Nouvelle « PPE » : un pas de plus vers le suicide économique français !
Fixant les grands objectifs pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, la « loi de programmation énergie et climat » (LPEC) est une obligation légale, imposant tous les cinq ans une consultation nationale et un débat parlementaire. Ses objectifs sont ensuite déclinés dans la Stratégie nationale bas carbone (SNBC), le Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) et la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Ces textes législatifs auraient dû être publiés fin 2023. Avec près de deux ans de retard, les nouvelles SNBC et PPE ont été présentées par le gouvernement le 4 novembre et sont ouvertes à la concertation durant six semaines.
Haro sur les énergies fossiles
En ligne avec le « Green Deal » européen rebaptisé par l’Institut Sapiens « Pacte des 4 i » (irréaliste, injuste, insoutenable et inutile), la France mise, désormais, sur une réduction de ses émissions territoriales de 50 % par rapport au niveau de 1990. Cet objectif qui implique une baisse de 5 % par an, contre une moyenne de 1,5 % depuis le début du siècle. Il se lit en filigrane d’une réduction drastique de la consommation d’énergies fossiles et s’appuie sur un double levier : l’électrification des usages (mobilité, habitat et industrie) et l’accroissement de la production d’électricité bas carbone. Il a en partie été décliné par Emmanuel Macron lors de son discours fondateur de Belfort du 10 février 2022. Il nécessiterait, entre autres, de construire, à l’horizon 2050, 40 GW d’éolien marin, 100 GW de solaire photovoltaïque ainsi que 14 EPR2.
Représentant, aujourd’hui, plus de 50 % du mix énergétique français (selon le World Statistical Review of Energy Institute 2024), les fossiles devront être réduits à 42 % en 2030 et 30 % en 2035. Cette réduction devra se concentrer avant tout sur le pétrole (66 % de la part fossile) surtout utilisé dans les transports. À moyen terme, la décarbonation reposera donc essentiellement sur le déplacement massif de la mobilité thermique vers la mobilité électrique. L’objectif apparaît à la fois irréaliste, insoutenable pour l’industrie et les citoyens et, surtout, pratiquement inutile en termes climatiques.
Depuis un an, l’industrie automobile européenne, qui enregistre une chute vertigineuse des ventes de véhicules électriques, est en grande difficulté. Les raisons sont multifactorielles : augmentation importante du prix des véhicules électriques, prix de l’électricité avec des recharges devenues parfois plus onéreuses au kilomètre parcouru que des carburants, raisons purement pratiques liées à l'autonomie sur longues distances et au manque de bornes de recharge (notamment dans les grandes villes), concurrence chinoise. En conséquence, Volkswagen et Stellantis envisagent de fermer des usines en Allemagne et en Italie, Michelin licencie en France tandis que toute la filière européenne des batteries est en complète déconfiture. Faute de subventions massives, il y a peu de chances que la filière s’auto-relance. D’autant qu’à l’électrification de la mobilité peuvent être associés de redoutables effets pervers.
Le mirage du tout électrique automobile
Malgré l’électrification « à vitesse grand V » d’un parc automobile hyper subventionné (90 % de véhicules électriques en 2024), la Norvège n’a réduit ses émissions de gaz à effet de serre que de 10 % depuis 2015 (soit nettement moins que la moyenne de l’UE), tandis que sa consommation de diesel et d’essence est restée quasi stationnaire. Ces résultats plus que surprenants sont attribués au fait que, parallèlement à l’effet d’aubaine sur les véhicules électriques, nombre d’automobilistes ont conservé un véhicule thermique pour les longs trajets. D’autre part, les poids lourds et utilitaires, très nombreux à sillonner les routes norvégiennes sur des milliers de kilomètres, ont conservé leur motorisation thermique.
