Nouvelle-Calédonie : le dégel électoral provoque une flambée du racisme anti-Blanc
Émeutes, violences urbaines, casses, pillages, violences contre les forces de l’ordre, racisme anti-Blanc et sentiment de Grand Remplacement : ce n’est pas là le portrait de la France métropolitaine qui est dessiné mais bien celui de cet ensemble d’îles et d’archipels français d’Océanie, à 17.000 km de Paris. La Nouvelle-Calédonie est en proie à une véritable guerre civile, depuis quelques jours. Le motif ? Le refus des indépendantistes kanaks de voir dégeler le corps électoral figé par Jacques Chirac en 2007, et angoissés à l’idée de perdre leur pouvoir, de se voir mis en minorité, voire remplacés par des non-Kanaks, c’est-à-dire des Blancs. Explications et témoignages.
170 ans de tâtonnement juridique et institutionnel
Entourée d’une mer de corail dans le Pacifique Sud, la Grande Terre calédonienne, forte de ses 18.575 km2, de ses trois provinces (Nord, Sud, îles Loyauté) et de ses paysages paradisiaques, a tout pour être enviable. Française depuis 1853, proclamée comme telle par le contre-amiral Febvrier-Despointes sous les ordres de Napoléon III, elle devient une collectivité sui generis française, une COM (collectivité d'outre-mer à statut particulier), puis se mue à travers les récents accords de Matignon-Oudinot en 1988, puis de Nouméa en 1998. Le premier prévoit une période de dix ans de développement économique, social, culturel et institutionnel de l’archipel, profitable aux Kanaks, avant la promesse d’un référendum d’autodétermination, vote populaire qui sera repoussé par l’accord de 1998 revalorisant encore la culture kanake et ajoutant, aux décisions prises en 1988, le transfert progressif et irréversible de compétences de l’État français à la Nouvelle-Calédonie. Si la loi organique appliquée dans l’archipel permet à l’ensemble insulaire d’être maître de l’organisation, notamment des pouvoirs administratifs et législatifs, Paris garde toutefois la tutelle sur le contrôle de l’immigration, la Défense nationale, le maintien de l’ordre ou encore la monnaie. Et sur le corps électoral : c’est là le nœud du problème et le cœur de la réforme constitutionnelle discutée au palais Bourbon, ce mardi 14 mai.
Cette réforme de la Constitution impactant Nouméa, dont l’article au cœur de la polémique sur le dégel électoral a été approuvé par l’Assemblée nationale, vient consécutivement aux trois référendums sur l’indépendance et la souveraineté totale. Organisés respectivement en 2018, 2020 et 2021, tous avaient vu éclore un « non » ferme. Cette réforme prévoit donc, pour les élections provinciales (les plus importantes), un dégel du corps électoral, en lui préférant un corps électoral élargi, désormais ouvert à tous les électeurs inscrits sur la liste électorale générale de Nouvelle-Calédonie et aux natifs et résidents depuis plus de dix ans dans l'archipel. Depuis le gel restrictif du corps électoral (figé en 1998, avant les accords de Nouméa) imposé par Chirac en 2007, de nombreux résidents se voyaient discriminés de ce droit, pourtant français et méritant le même traitement que partout ailleurs en France, comme ils le revendiquent.
"La violence est de tous les côtés"
Après des témoignages de racisme anti-blanc que subiraient des Calédoniens en #NouvelleCalédonie, recueillis par BV (article à paraître), le secrétaire général d’Union Calédonienne et défenseur de la Kanaky, Dominique Fochi, répond ⤵️ pic.twitter.com/KfMiwqQX6L
— Boulevard Voltaire (@BVoltaire) May 14, 2024
« Le gouvernement français revient sur sa parole » : ce sentiment exprimé au micro de BV par Dominique Fochi, secrétaire général du parti Union calédonienne (composante du Front de libération nationale kanak et socialiste), est celui qui prédomine chez les Kanaks depuis ces annonces, à savoir la peur de se voir mis en minorité, voire dilués, dans un corps électoral qui serait défavorable à leur ambition : préserver le processus de décolonisation - comprenez (pour certains) d’indépendance totale.
"On lâchera pas ! Décolonisation jusqu’à l’indépendance !" lance une militante d’extrême gauche à la manifestation contre le dégel électoral en #NouvelleCaledonie.
