Notre-Dame : foin de l’avis de la CNAP, Macron veut ses vitraux modernes !
3 minutes de lecture
Ce lundi matin, Rachida Dati, ministre démissionnaire de la Culture, était l’invitée de la Grande Interview Europe 1-CNews. Il aura fallu attendre la dernière minute pour qu’un autre sujet que les JO soit abordé, un vrai sujet culturel et patrimonial, celui-là : la volonté réaffirmée du chef de l’État d’installer des vitraux modernes dans les chapelles restaurées de Notre-Dame.
Pourtant, comme nous l’évoquions ici, la Commission nationale de l’architecture et du patrimoine (CNAP) rendait, le 11 juillet dernier, à l’unanimité, un avis négatif sur le sujet. En accord avec les rapports de l’Inspection générale des monuments historiques et de l'historien de l'art Alexandre Gady, ils fondaient leur décision sur la Charte de Venise, laquelle prohibe le remplacement d’éléments anciens bien conservés par des éléments modernes. Or, les vitraux de la cathédrale de Paris n’ont pas souffert de l‘incendie et viennent d’être restaurés grâce à la générosité des donateurs.
Enfin, questionnée à ce propos, Rachida Dati nie « la décision à l’unanimité ». Curieusement, elle n’a pas connaissance, non plus, du « malaise » de certains artistes retenus – ils sont cinq, dont les noms n’ont pas été officiellement communiqués. Pourtant, l’un d’eux s’exprime ouvertement dans les colonnes du Monde. C’est Pascal Convert, un plasticien, écrivain et réalisateur de films documentaires. Ancien pensionnaire de la Villa Médicis, à Rome, il est connu pour avoir réalisé il y a vingt ans, le Monument à la mémoire des otages fusillés au mont Valérien entre 1941 et 1944.
Comme un « malaise »
Conjointement avec Olivier Juteau (maître verrier) et la Maison Lorin (spécialiste des vitraux d’art) qui devaient donner corps à son projet, Pascal Convert a décidé de se retirer du concours le 12 juillet, au lendemain du vote de la CNAP. « J’ai décidé de retirer ma candidature par respect de l’avis de la commission. Je ne peux pas m’associer à une manœuvre qui, une nouvelle fois, disqualifie les corps intermédiaires. Bernard Blistène, que j’ai appelé pour lui annoncer mon retrait, m’a dit que mon dossier avait été sélectionné à l’unanimité et qu’il regrettait mon choix. Mais ma décision est irrévocable », dit-il au Monde. Et d’insister : « Les artistes sont là pour porter l’enthousiasme de la résurrection de Notre-Dame et non pour supporter des querelles politiques qui résultent de décisions unilatérales du président de la République ! » Une analyse partagée par son maître verrier, qui demande : « Pourquoi la CNPA n’a-t-elle pas été consultée en amont, avant de lancer le concours ? La précipitation avec laquelle tout cela est organisé montre qu’il y a quelque chose de pas clair. »
Mgr Ulrich, un prélat bien utile
Rachida Dati trouve, au contraire, tout cela fort limpide. « Il faut aussi rétablir la vérité », dit-elle au micro d’Europe 1, affirmant qu’il s’agit là de « la volonté de Mgr Ulrich et de l’Église. Ce sont eux qui l’ont demandé [l‘installation de vitraux modernes] au Président. » Une vérité alternative, si l’on peut dire, car « beaucoup estiment qu’Emmanuel Macron a cherché à "s’appuyer" sur l’archevêque de Paris, Laurent Ulrich, pour imposer ses vues », écrit, de son côté, Le Monde. C’est ainsi que, lors de sa visite à la cathédrale le 8 décembre dernier, soit un an jour pour jour avant sa réouverture au public, le Président a déclaré qu’il « donnait une suite favorable à la demande de Mgr Laurent Ulrich ». Lequel Mgr Ulrich a pourtant battu en retraite devant l‘avis de la CNAP en juillet dernier…
Qu’importe, le roi dit : « Nous voulons ! » Et le cabinet de Rachida Dati s’est fendu, le 12 juillet, d’un communiqué pour annoncer la poursuite de la procédure et indique que « la CNPA sera à nouveau consultée en fin d’année 2024 afin d’examiner le projet lauréat ».
Rachida Dati ne sera sans doute plus rue de Valois à l’automne, mais Macron sans doute encore à l‘Élysée, se lissant les plumes comme un canard après la pluie. Les élections européennes, les législatives, la dissolution, les avis de la Commission du patrimoine, ceux des Français… tout cela glisse sur lui. Il veut laisser sa trace sur Notre-Dame, celle d’un incommensurable orgueil.
118 commentaires
Il faut rassurer ce Président enfant, il aura bien sa place dans l’Histoire : celle du destructeur de la France qu’on aime.
Madame Dati n’est décidément pas à sa place dans ce gouvernement : une trahison de plus des LR
Il est fort probable que le projet de macron est de faire des nouveaux vitraux avec des symboles sataniques comme il l’a imposé pour l’ouverture des jeux.
Jupiter va encore nous couter un » pognon de dingue » , en attendant espérons que la CNPA ne reviendra pas sur sa décision fin 2024 ! jusqu’à la fin ce président aura foutu la France en l’air !
