Nuñez refuse les arrêts maladie des policiers et menace : l’escalade ?
Visiblement, savoir le policier de la BAC de Marseille en prison n'empêche plus de dormir le DGPN, ni Laurent Nuñez qui disait partager son avis, ni Gérald Darmanin qui s'était montré solidaire de ses deux subordonnés immédiats. Ce qui prenait le tour d'une crise politique au sommet de l'État entre police et justice, entre ministre de l'Intérieur et président de la République, n'aurait en fait été qu'un bal des hypocrites et la posture de Darmanin qu'une... posture.
On a en effet appris, vendredi après-midi, par l'AFP et Le Monde, que le préfet de police de Paris Laurent Nuñez avait diffusé une note de service menaçant les policiers entrés dans le mouvement de contestation. Dans cette note, applicable à toute la France, Laurent Nuñez dénonce « le nombre important et inhabituel d’arrêts maladie sur une courte période » qui « nuit gravement au fonctionnement normal de services […] et porte atteinte de manière indirecte à la continuité du service public de la sécurité ». Il rappelle que les policiers n'ont pas le droit de grève. Et il menace... Il précise que toute « cessation concertée du service ou tout acte collectif d’indiscipline caractérisé peut être sanctionné », conformément à l’article 114 du Code général de la fonction publique. Il prévient que, à compter de ce vendredi, l’administration « est fondée à rejeter une demande de congés maladie aux agents qui lui ont adressé un arrêt de travail au cours de cette période et à procéder, en raison de l’absence de service fait, aux retenues sur salaires afférentes ».
Si les policiers avaient pu espérer une sortie de crise en leur faveur, leurs espoirs ont été douchés ces derniers jours, d'abord par Emmanuel Macron lui-même, qui n'a accédé à aucune de leurs revendications, ensuite par le parquet et le juge, qui ont décidé, jeudi, du maintien en détention de leur collègue, et enfin par leur hiérarchie et la voix de M. Nuñez, ce 4 août.
Inversement, le jeune Hedi, qui court les plateaux télé, a reçu un coup de téléphone de soutien d'Olivier Véran, porte-parole du gouvernement. Tous les clignotants vont dans le même sens. Et la phrase d'Emmanuel Macron dans son interview au Figaro de cette semaine n'en est que plus lunaire : « Je me suis gardé de réagir à chaud [...] parce que dans les moments d'émotion, on est sommé de choisir son camp. » Lunaire et fausse, puisque dès le début, avant même le déclenchement des émeutes, il avait pris parti pour le jeune Nahel contre le policier de Nanterre. Ce que l'opinion et les policiers apprennent aujourd'hui, dans la consternation, c'est que, même après réflexion, Emmanuel Macron a choisi son camp, et ce n'est pas celui des policiers.
Or, ce mois écoulé, marqué par des émeutes et une révolte des policiers historiques, l'a aussi été par deux nouveaux meurtres sauvages, ceux du jeune Enzo et de Patrice, à Bayonne, vraisemblablement commis par des personnes d'origine immigrée. Et pour ces victimes-là, les Français constatent que les médias et le pouvoir n'ont pas du tout la même sollicitude. La semaine écoulée a aussi été endeuillée par deux nouveaux suicides de policiers, à Anglet et à Béthune. C'était ce camp-là qu'il fallait choisir, et depuis longtemps.
Pour qu'un pouvoir agisse ainsi avec ses policiers dans un tel contexte, il faut qu'il se sente très sûr de lui. Mais l'on ne voit pas très bien, au bout de six ans de crises permanentes, avec une Élisabeth Borne usée et une majorité toujours aussi étriquée, ce qui lui permet de l'être.
Ou qu'il soit particulièrement inconscient. Et ce lâchage des policiers, qui n'est pas de nature à rétablir la confiance avec leur hiérarchie, sera inévitablement lourd de conséquences pour la suite.
Déjà, sur les réseaux sociaux et dans la presse, l'écœurement des policiers est palpable : l'un d'eux, en arrêt maladie, révèle les pressions de sa hiérarchie. Et certains préparent déjà la riposte face aux menaces de la hiérarchie, comme le révèle Valeurs actuelles. Comment le gouvernement peut-il penser venir à bout d'une révolte profonde à coups de commisération hypocrite et de franche menace ?
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117 commentaires
Les clowns du gouvernement obéissent au doigt et à l’œil aux ordres du troubadour Macron, aucun soutien à la police Macron préfère les racailles ce qui lui ressemble bien
À quand une mobilisation générale pour faire sauter tous ces incapables . Messieurs les généraux en retraite ou en activité agissez et faites taire et remplacer cette mascarade macronienne qui a déjà trop durée et souillée notre pays
Messieurs les généraux des millions de Français sont partant avec vous
Le syndicat des Commissaires et celui des officiers de police sont étrangement silencieux. C’est la piétaille (le flic de base ou le brigadier) qui en prend plein le visage, tant de la part de se hiérarchie que du rebeu lambda. Ce sont eux, ces flics du quotidien que nous devons soutenir et admirer. Ce sont eux qui font le travail, qui prennent les coups de tous les côtés et sur lesquels leur hiérarchie s’essuie les pieds. Et les princes qui nous gouvernent s’étonnent que ces « flics » puissent ne plus supporter d’être bafoués, humiliés . Et que la seule arme qui leur reste est l’arrêt maladie.