Cette manifestante empêchera qlqs minutes plus tard notre reporter @JordanFlrtn d’interroger les participants. pic.twitter.com/zDCDKsCyDz
— Boulevard Voltaire (@BVoltaire) May 14, 2024
Une angoisse qui s’explique par leur échec à faire basculer le « oui » lors des différents référendums face à des électeurs « européens » plus nombreux au sud que les Kanaks du nord et des îles Loyauté, qui s’étaient, eux, exprimés logiquement en faveur de la souveraineté totale. Un dégel qui devrait alors contrarier encore davantage la fièvre indépendantiste kanake.
L’éclatement sur les braises de la discorde
Feu, fusillades, braquages et situation insurrectionnelle : c’est avec ces méthodes d’une violence inouïe sur l’archipel que répondent, depuis quelques jours, les partisans les plus radicaux du maintien du gel électoral et de l’indépendance. Mais d’aucuns y voient - plus alarmant, encore - l’éclatement d’une guerre civile et ethnique, comme la présidente de la province Sud et ex-secrétaire d'État Sonia Backès, qui dénonce : « Mon père a été attaqué parce que blanc. » Contacté par BV, un habitant de Nouméa depuis 1984, cadre dans l’immobilier, qui souhaite garder discret son nom par crainte de représailles, est incisif : « On se fait insulter, traiter de sales Blancs ; on se croirait en Afrique, il y a une forme de revanche anti-coloniale. » « La Kanaky veut faire la Kanaky par les Kanaks et pour les Kanaks », regrette cet originaire de métropole, qui considère qu’en « République française, on est en droit de voter partout ».
Des insultes et un certain « Grand Remplacement » dénoncé par les Kanaks, « sentiment » largement critiqué par la gauche en métropole mais, ironie du sort, reconnu, à Nouméa, par cette même gauche, qui l'appelle « colonisation ». Mais sur place, les dirigeants kanaks ne cachent eux-mêmes plus leur ressentiment anti-Blanc, comme le président du Congrès, Roch Wamytan, affirmant que « le seuil de tolérance des Blancs est déjà atteint ». Notre contact sur place, résidant depuis 40 ans, dormira, lui, dans son agence pour éviter qu’elle ne brûle. « J’entends des coups de feu », indique-t-il plus tard à notre rédaction (22h00, heure locale). Le député Renaissance, né à Nouméa, Nicolas Metzdorf n’échappera pas non plus aux violences avec sa famille, protégée désormais par le GIGN.
Au-delà des revendications d’autodétermination kanake et le rejet de la « colonisation subie », l’archipel est pour l’heure, en proie à une vérité qui explose désormais aux yeux d’un gouvernement déconfit et bras ballants à Paris : la France a tout donné au « caillou » calédonien, elle se voit récompensée par un racisme anti-Blanc effroyable.
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50 commentaires
Tous les commentaires reflètent la réalité de ce qu’il se passe dans ce territoire magnifique…Malheureusement je plains les Caldoches pour l’avenir…Les dirigeants Français actuels seront comme dans beaucoup d’autres domaines, incapables de régler ce problème et certainement pas avec le Président que nous avons !
l’accord de Nouméa de 1998… encore un succès de jospin, tout comme la départementalisation de Mayotte. Avec les socialos c’est toujours la même chose: toujours plus de repentance et toujours plus d’argent pour les populations qui crachent sur la France… en attendant, les kanaks soutenus par l’extrême gauche sont les idiots utiles des chinois car qui peut imaginer qu’ils puissent assumer leur indépendance. Les français seront à peine partis que les chinois se précipiteront sur les mines de nickel. De quelle maladie mentale souffre la gauche pour être ainsi acharnée à faire disparâitre notre pays?
C’est quand même légitime de la part des Kanaks de ne pas vouloir être grand-remplacés, non ? Bien sûr il y a le grand méchant chinois, mais il y a aussi le grand méchant américain toujours en recherche de bases arrières face à la Chine, justement. Sinon, comme bien souligné par Théorie de la Nation, il y a à Noumea une forte immigration économique en provenance de Wallis & Futuna : les Kanaks sont des mélanésiens, les Wallisiens des polynésiens, qui ne s’entendent pas du tout entre eux ! Bref, c’est pas simple…
Le blanc est devenu un ennemi pour les noirs , il faut éradiquer cette race bien aidés en cela par l’extrême gauche qui botte contre son propre camp , l’incohérence est une qualité chez ces nuisibles .
Questions: 1/ Et si y’avait pas le nickel ? 2/ Que leur « a t on donné » au juste ?
