Notre-Dame de Paris : cinq ans après, le mystère reste entier

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« Vous avez transformé le charbon en art. » La célèbre flèche de Notre-Dame a retrouvé sa place, les murs de la cathédrale leur splendeur et la Vierge au pilier sa place au pied du chœur. Cinq ans après l’incendie qui avait ému le monde entier, Emmanuel Macron a tenu son pari : Notre-Dame de Paris a été rebâtie « plus belle encore ». Ce 29 novembre, huit jours avant la réouverture de la cathédrale, Emmanuel Macron, accompagné notamment de son épouse, de Rachida Dati (ministre de la Culture), de Valérie Pécresse (présidente de la région Île-de-France) et d’Anne Hidalgo (maire de Paris), s’est offert une ultime visite intime au cœur de l’édifice. L’occasion, pour les Français, de découvrir les premières images de ce joyau restauré et, pour le chef de l’Etat, de remercier les artisans qui ont mis leur talent au service de cette reconstruction. Mais alors que Notre-Dame de Paris s’apprête à retrouver ses fidèles, trois juges d’instruction continuent d’enquêter sur les causes de l’incendie. Après cinq ans et demi d’enquête, les investigations touchent à leur fin mais le mystère reste entier. Sera-t-il, un jour, percé ? Rien n’est moins sûr…

Une expertise toujours en cours

Alors que le monde s’extasie sur les premières images diffusées de l’intérieur de la cathédrale, les expertises judiciaires menées sur les causes de l’incendie ne sont toujours pas terminées. En novembre, le parquet de Paris a ainsi indiqué que « le juge d’instruction a ordonné une expertise demandant la modélisation en 3D du départ de la flamme à partir des images qui ont été prises lors des faits ». Une modélisation qui permettra de confronter les différentes hypothèses et de retracer le parcours du feu. Ce travail doit encore durer quelques mois.

Pour l’heure, comme le rappelait le procureur en charge du dossier au mois d’avril dernier, « toutes les pistes, dont l’hypothèse d’une intervention humaine, [sont] explorées ». Seulement, comme le concluait déjà l’enquête menée par la brigade criminelle de Paris, la piste de l’acte volontaire apparaît comme la moins plausible. « Plus les recherches se sont rapprochées du lieu de départ du sinistre et plus les résultats d’analyses arrivent dans ce dossier, plus la piste accidentelle est privilégiée », ajoutait alors le procureur de Paris. En octobre 2024, le parquet, contacté par Ouest-France, répétait que, pour le moment, « rien n’oriente vers un fait volontaire ». Aucune mise en examen n'a d'ailleurs été prononcée dans ce dossier.

Des questions demeurent 

Deux pistes sont régulièrement évoquées pour expliquer l’incendie qui a ravagé la cathédrale. La première, celle du mégot de cigarette mal éteint, a fait couler beaucoup d’encre mais laisse dubitatifs de nombreux experts. La seconde, celle d’un dysfonctionnement électronique (ou court-circuit), a fait l’objet de nombreux débats sans que jamais un problème précis ne soit pointé du doigt. Mais pour attester de la cause, les experts doivent d’abord trouver le lieu du départ de feu. Un travail rendu délicat car la scène du sinistre a été polluée par l’intervention des pompiers, par les équipes de sécurisation de la cathédrale et par les aléas climatiques. Il semblerait cependant, comme le rapportait Philippe de Villeneuve, architecte en chef de Notre-Dame, auditionné par les députés en avril 2021, que les enquêteurs s’intéressent particulièrement au pied de voûte à la croisée du transept (angle sud-est du transept et du chœur). Selon les premiers éléments, l’incendie aurait commencé au niveau d’une poutre sablière, pièce placée à l’horizontale pour soutenir la charpente, avant de reprendre à tout l'édifice.

Mais des zones de flou n’ont pas encore été levées. Plusieurs experts, contactés par BV, ont ainsi préféré ne pas répondre, au vu de la sensibilité du sujet. Des doutes demeurent : comment expliquer la rapidité de l’embrasement ? Y a-t-il eu des négligences ? Quid de la protection de l’édifice contre les risques d’incendie ? Difficile de savoir si, un jour, tous les voiles seront levés. Comme l’écrivent nos confrères de La Croix, « il n’est pas sûr que l’on connaisse un jour avec certitude le scénario de l’embrasement ».