Plus généralement, la nouvelle PPE s’inscrit dans une ambiance climatique plus que morose. Alors que les événements météorologiques dramatiques se succèdent en Europe, la décarbonation mondiale est en panne sèche. Malgré des investissements pharaoniques dans les renouvelables (près de 7.000 milliards de dollars depuis une dizaine d’années), les émissions continuent de s’accroître, tandis que les fossiles battent des records année après année. En cause, d’une part, les pays émergents pour qui le développement humain prime largement sur les objectifs climato-énergétiques, mais aussi l’évolution du monde vers une nouvelle logique de blocs largement défavorable à la décarbonation mondiale. Et sur ce plan, l’élection récente de Donald Trump, dont on connaît les penchants climato-sceptiques, ne devrait pas améliorer la situation. Son élection pourrait définitivement sonner le glas de l’accord de Paris : selon Patrick Pouyanné « la transition énergétique ira au rythme que décideront les États-Unis ». Pour le bouillant PDG du 5e groupe énergétique mondial, la consommation de pétrole devrait continuer de s’accroître au moins pendant dix ans pour atterrir sur un plateau à 90 millions de barils par jour à l’horizon 2050, soit une baisse de seulement 10 % par rapport à aujourd’hui.
Coincée entre le marteau chinois et l’enclume américaine, l’Europe doit se ressaisir et revoir son Green Deal du sol au plafond. Dans la mesure où nous évoluons inexorablement vers un monde réchauffé à +2,7 °C, il est indispensable de transférer une partie significative des moyens aujourd’hui injectés dans la transition énergétique vers l’adaptation. Sans cette décision radicale, l’Europe risque de se retrouver sans défense face à des événements climatiques de plus en plus critiques.
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77 commentaires
Mais et que fait le RN ? on a voté pour eux, et ? rien ? alors, à quoi servent ils?
Ces intégristes écologistes sont vraiment stupides et l’impératrice du l’UE et ses sbires sont tombés dans le panneau de la propagande ce ces écologistes du dimanche.
En gros, nos amis fans du moteur thermique ont la mémoire courte ! Ce sont souvent les mêmes qui se plaignent de notre dépendance aux énergies fossiles tout en regrettant la bonne vieille essence. Pourtant, cette fameuse dépendance a largement contribué aux problèmes géopolitiques, climatiques, et même au développement d’idéologies radicales. En clair : le pétrole, c’est un peu le bouc émissaire de tout ce qui va mal dans le monde !
Alors, oui, il est temps d’embrasser l’électrique à bras ouverts, d’autant plus qu’en France, on a la carte nucléaire sous la manche pour électrifier tout ça. Quant aux râleurs qui pleurnichent à l’idée de ne plus pouvoir dépasser les 130 km/h sur l’autoroute pour « gagner cinq minutes »… eh bien, on leur dit gentiment : bienvenue dans l’avenir !
La production électrique française est décarbonée à 90%, surtout grâce au nucléaire et l’hydraulique.
Nous sommes le meilleur élève de l’Europe et trés loin devant l’Allemagne. Les éoliennes sont donc inutiles, surtout que leur production est complètement aléatoire. Et quand elles fonctionnent, comme elles sont prioritaires, on est souvent obligé de réduire le nucléaire. Donc des milliards dépensés pour un gain en carbone nul et une pollution des paysages.
Vite sortons de l’accord européen sur l’énergie . Nos centrales nucléaires que notre Mozart voulait fermer et qu’il a d’ailleurs fermées en partie, nous fournissent une énergie abondante et facile à réguler , elles nous assurent un avantage pour nos industries . il nous faut un Vrai Chef qui dise Non à Mme V.d.L , mais ce n’est pas Macron qui s’opposera à elle. Nous avons en France fait beaucoup d’efforts , pratiquement plus de centrales à charbon . La voiture électrique , n’est pas aussi verte qu’on veut bien le dire, elle fait surtout le bonheur de la Chine. Par contre silence radio sur les super porte containers qui polluent autant que des dizaines de millions de voitures. que les plus grands pollueurs USA , Chine , inde fassent déjà autant d’efforts que nous et après on verra !!
Pourquoi voulez-vous qu’ils réfléchissent un peu, ils ne connaissent rien, n’ont aucune mémoire, ne savent pas ce qu’être cultivé, ne remettent jamais en cause la doxa de quelques-uns et croient dur comme fer aux lubies environnementales, societales et cultuelles. Pauvres de nous !
