Nouvelle vague de migrants : tous les chemins mènent à Paris ?
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Des milliers de jeunes hommes (d’après l’Organisation internationale des migrations [OIM], au moins 13.000 ; les Turcs parlent de 78.000 personnes) amassés sur les côtes turques, arrivés en trains, bus, voitures et à pied, donnent l’impression d’assister au déclenchement d’une grande offensive militaire contre l’Europe. Sauf qu’il s’agit de civils, syriens en majorité. Ils s’apprêteraient à envahir l’Europe au signal d’Erdoğan. Ce dernier leur a indiqué les itinéraires à suivre via des cartes de la télé turque. Toutes ces routes mènent à Paris et Berlin. Pourquoi vers la France et l’Allemagne ? Parce qu’il sait que leurs dirigeants sont des capitulards qui laisseront les États-Unis, la Russie, l’Iran, la Turquie et les pays du Golfe s’essuyer leurs pieds sur eux.
Pour comprendre ce qui se trame, il faut revenir sur la situation en Syrie. En simplifiant au maximum, on peut dire qu’actuellement s’affrontent deux Syrie. La Syrie « périphérique » composée d’Arabes sunnites (70 % de la population) aux mœurs archaïques, d'une misogynie mortifère, ayant une pratique de l’islam assez proche de celui des pays du Golfe. Et la Syrie « des laïcs et des minorités (alaouites, druzes, chrétiens, chiites, etc..) ». Actuellement, la Syrie est dirigée par la minorité des alaouites (12 % de la population) qui protège les autres minorités qui lui permettent de garder le pouvoir. Les élites syriennes sont formées, depuis 50 ans, dans les écoles et universités russes et offrent à la Russie, en échange de sa protection, sa seule base navale en Méditerranée. En 2011, la Syrie périphérique se révolte, avec le soutien des pays du Golfe et des Occidentaux. La guerre civile qui suivra opposera les « laïcs et minorités » à ce que nos médias ont d’abord appelés les rebelles, puis ensuite les djihadistes, et qui sont, en fait, les troupes combattantes arabes sunnites.
La Turquie, elle, accueille plus de 3 millions de réfugiés syriens qui commencent à poser problème à la population turque et à une forte minorité kurde sur un quart de son territoire. Une organisation terroriste communiste et indépendantiste kurde contrôle la région syrienne frontalière de la Turquie. Erdoğan, sur un coup de poker, décide de régler ces deux problèmes en prenant contrôle des territoires syriens à la frontière turque et d’y relocaliser ses Arabes sunnites pour créer une sorte de rempart. Le régime syrien, se sentant menacé par ce glacis sunnite, et, par ricochet, les Russes décident de reprendre le contrôle de ces territoires. Or, aujourd’hui, Ankara est en train de se faire écraser par les forces russo-syriennes. Erdoğan n’a plus le choix, s’il veut éviter une déculottée capable de menacer son pouvoir, il a besoin des Occidentaux pour contraindre la Russie à accepter un cessez-le-feu. N’ayant pas de moyens de pression sur Trump, il compte sur Paris et Berlin pour l’exiger. A priori, Français et Allemands ne sont pas en capacité d’exiger quoi que ce soit des Russes. Sauf que Vladimir Poutine sait qu’il aura du mal à rester au pouvoir à la fin de son mandat (cela fera un quart de siècle qu’il est à la tête de la Russie) et qu’il doit ramener de grandes victoires sur le plan international. Aussi, Paris et Berlin pourraient lui être utiles pour obtenir des succès. Directement. Et indirectement, en leurs demandant de faire des concessions aux USA et à la Chine qui rétribueront, en échange, la Russie.
In fine, ils se pourrait donc que nous accueillions plusieurs dizaines de milliers de migrants musulmans aux mœurs moyenâgeuses, parmi lesquels quelques djihadistes se cacheront, et que nous fassions des concessions incompréhensibles aux Russes, Américains et Chinois. En plus, tout cela permettra aux pays du Golfe d’avoir encore plus d’influence dans nos pays. Pour couronner le tout, et afin de cacher leur capitulation, nos dirigeants nous abreuveront, via les médias progressistes, de propagande bien-pensante nous faisant croire qu’il s’agit de sauver des familles qui fuient la guerre alors qu’en grande majorité, il s’agira de jeunes hommes qui préfèrent « changer de pays que de gouvernement ».
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Migrants
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