Que Macron fasse construire une cathédrale progressiste à sa grande gloire et foute la paix à Notre-Dame. Qu’il soit rassuré, il a déjà laissé sa trace dans notre histoire : 3 milliards de dette !
Narcisse dans toute sa splendeur.
Il faut rappeler au président de cette république anticléricale, et surtout après le sacrilège de l’ouverture des JO que, Notre Dame appartient à l’histoire de France, et aux catholiques Français. Ce monsieur n’a pas à donner son avis sur les vitraux pas plus que sur le reste. Par respect pour les Achitectes et les Ouvriers aux mains d’or qui ont construit ce joyau que, Notre Dame doit rester comme elle est. D’autre part, madame Daty, qui je crois, n’est pas de religilon catholique, s’abstienne de donner un avis surtout que d’après ce que je sais, n’est plus ministre puisque démissionnaire. Restez à votre place, cette merveille ne vous appartient pas.
Le pire bien avant d’être modernes ce seront les représentations. Ce malade est bien en mesure d’imposer sur notre cathédrale des vitraux à images pornographiques. Ne pas oublier que l’incendie semblait l’amuser. 8
« Ne pas oublier que l’incendie semblait l’amuser » = c’est ce que je voulais écrire!
A croie que, avec son « copain » Philippe, il riait à l’idée qu’il l’a ferait reconstruire selon ses goûts et ses couleurs et ainsi pourrait un peu plus humilier la France et les français!
Si l’incendie l’amusait, c’est qu’il faut se poser la question, qui a allumé le feu. Pour moi la question ne se pose pas.
Ce suppôt de l’enfer veut imprimer sa marque
quelle plaie
Délivre nous Seigneur
J’en ris. Comme il disait dernièrement « ça m’en touche une sans faire bouger l’autre ». Il dit mdr à tout le monde. Ça n’est plus Jupiter c’est « après moi le déluge » ahahah
ce type est infernal ! non seulement c’est indirectement de sa faute, pour avoir cautionné la gestion calamiteuse de la sécurité en restreignant le budget sécurité ! Je rappelle quand-même que c’est l’État propriétaire qui est (ir)responsable (mais pas coupable) et donc, il ferait mieux d’adopter un profil bas, ce, qui pour une fois serait élégant venant de sa part.
Le petit capricieux continu et l’aura qu’il se tisse avec les JO vont le ragaillardir pour poursuivre son œuvre de destruction…
Les bonnes langues diront qu’il n’ira pas au paradis, ce dont il se fout complètement !
Ce type se comporte comme un président de BDE d’école de commerce qui organise une fête étudiante. Il n’a aucune morale, ne suit aucune règle. Il vient, il se sert, il dévoitbet casse tout. Il s’en va et laisse tout complètement ravagé.
Faut il encore céder à ce gamin capricieux et boudeur qui fait un caprice et tape du pied ? N’y a t’il donc personne pour le contredire ?
Comme le dit l’adage médiéval; <> (corruptio optimi pessima !)
N’est ce pas une décision de dictateur ?
Laissons ce guignol avec sa mégalomanie disparaître dans les poubelles de l’Histoire. Même si ses vitraux modernes nous coûtent un « pognon de dingue », comme il dit, il suffira de les mettre à la poubelle « quoi qu’il en coûte » et de remettre en place ceux qui ont été restaurés. Ainsi, toute trace de ce malfaisant aura disparu.
Hélas, non si ces vitraux modernes sont posés, on ne pourra plus les retirer. Il suffit de voir le palais de l’Elysée défiguré par ce couple infernal et qui nous a coûté un pognon de dingue.
Pourtant je ne rejette pas la pose de vitraux modernes, voir les vitraux de Chagall, Villon, Bissière à la cathédrale de Metz, les vitraux de Cocteau à l’Eglise St Maximin de Metz, uniques et remarquables ! Mais c’était à l’époque de Malraux, exceptionnel ministre de la culture contrairement aux successeurs
J’oubliais les derniers vitraux posées, il y a deux ans, de Kimsooja, une artiste coréenne, toujours à la cathédrale de Metz
Avec quel argent ? Celui des Gueux peut-être ? On n’en veut pas de ses vitraux »modernes »
N’est pas le couple Pompidou qui veut, couple cultivé, amateur d’art contrairement, depuis Sarkozy ont fait montre d’une inculture crasse vis-à-vis de l’art moderne
J’ai le même espoir que vous, qu’on remette les vrais vitraux après son départ. Mais que d’argent gaspillé! Le concours des maîtres verriers, la fabrication la pose. Puis la dépose pour remettre les vrais qui seront d’après leurs dires mis ailleurs… donc pose dépose et repose…D’autre part, j’ai d’abord été déçue que ND ne soit pas prête à temps pour les JO. Mais après coup, tant mieux, ça lui enlève (à Macron) une raison de plus de se vanter (avec la baignabilité de la Seine, les médailles françaises comme s’il y était pour quelque chose et la mégalo-woke cérémonie d’ouverture qui serait le rayonnement de la France..). Et si ND avait été ouverte, Dieu sait quels sacrilèges auraient été commis pour cette pré-citée cérémonie abjecte à 80%…