« Il n’y a aucune raison qu’en 2017, le contribuable finance l’islam »
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Valérie Pécresse, présidente LR de la région Île-de-France, a évoqué dimanche l'idée d'"un concordat pour un islam républicain".
Réaction au micro de Boulevard Voltaire de Wallerand de Saint-Just, président du groupe Front national au conseil régional d'Île-de-France.
Valérie Pécresse s'est déclarée aujourd'hui favorable à un concordat entre l'État et l'islam. Que vous inspire cette proposition ?
Je me demande si elle n'a pas fait une erreur par manque de culture politique. Les concordats, en France, sont antérieurs à la loi de 1905. Je ne vois pas du tout l'intérêt, à l'heure actuelle, de prévoir un concordat avec l'islam.
La loi de séparation des Églises et de l'État me paraît totalement suffisante aujourd'hui. Son application doit permettre de gouverner à peu près toutes les religions et leurs rapports avec la sphère publique et avec l'État. Ce doit être la même chose pour l'islam.
Cela s'oppose-t-il à la loi de 1905 ?
Oui, et en plus cela me paraît inutile de signer un concordat.
Madame Pécresse dit, dans le reste de son entretien, que l'État devrait financer les lieux de culte de l'islam. Ce n'est pas du tout ce qu'il faut faire à l'heure actuelle. L'argent du contribuable ne doit certainement pas servir à financer les lieux de culte de l'islam.
Si la loi de 1905 a prévu des points particuliers, et notamment la propriété et l'entretien des lieux de culte existants avant 1905, cela tient à la spécificité française. La religion catholique, mais aussi (bien que dans une moindre mesure) les religions protestante et juive, était un des piliers traditionnels de la France et de ses racines. On comprend donc qu'elle ait pu être traitée comme cela.
Il n'y a aucune raison, en 2017, que le contribuable se mette à financer l'islam.
Avant, elle se trompait un peu, mais là, madame Pécresse fait à mon avis totalement fausse route.
Est-ce une tentative de répondre aux problèmes de rue ?
Il ne doit pas y avoir de prières dans les rues.
C'est aux religions qui prennent de l'ampleur en France, comme l'islam aujourd'hui, de se débrouiller.
Par ailleurs, on n'est pas obligé de prier. Si on ne peut pas prier, on peut reporter sa prière au lendemain. Quand un catholique ne trouve pas, pour une raison ou pour une autre, une église pour aller à la messe le dimanche, il y va le lundi ou attend le dimanche suivant.
C'est simple.
Il n'y a aucune raison d'occuper ainsi l'espace public et de gêner de façon très importante les autres personnes qui ne se réclament pas de l'islam dans une ville comme Clichy.
Il n'y a pas de réponse à avoir à ces prières de rue. Il faut faire en sorte qu'elles n'existent pas.
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