Notre ministre de l’Agriculture préfère les poulets ukrainiens !
Marc Fesneau est-il le ministre de l’Agriculture en Ukraine ? Non. De l’Union européenne ? Non plus.
En matière de poulets et de volailles en général, les Français feraient volontiers jouer la préférence nationale : s’ils le pouvaient, ils seraient 87 % à acheter une bête estampillée « volaille française ». Ce qui les en empêche ? D’une part, le prix : un bon poulet français coûte beaucoup plus cher qu’un poulet importé. D’autre part, le poids de ces importations : 43 % en 2022, 45,2 % sur les six premiers mois de 2023. « Le marché français est ainsi assailli d’importations à bas coût, ne répondant pas aux mêmes exigences réglementaires et sanitaires que la Volaille Française. La lutte contre ce phénomène est donc prioritaire. C’est pourquoi la filière demande l’appui des pouvoirs publics, tant au niveau français qu’européen, pour l’accompagner dans la reprise de son développement et la sécurisation de sa production », écrivait, dans un communiqué du 8 septembre, l’ANVOL [Association nationale interprofessionnelle de la volaille de chair, NDLR], qui représente vingt et une organisations professionnelles de la filière.
Parmi les poulets importés, les poulets ukrainiens pèsent de plus en plus lourd, pour la bonne raison que l’Union européenne a suspendu, par solidarité, les droits de douane avec l’Ukraine en mai 2022, suspension renouvelée en avril dernier pour un an. Aussi Jean-Michel Schaeffer, président de l’ANVOL, a-t-il demandé au ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, d’activer une clause de sauvegarde, mécanisme européen qui permettrait d’empêcher ces importations « à droit nul et sans limite de volume ». C’était le 12 septembre, à Rennes, lors de l’ouverture du Salon des productions animales (SPACE).
Réponse du ministre : « Je ne veux pas envoyer de signaux hostiles à l’Ukraine », l’activation de la clause de sauvegarde risquant fort d’apparaître comme un « acte d’hostilité ». Marc Fesneau connaît-il le sens du mot « hostile » ? En quoi limiter l’importation des volailles ukrainiennes ferait de la France un ennemi de l’Ukraine au même titre que la Russie ? N’être pas ennemi de l’Ukraine, la soutenir nécessite-t-il de se comporter en carpette devant ses exigences ? D’autant qu’une interdiction ou une limitation des importations gênerait moins l’Ukraine elle-même que, explique l’ANVOL, le groupe industriel MHP, grand producteur de volailles en Ukraine « dont le siège est basé à Chypre ». À sa tête, Yuriy Kosiuk, oligarque ukrainien, « qui produit chaque année des millions de tonnes de volailles de batterie issues des plus grands élevages industriels aujourd’hui connus », explique Marianne.
« Le ministre de l'Agriculture sacrifie nos éleveurs sur l'autel de la guerre : la France et les Français d'abord ! », a réagi Gilbert Collard, sur Twitter. Marc Fesneau est-il le ministre de l’Agriculture en Ukraine ? Non. De l’Union européenne ? Non plus. Il est supposé être le ministre de l’Agriculture française et, donc, la défendre. D’autres pays sont moins frileux : en matière de céréales, la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie ont obtenu l’autorisation de l’Union européenne d’interdire la vente de produits ukrainiens sur leur territoire. On l’oublierait presque en France : ailleurs, des hommes politiques se battent pour leur pays, pour leurs agriculteurs, leurs éleveurs. Marc Fesneau, lui, ne voit pas où est le problème : les abattages dus à la grippe aviaire ont vidé nos élevages, les importations ukrainiennes remplissent nos étals – tout est pour le mieux. Est-il au courant qu’il dirige le ministère de l’Agriculture « et de la Souveraineté alimentaire » ?
Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 01/02/2024 à 19:09.
