale pour « changer son identité sexuelle » ; le désir de transition sera donc assouvi, et plus tard le législateur progressiste légiférera « pour encadrer le processus » ; une grande étape est déjà accomplie. Si ce désir de changer de sexe est comblé, avec en conséquence un changement fondamental dans la nature profonde de l'enfant, pourra-t-on ultérieurement lui refuser l'assouvissement consenti d'une « attirance sexuelle volontaire » émanant de sa part à l'égard d'un adulte ? Les paris sont ouverts que ce sera non, par « respect pour l'émancipation de l'enfant ».
C'est une théorie, « capillotractée » peut-être, et seul l'avenir nous dira si celle s'avère prémonitoire.
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