Nouveautés de la Saint-Sylvestre : la patinoire du Val Fourré incendiée

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Le bon sens populaire disait, autrefois, qu’un cadeau n’est jamais perdu. Cela reste à prouver… On se pose en effet la question, en ce premier matin de l’année, apprenant que des individus ont incendié, la nuit dernière, la patinoire installée sur la dalle du Val Fourré, à Mantes-La-Jolie.

C’était un cadeau de la commune offert aux habitants depuis le 13 décembre et qui devait rester en activité jusqu’à la fin des vacances scolaires, le 5 janvier. Entrée gratuite, animations festives, ouverture jusqu’à 20 heures sous les lumières de Noël… de quoi faire chaque jour le bonheur de centaines de gamins qui s’y pressaient. Trop beau ?

Les nouvelles traditions de la Saint-Sylvestre

Depuis quelques décennies maintenant, il a fallu nous habituer aux nouvelles « traditions » – puisque c’est ainsi qu’on les nomme – de la Saint-Sylvestre : voitures brûlées par centaines, dégradation diverses, tirs de mortiers d’artifice, rixes entre bandes, etc.

Mais on le sait tous, la routine, c’est ennuyeux, alors la jeunesse s’adapte. C’est ainsi que les Strasbourgeois ont goûté aux festivités avant tout le monde, les réjouissances « dans les quartiers sensibles » de Hautepierre et Cronenbourg ayant, cette année, débuté dès Noël.

Comme l’a dit joliment le préfet de région, sur CNews, ce mardi, les jeunes autochtones « ne cherchent pas la confrontation, ni l’affrontement avec les forces de police mais rentrent dans un jeu consistant à brûler des véhicules ou à ériger des barricades enflammées avec des poubelles ». Follement ludique, donc.

Alors, on se le demande : est-ce aussi par goût du jeu que des individus ont incendié, la nuit dernière, la patinoire de Mantes-la-Jolie ? À en croire le vigile qu’ils ont menacé à l’arme blanche avant de passer à l’acte, les deux individus cagoulés qui ont incendié la structure étaient en service commandé. « Ils ont essayé de briser une dynamique positive, mais ils n’y arriveront pas ! », a déclaré l’adjoint au maire au Parisien. Mais c‘est qui, ce « ils » ?

À qui profite le crime ?

La première adjointe semble avoir une piste. Bien loin des niaiseries d’un Emmanuel Macron imputant les émeutes de 2023 au seul « désœuvrement » des jeunes pendant les vacances scolaires , Edwige Hervieux s’interroge : « À qui profite le crime ? On a fait campagne sur la fin de la corruption, du clientélisme et du copinage pour recentrer notre action sur les habitants. Cette patinoire, une vraie réussite, répondait à cet engagement. Qui peut ne pas être d’accord avec ça au point de la détruire ? »

Ceux qui bénéficiaient du clientélisme, sans doute…

Quant à Juliette Meadel, le nouveau « ministre déléguée chargée de la Ville auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, François Rebsamen », cette dame qui feint de croire que la rénovation urbaine est la clé de tous les problèmes, on lui rappellera qu’il se déverse sur les banlieues des milliards qu’on n’accorde pas à nos campagnes.

Ainsi, ceux consacrés en vingt ans au gigantesque programme de rénovation urbaine de Mantes-la-Jolie et Mantes-la-Ville. Depuis 1998 et la démolition du quartier des Peintres et des Médecins du Val Fourré, des dizaines de millions d’euros ont été dépensés pour la rénovation du Mantois. En 2013, on dénombrait, ainsi, 2.100 logements démolis, 2.600 logements réhabilités, 210 logements neufs, dont 165 en accession à la propriété et pas moins de 6 quartiers entièrement rénovés…

Au terme de tant d'efforts déployés, ces villes ont été dotées de maints équipements neufs, dont plusieurs – notamment la mairie de quartier du Val Fourré – ont brûlé lors des émeutes de juin 2023.

Des émeutes qui, selon le rapport du Sénat, ont coûté plus d’un milliard d’euros aux Français et ont plongé dans la ruine bien des communes, abandonnées à leur sort par des assureurs défaillants et un État malade de sa lâcheté.

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Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

46 commentaires

  1. En raisonnant cyniquement la solution à ces « problemes » serait elle de ne pas reconstruire les bâtiments vandalisés?Cela exaspererait un peu plus les habitants des quartiers concernés par ces destructions lesquels pourraient faire pression sur les gouvernants,et les obliger à réagir.
    Cela ferait aussi plaisir auxcontribuables qui en ont assez de payer .