Samuel Martin
Journaliste
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42 commentaires
Nous avons des lâches à la tête de la France . Ajoutons le « pas de vague » et nous sommes en présence de carpettes . Il est certain que ce ministre achète du poulet français. Sa soupe avant de garantir la qualité de celle des autres, laquelle présente peu d’intérêt. Un raisonnement de bobo.
Lorsque l’on agit contre les intérêts de son pays on est un traître et un félon. C’est d’autant plus vrai lorsque l’on est un ministre.
Le poulet ukrainien va bientôt être roti.
Joli , ça !
On devrait poursuivre ce président et ses ministres en justice pour haute trahison ! Ce gouvernement est le seul pays au monde à ne pas défendre les intérêts de la France ! Sacrifier nos éleveurs, agriculteurs français au nom d’un pays corrompu est un véritable scandale !
Allez: mangez du cochon ( c’est aussi une « viande blanche »), mais pas danois, hein ! la saucisse aussi c’est excellent et pas cher. Je vous recommande la Morteau ou la Montbéliard; en plus ça cale bien…
Mais pourquoi continuer d’importer ce que nous cultivons, ce que nous élevons, ce que nous fabriquons etc……C’est un non-sens colossal alors que nous sommes déjà en pleine déconfiture à tous les niveaux de notre société. Est-ce pour que la France devienne à son tour un pays sous-développé ? Il est vrai que nous n’en sommes pas bien loin puisque nous avons un gouvernement qui au lieu de SECURISER son peuple de l’envahisseur, il continue de les importer comme si c’étaient des poulets ou des melons. Pas un jour ne s’écoule sans qu’il n’y aie un drame monstrueux commis sans aucune raison par ces ethnies, juste pour assouvir leurs pulsions barbares.
Le mot est lancé : carpette. Encore un ministricule qui répond aux exigences de l’UE plutôt que d’assurer la pérennité de nos élevages et la survie des agriculteurs. Une marche concertés de nos éleveurs devant le ministère de l’agriculture pour protester contre ce diktat paraît de bon aloi.
Des traitres au pouvoir avec à leur tête le roi , le pire président que ce pays est connu . On importe des tas de produits qui ne sont pas aux mêmes normes que celles que l’on éxige de nos fabriquants ou producteurs . Donc on nous fait manger de la m……avec les risques sanitaires que cela entraine et on tue nos producteurs , nos entreprises . Décidemment Macron fait tout pour éradiquer le peuple français .
Ou: comment s’assurer que l’inflation ne vienne empêcher que les français ne mangent de la volaille… Peut-être une paix sociale à pas cher!
Fesneau a déjà contribué à la destruction de la filière « betterave », entre autre, ce ministre est un bon soldat de micron dans son œuvre destructive de la France…
Sauver la souveraineté alimentaire de notre pays et « en même temps » acheter à l’étranger !
Tous les « sbires » de la macronie sont pourris de certitudes et ne feront jamais le choix souverain des produits français ! …
La FRANCE est vraiment mal barrée … dans tous les sens du terme ! …
Pour ceux qui se posent encore la question du soutien actif de l’UE envers l’Ukraine.
Le bien-être des Ukrainiens est comparable à celui de nos paysans. Il n’intéresse pas nos dirigeants européens.
Ce qu’ils veulent vraiment, c’est une production agricole peu chère et dispensée des normes dictatoriales imposées à nos agriculteurs.
On pourra toujours rétorquer aux mécontents que les pigeons et les dindons (de la farce) sont français. Cela rétablit l’équilibre.
Quel désastre, la Macronie!
Les autorités françaises préfèrent voir crever les entrepreneurs français plutôt que d’« envoyer des signaux hostiles à l’Ukraine »… C’est l’Ukraine qui dicte la politique extérieure de la France mais aussi intérieure.
Marc Fesneau il est de ma région (le Loir et cher) région d’élevage et de culture en tous genre. Je le croyais préoccupé par l’avenir de nos élevages en l’occurrence !! Mais voilà j’oubliais qu’il servait la Macronie et qu’en l’occasion il devenait lui aussi irrécupérable.