Mais qui peut être étonné ? Le tandem Darmanin Nunez , membres actifs d’une association de malfaisants. Mais quand les flics de base vont-ils élire autres choses que les larbins habituels soit disants représentants syndicaux ? Il y a quelques heures ces derniers sortaient confiants de leurs entretien place Bauveau et avaient comme consignes de leurs maîtres de faire rentrer dans le rang les grévistes récalcitrants
en tous cas les voyous, eux, ont bien compris ! ils ne s’arrêtent plus jamais lors de contrôle et blessent même les policiers.
C’est tout à fait normal, vu que les voyous sont rois en ce pays
et qu’on en importe tous les jours un peu plus
Ce régime s’affranchi de tout sans vergogne , il nous en a donné la preuve pendant la crise sanitaire en interdisant aux médecins de prescrire , il écarte tout ce qui le gêne sans la moindre critique de l’opposition … !!!!
Ce ne sont pas quelques miles nautiques qui séparent nos deux pays mais plus de deux siècles de retard en ce qui concerne notre pays. La révolution fut, en effet, un retour à la barbarie si bien dénoncé par Edmund Burke, lorsqu’il écrivait dans Réflexions sur la Révolution en France : L’âge de la chevalerie s’en est allé ; celui des sophistes, des économistes et des calculateurs a pris sa place. Nous avons à nouveau une triste image des valeurs de la république laquelle, une fois de plus, fait de la France le paria de l’Europe entière.
Toute entreprise peut envoyer un médecin contrôleur au domicile du malade et si l’arrêt est injustifié ne pas payer les jours d’absence…Mais cela ne fait pas revenir les salariés au travail. Quand le climat social est pourri il ne suffit pas de jouer les flics (pour les flics c’est amusant). Quant aux notes officielles dénonçant les arrêts sauvages, cela doit être aussi efficace que les « rappels à la loi ». On pourrait leur tirer les oreilles en public. Macron qui aime se mettre en scène aux Invalides pourrait choisir ce lieu pour ces séances (après la mise en scène pour Dreyfus ce serait pas mal). On peut aussi les mettre au coin si possible dans le sas d’entrée des commissariats, ainsi les petites frappes intouchables pourraient venir s’en occuper avec la vrai bénédiction de l’Administration.Voilà des mesures ne coûtant pas cher…Et d’une efficacité absolue bien entendu.
quand à l’avocat d’Hedi, il faudrait aussi qu’il se repose, en disant « que le LBD a été tiré à 3 mètres » à cette distance Hedi ne serait pas sur les plateaux TV, et que faisait-il au milieu des manifestants, il filmait à 2 heures du matin ?
Les policiers devraient démissionner en masse et on verra comment les crapules à la tête de l état feront puisqu’ils n’ ont que mépris pour les forces de l’ordre
Ils embaucheront des chances pour la France peut-être
Nunez ne fait et dit que ce qu’on lui dit de faire et dire . C’est un godillot exactement comme tout ceux qui « gravitent » autour de ce « chef des tas » .
Les forces de l’ordre sont le garant de l’ordre public. Qu’ils déposent les armes et ce sera hélas bientôt la guerre civile. Par ailleurs, Refuser les arrêts maladie, c’est oublier que ce sont des médecins qui les ont prescrits. Sans doute un certain nombre de ces prescriptions sont elles de complaisance, alors c’est sur les prescripteurs qu’il faut sévir.
Darmanin et Nunez ont reçu de nouvelles directives de Brégançon, et se sont reniés. C’est lamentable. Que faut-il penser de ces médecins qui, en toute conscience, ont établi des arrêts de travail au profits de policiers qui physiquement et moralement, n’en peuvent plus. Bravo les médecins.
Quand à cette jeune policière projetée à quatre mètres par un chauffard, si elle avait eu le temps de sortir son arme, elle serait au cachot comme deux de ses confrères. Vous avez dit « destitution »…
Tout le drame est là, imaginez si par accident la policière avait percuté un passant du type, au hasard, migrant de surcroît du Sud de la méditerranée !!!!
« . Ce que l’opinion et les policiers apprennent aujourd’hui, dans la consternation, c’est que, même après réflexion, Emmanuel Macron a choisi son camp, et ce n’est pas celui des policiers. » Pas très perspicaces, nos policiers. Cela fait un bail que le bon peuple a compris que les pingouins du gouvernement ont transformé les forces de l’ordre en milices à leurs bottes, pouvant être lancées contre le peuple sans un murmure (cf les gilets jaunes). Tout vient à point à qui sait attendre, mais qui trop attend risque de devenir complice.
Il est évident que le laquais Nunez s’est fait remonter les bretelles par macron, ou un de sa clique d’incapables, ce qui est la même chose. Cette bande de bons à rien n’a même pas l’idée que sans policiers pour les protéger, ils ne peuvent plus mettre le nez dehors. Voilà qui situe bien leur niveau.
Mais quand donc les policiers comprendront-ils qu’ils bossent pour des gens qui les insultent, les rabaissent, les trahissent et les exploitent à longueur de temps ? Si je peux comprendre, voire admirer, le sacerdoce de certains pour leur métier, leur désir de servir une Nation, leur vocation, le simple réalisme fait que cela doit être mis en balance avec les ambitions strictement et uniquement politiciennes de leurs chefs.
Cherchez d’autres boulots les gars, d’autres filières, démissionnez si des opportunités meilleures se présentent à vous, car vos chefs et, au-delà, la part gauchiste de la société ne méritent pas votre engagement, votre sacrifice parfois, bref, tout simplement, ne vous méritent pas !