  2. La loi est la loi ! Elle est la même pour tous. Quand donc sera t elle appliquée abstraction faite des excuses de minorités et autres exceptions en tous genres….Quand donc seront seront expulsés tous ceux qui n’ont pas ,faute de titres de séjours, le droit de résider en France, quand donc le droit français sera t il appliqué au lieu de vagues règles humanitaires,..Quand donc la réciprocité sera de mise dans les règles qui régissent les rapports entre nation…Pourquoi les flux humains pour ne pas dire les flots viennent en Europe et ne vont pas dans les pays du moyen orient plus riches ….C’est quoi tout ce bazar ou on fait croire aux gens qu’on rase gratis en France ? Qui donc va remettre la morale à l’endroit ?

  3. Pas grave, le contribuable spolié et démuni de tout service public en milieu rural, paiera encore et toujours pour gâter ces pauvres petits anges défavorisés ! Cela fait au moins 15 jours que, quotidiennement, se glissent au milieu des faits divers de notre presse locale, une voiture qui « a pris feu » (spontanément ?) par ci, un feu de détritus (probablement dû à la sécheresse et à la canicule) par là et bien sûr on n’a pas les moyens d’attraper les coupables. De toute façon, cela ne servirait à rien puisque ces pauvres petits anges sont insolvables, vivant grassement de prestations sociales et de trafics divers. C’est encore et toujours l’honnête citoyen, celui qui bosse ou qui a bossé toute sa vie, qui sera spolié pour payer les dégâts

  4. L’usage de mortiers de pseudo artifices contre les forces de l’ordre est une attaque à main armée et la police doit avoir le droit de réponse par les armes.
    Comme aux USA . Et avec des OQTF enfin exécutées, la France aurait peut-être besoin de moins de places de prisons.

  5. Un quartier laissé pour compte ? que je connais bien où ces jeunes s’ennuient, pensez donc : Des bords de Seine aménagés, des parcs, une patinoire, des terrains de foot, de basket, de skate, une multitude de clubs et d’associations : il y a peu de petites villes et encore moins de villages qui disposent du dixième de ces équipements. Dans ces quartiers, nous avons essayé la cuillère pour les nourrir de subventions, ça ne marche pas. Essayons la fourchette pour piquer là où ça fait mal ! Arrêt sur salaires quand cela existe, surtout des prestations afin de payer les dégâts, s’il le faut, déchoir de leur nationalité française les bi-nationaux et renvoyer les délinquants multi-récidivistes et les familles dans leurs pays. Il faut que les sanctions soient exemplaires, qu’elles fassent peur ; c’est le seul moyen d’être efficaces. C’est possible, il faut juste du courage politique, et ça, c’est le plus compliqué.

  6. Évidemment l’idéologie étant la plus forte, les politiques ne comprennent toujours pas. La ministre déléguée aux machins du coin de la rue par un autre ministre, lui-même délégué, en tête. Pas grave, on augmente un peu les impôts et le tour est joué.

    • Ils ont claqué un pignon de dingue, creuse la dette pour injecter des milliards dans les banlieues. Pour quels résultats ? traversé 1 banlieue récemment, j’ai traversé une banlieue en voiture. Que n’ai je vu : des commerces, une poste,une antenne de la CPAM, une antenne de la CAF, etc. et bien évidemment un arrêt de bus tous les 50 mètres avec des teams et des bus toutes les 10 minutes. Ah. J’oubliais, pas mal de déchets partout par terre et plein de paraboles aux balcons.
      J’habite en milieu rural : aucun commerce, aucun bureau de poste, aucune antenne de la CPAM, ni de la CAF, ni de la CRAV, aucun cabinet médical, aucune école, et comble de toutes ces discrimination, plus aucun transport en commun, pas de gare non plus.
      Et pourtant, rassurez-vous, les habitants de mon petit village payent des impots, probablement plus d’impôts que ces habitants nantis de la banlieue où le chômage est plus élevé que dans mon petit village. Les campagnards sont des gens dignes et courageux qui refusent l’assistanat, se démènent comme ils peuvent pour aller bosser. D’ailleurs ‘ous bénéficions des compétences de plusieurs artisans : des jeunes du village qui, plutôt que de vivre de l’assistanat, se sont retrousse les manches et crée leur micro-entreprise.
      A croire que les Maenel et cie ne connaissent absolument pas cette réalité. Il serait grand temps que les ruraux se soulèvent pour exiger la suppression immédiate de toutes ces discriminations. Chez nous aussi, il y a écrit « égalité » sur le fronton de la mairie. Il serait grand temps que nous politicards fassent leur boulot correctement et respectent la constitution.

      • Les habitants des petits villages sont des taiseux ceux des villes des peureux et les autres des chances pour la France , voilà pourquoi nos dirigeants leur fichent une paix royale

      • Super commentaire qui relate l’état de notre pays dirigé , depuis des décennies, par des traîtres uniquement intéressés par leur gamelle au détriment du vrai peuple de France.

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