Nos dix meilleurs films de Noël
Une sélection forcément subjective mais dans laquelle il y en a pour tous les goûts, à l'approche de Noël et de la fin d'année.
Le Miracle de la 34e Rue (1947), de George Seaton
Maître-étalon du genre, que ce film pour petits et grands, distingué par trois Oscars™. Soit l’histoire d’un vieil homme embauché par une chaîne de grands magasins afin d’y jouer le père Noël. Sauf qu’il est peut-être, véritablement… le père Noël et qu’il devra le prouver devant les tribunaux. Un film, depuis, conservé à la Bibliothèque du Congrès américain en raison de son « importance culturelle et historique ». Et un fort chouette divertissement familial.
L’Arbre de Noël (1969), de Terence Young
William Holden, richissime homme d’affaires américain, est bouleversant en père éploré qui vient d’apprendre que son fils, atteint d’une leucémie, n’en a plus que pour six mois à vivre. Il entend donc lui offrir un dernier Noël, en compagnie d’un de ces loups dont il est tombé amoureux dans un zoo parisien. Il s’agit donc d’aller enlever ce dernier, avec l’aide de Bourvil, un ancien camarade de combat du temps de la Seconde Guerre mondiale. Un seul mot : poignant.
Le père Noël est une ordure (1982), de Jean-Marie Poiré
Un autre classique que celui-là, même si ne participant pas exactement de la même magie de Noël. Ses dialogues sont désormais passés dans le langage courant, tandis que le film est, depuis, devenu « culte » ; ce terme n’étant pas, en la circonstance, pour une fois galvaudé. Christian Clavier est épatant, en travelo. Un film qu’il serait délicat de refaire aujourd’hui. C’est cela, oui…
Gremlins (1984), de Joe Dante
Tout comme celui de Jean-Marie Poiré, le film de Joe Dante a causé un scandale certain en son temps – il sera même interdit aux moins de 13 ans – en raison de sa violence et de son humour noir. On connaît l’histoire du gentil mogwaï, sorte de peluche vivante qu’il ne faut jamais nourrir après minuit, tremper dans l’eau ni exposer à la lumière du jour, au risque de le transformer en méchant gremlin. Ça commence presque comme un conte de fées, avant de finir en invasion de morts-vivants. Mais c’est toujours aussi réjouissant.
58 minutes pour vivre (1990), de Renny Harlin
Noël sera musclé ou ne sera pas, avec Bruce Willis qui revient dans son rôle d’inspecteur McClane. Après Piège de cristal, sorti quelques années plus tôt, dans lequel il déjouait une prise d’otages dans un building, voilà qu’il remet le couvert quand un aéroport passe sous le contrôle d’une équipe de terroristes. Dans le registre de la testostérone, le résultat est parfait ; très remuant, mais parfait. Et puis, il y a Let It Snow, imparable hymne de Noël, en générique de fin.
Un jour sans fin (1993), de Harold Ramis
Quel joli film, que celui-là. Bill Murray, impeccable en journaliste imbu de sa personne, s’en va fêter le Jour de la marmotte dans un trou paumé. Seulement voilà, il est condamné à revivre à l’infini la même journée. Et tant qu’il n’aura pas retrouvé un semblant d’humanité, la peine paraît être à perpétuité. L’être humain peut-il s’améliorer ? Les plus sceptiques diront que non ; ce film dira oui. Après tout, il ne faut jamais désespérer, surtout à l’approche de la naissance du divin enfant.
Le Journal de Bridget Jones (2001), de Sharon Maguire
Bridget Jones est une quiche de l’espèce persistante. Attachée de presse calamiteuse, journaliste sans espoir et godiche invétérée. C’est simple : son existence est un cauchemar de chaque instant. Heureusement qu’il y a l’amour. Celui qu’elle porte à ses parents en pleine crise conjugale et l’autre, qui lui fait espérer pouvoir enfin conquérir, un jour, le cœur d’un bel avocat. Devinez comment tout cela se termine ? En beauté.
Love Actually (2003), de Richard Curtis
Dans le registre, un chef-d’œuvre que ce film choral, fondé sur des amours multiples, croisées, et qui, hormis la séparation d’un couple usé par trop d’années de vie commune, aboutit à un véritable feu d’artifice amoureux. Les mauvais coucheurs objecteront qu’un de ces couples se rencontrant, en tant que doublures pour des scènes plus qu’osées sur un tournage, fait figure de fausse note, interdisant de fait ce film aux plus petits. Il n’empêche, la savoureuse demande en mariage finale, du beau Colin Firth à la renversante Lúcia Moniz, fait passer le tout. Et il faudrait décidément avoir l’âme bien sèche pour bouder un tel bonheur de tous les instants.
Joyeux Noël (2005), de Christian Carion
Là, attention, Noël est envisagé de manière plus grave dans ce film consacré à la grande boucherie que fut la Première Guerre mondiale. Inspiré d’un fait réel, nous voilà prévenus dès le générique : « Ce film est dédié à la mémoire des soldats allemands, britanniques et français qui ont fraternisé le soir de Noël 1914 en de multiples endroits du front. » Loin du pamphlet pacifiste à front de bœuf ou du bréviaire humaniste à tête de veau, il n’y a là que trêve entre patriotes : chacun se bat pour sa patrie, mais tous se disent qu’il faut bien plier le genou devant plus fort que soi. Il était salutaire qu’un tel trait de noblesse soit enfin célébré, surtout lorsque survenant en plein conflit fratricide, en une Europe qui, jamais, ne s’en est vraiment relevée.
Winter Break (2023), d'Alexander Payne
Ce fut la bonne surprise de l’année dernière, que cet étrange film de Noël. Dans une université américaine pour le moins friquée, plusieurs élèves sont condamnés à le fêter entre eux, flanqués d’un professeur revêche, d’une cuisinière passablement portée sur la bouteille, et loin de leurs familles respectives ; pour ceux qui ont encore la chance d’en avoir une. Nous ne sommes pas ici dans l’éducation inclusive et bienveillante ; mais plutôt dans la dureté d’une vie ne faisant souvent de cadeaux à personne. Et pourtant, une sorte de grâce s’invite ici, permettant à chacun de recevoir en cadeau le meilleur de ce qu’il peut donner de lui ; à lui comme aux autres. Peut-on mieux célébrer Noël ? Assurément que non.
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