Picture of Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

88 commentaires

  1. Il est surtout certain que les causes certaines de l’attentat ne soient jamais divulguées. Qui pourrait croire à un accident ? Même un feu électrique ne pourrait contaminer des poutres de chêne datant du moyen âge plus dures que du béton.

    • On peut poser la question autrement est-ce que l’on veut vraiment que ce qui s’est passé soit rendu public ?

    • Entièrement d’accord avec vous mais on nous traite de complotistes ! Il en reste que nous ne saurons jamais ce qu’il c’est réellement passé !

  2. Le général Georgelin responsable du chantier de la reconstruction, mort dans un bête accident de randonnée, (ben ça alors c’est balo !!!)
    Ancien militaire certainement en très bonne forme physique et qui randonne seul ???
    Aurait-il découvert des éléments qu’il ne faudrait pas donner à la connaissance du bon peuple ?

  3.  » il n’est pas sûr que l’on connaisse un jour avec certitude le scénario de l’embrasement »: « Eux peut être ne le  » re » connaitront jamais mais nous savons tous que ce départ de feu a été trop rapide pour être accidentel . Et il s’explique comme tous les actes contre nos édifices chrétiens : églises brûlées , saccagées , souillées , nos calvaires détruits , nos cimetières profanés etc…..

  4. Nous savons qu’ils mentent, ils savent qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons qu’ils mentent, néanmoins ils continuent de mentir. Alexandre Soljenitsyne

  5. C’est curieux cette tendance à brûler qu’ont les édifices religieux chrétiens . Défaut de construction ? Tous édifiés avec des matériaux hautement inflammables ? et puis cette manie qu’ont les fidèles l’allumer des bougies à l’intérieur .

  6. Il a fallu un accélérateur pour créer l’incendie, c’était donc volontaire.
    Comme par hasard l’incendie est survenu au moment où de nombreuses églises ont été incendiées par les musulmans. Il va de soi que le gouvernement ne dira pas qu’il s’agit d’un attentat, et il ne le dira jamais. Pauvre France !

  7. Saurons-nous jamais ce qui a déclenché ce désastre ? Ce que je sais, c’est que de plus en plus de nos églises sont saccagées, détériorées, incendiées, etc…Alors un simple mégot de cigarette ne peut pas me satisfaire vu la grandeur du monument. Enfin et c’est là l’important, Notre-Dame a pu renaître de ses cendres.

  8. «Il n’y a pas de mégot sans fumeur» : toutes les caméras de surveillance des alentours et même au-delà ont dû être passées au peigne fin et toujours pas de suspect? C’est un miracle!

  9. Chère Clémence,
    À toute chose malheur est bon. La seule conclusion possible : un accident dû une fois de plus à la négligence du pouvoir dont le ministère de la Culture qui négligeait complètement la sécurité de ND de Paris. Grâce à cet incendie, la France ont (re)découvert la grandeur de la chrétienté de notre civilisation. Bref, pas de mystère mais un miracle de plus de la part de Marie.

  10. Et les incendies des cathédrales de Nantes et de Rennes …des mégots sans doute ?
    Bien sûr, la chrétienté n’est pas attaquée…une idée de la droite…

  11. Il me plairait de découvrir ce que se disaient ce soir là, rigolards bien que près de la cathédrale en feu, E. Phillippe et E. Macron.

    • Merci de le rappeler ! Vous avez tout à fait raison et maintenant toute cette mascarade me répugne, hommage et respect à nos artisans français

  12. Un mégot aurait-il généré l’incendie de Notre-Dame ? Peut-être… Peut-être pas…
    Mais pendant que l’on cherche, le cannabis et autres drogues enflamment notre pays.
    Dans le premier cas nous devons veiller au grain et surveiller nos cathédrales, certes.
    Mais dans l’autre cas, nous devrions agir au lieu d’attendre et constater des dégâts que nous savons inéluctables !
    Et, que faisons nous ? Pas grand-chose, voire rien !

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