Il fut une époque où la France était industrielle, (sidérurgie, chimique, textile, lainière, pharmaceutique etc) , il y avait de grands froids et aussi des chaleurs caniculaires. Je me souviens, venant du sud est, lorsque nous allions rendre visite à la famille installé dans l’Est, il faisait moins 20 degrés !
Depuis 50 ans nous accusons les gaz à effets de serre de tous les maux avec le résultat négatif actuel.Je pense qu’il y a une autre raison au réchauffement climatique .Ma grand mère lavait la salade et arrosait le jardin avec l’eau du lavage .Aujourd’hui nous envoyons toute l’eau de ruissellement et l’eau domestique des stations d’épuration pleine de minéraux ( N P K pour les algues vertes) directement à la mer ??.De ce fait les sols agricoles sont de plus en plus secs donc plus chauds .Un sol humide provoque une évaporation générant une certaine fraicheur bienvenue en temps de canicule donc pourquoi ne pas créer de bassine en aval des villes et les relier au réseau d’irrigation des terres agricoles ???.Si la température des basses couches de l’atmosphère étaient plus froides la mer aussi perdrait quelques degrés .En irrigant les terres agricoles les plantes plus vertes consommeraient plus de CO2 et une partie de l’eau rejoindrait la nappe phréatique ( cycle naturel de l’eau ) et on rendrait au sol les minéraux comme le phosphate et la potasse issus de mines donc épuisables ainsi que les polluants qui seraient biodégradés au soleil.
Encore une raison pour quitter l’Europe et sa pseudo autoproclamée Présidente.
« Dans la mesure où nous évoluons inexorablement vers un monde réchauffé à + 2,7°C, » =
Permettez moi de rire!
Entre le refroidissement de la température annoncé en 1960 pour les années 1970, les sécheresses asymptomatiques de cet été, le réchauffement tellement rapide et important que nous devrions tous être cuits, les températures tropicales avec des nuits d’août à 8°C depuis plusieurs années en france, dans une région au climat semi océanique…
Ils continuent à tenter de nous faire peur pour nous soumettre à leurs idées devant, bien sûr, leur rapporter moult dollars et euros à planquer aux caraïbes!
Quelle tristesse!
on ne parle jamais des cargos porte-containers qui polluent un max, des bateaux de croisière en méditerranée qui à quai continuent de faire tourner les moteurs, je ne sais pas si je vivrais assez longtemps pour voir les cargos électriques, les poids lourds électriques, mais ce sera une aventure avec un 40 tonnes de faire Paris-Marseille
Victoire écologique. L’air sera très pur, mais on ne sera plus là pour le respirer.
Comme le disait un scientifique, les meilleurs capteurs de CO2 sont.. les arbres.
Un autre expliquait que les réchauffements climatiques qui ont lieu environ une fois par millénaire sont plutôt bénéfiques.
Le réchauffement au Moyen Âge fut par exemple un moment de prospérité durant lequel on construisit les cathédrales et où les cultures étaient abondantes, donc accroissement de la population.
Le petit âge glacière sous Louis XIV fut au contraire un désastre qui entraîna famine et mortalité.
Alors, arrêtons avec la peur devant un phénomène qu’on ne peut pas changer et essayons d’en tirer le meilleur parti.
Tout cela est bien, en particulier si on en a les moyens ( financiers). Pour le peuple, la note est salée ! Pourtant, il se dit que la France ne pollue pas plus d’environ 1% ? Là, D. Trump, ne ve certainement pas suivre cette voie pour les USA; mais nos « écolos_LFistes » continuerons à nous culpabiliser, nous !
Le climat a toujours changé, change toujours et changera toujours. Je rejoins « TITUS » sur cette remarque en ajoutant que ce qui dégrade notre Planète c’est la POLLUTION. Comme dit aussi « guarani24 », les batteries n’ont pas fini de nous polluer, quand on sait d’où elles viennent. J’ajouterai enfin que tous ces idiots de la TV bien payés par nos impôts n’ont jamais invité Christian GERONDEAU ou François GERVAIS. Pourquoi ?
je suis totalement de votre avis!