Pour toutes ces iles territoires et départements français, je donnerai leur indépendance et après plus aucune aide si ce n’est leur retraite si certains y ont cotisé !! s’ils préfèrent passer sous le joug chinois ou Russe libre à eux !! Nous allons faire une belle économie sur le RSA !! Par contre pour le nickel et l’or en Guyane , ceinture. Mais à qui profitent ces gisements ? aux bobos Macroniens ou socialistes ?
Avant de lire l’article je me suis dis que ce serait une inversion de la situation en France où évoquer le Grand Remplacement est tabou ( un mythe selon la gauche). Pas déçu, elle est là, à vouloir le contraire parce que cela concerne les Blancs et leur vote, et là, le grand remplacement est toutà à coup une réalité néfaste, et on termine avec le refus d’indépendance acté par trois referendum suivi d’émeutes car ne convient pas à certains. Démocratie, vous avez dit !?
Les kanaks ont pourtant l’exemple de nos ex colonies africaines dont quelques uns des ressortissants traversent depuis plusieurs années une partie de l’Afrique et la Méditerranée pour chercher une vie meilleure chez les descendants de leurs anciens colons. Et plus proche du Caillou, au Vanuatu indépendant depuis 1980, on attend encore les lendemains qui chantent.
De par sa position stratégique cette île est scrutée avec envie , notamment la Chine qui veut étendre sa domination dans cet espace , les américains également, alors si les indépendantistes pensent retrouver leur autonomie, ils se leurrent car si d’aventure d’autres puissances venaient à prendre possession de leur territoire , les tractations seraient d’une tout autre nature ; un peu à l’image de ce qui se passe dans les pays d’Afrique noire où la France est « invitée » à déménager , mais d’autres nations moins consensuelles vont mettre au pas ces pays.
La « Kanaky » n’est ni plus ni moins qu’une succursale du Zimbabwe qui, après que les noirs ont pris le pouvoir, ont liquidé méthodiquement les anciens colons blancs qui avaient mis le pays en valeur en le faisant passer progressivement des tribus à une civilisation, c’est-à-dire de la préhistoire à l’histoire. Avec comme seul résultat de transformer tout un pays en bourbier et en marécage. Voilà l’avenir promis par les kanaks à la Nouvelle-Calédonie !
Gageons qu’ils finiront par réussir leur pari puisque le mot d’ordre du gouvernement est « l’apaisement », c’est-à-dire le renoncement, la lâcheté et la trahison, comme toujours.
Ce qu’il faut bien comprendre en Nouvelle Calédonie, c’est que c’est la Chine qui instrumentalise les kanaks pour déstabiliser l’île en leur fournissant armes et logistique. Le gouvernement chinois veut faire main basse sur les mines de pierres précieuses. Ceux qui pensent que les kanaks indépendantistes agissent pour leur prospérité se trompent ou ne veulent pas voir la vérité. Ils sont les sujets, peut-être contre leur gré, de Xi Jimping, qui se sert de leurs pulsions identitaires pour se laisser conquérir par l’armée chinoise.
Vous avez tout à fait raison, mais faut pas tirer à boulets rouges sur la chine, car tout le monde manipule et espionne tous les autres, avec plus ou moins d’efficacité en fonction de ses moyens. C’est un panier de crabes et non pas comme les bons et les mauvais chasseurs des inconnus.
J’ai appelé hier Nouméa car j’ai vécu et travaillé dans le Pacifique. Il ne faut pas caricaturer la situation. Il n’y a pas d’un côté les »Kanaks » et de l’autre les »Blancs » 1) il y a aussi beaucoup de Polynésiens, parfois venus avant la colonisation 2) Les Kanaks sont politiquement divisés et des blancs gauchistes (et Soros) sont à leurs côtés 3) Si pendant longtemps (comme au Vanuatu voisin) l’Australie a joué contre la France, depuis qu’elle s’inquiète l’énorme pression chinoise (militaire, commerciale, corruptrice et séditieuse) elle a changé totalement sa géostratégie. Dans son intérêt et celui de la majorité des populations (quelles que soient leur origine), la France doit tenir bon et rétablir l’ordre.
Si la France n’y met pas bon ordre, dans 2 ans l’archipel sera une base chinoise
Bonjour Wasp, C’est effectivement ce que beaucoup de personnes redoutent sur le Caillou.
Donnons leur leur indépendance et supprimons toutes les aides !
Occupons nous de la métropole ou la guerre à déjà commencé.
Très courte vue
Courte ou véridique ???