Obligation d’afficher le portrait du Président : concours Lépine à l’Assemblée
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« On passe trop par la loi, dans notre République », qu’il a dit, Emmanuel Macron. C’était le 22 mars dernier, lors de son interview sur TF1, deux jours après que la motion de censure avait frisé les moustaches d’Élisabeth Borne, à neuf voix près. C’est sans doute pour ça que ses députés, dès le 23 mars, ont déposé une proposition de loi pour obliger de pavoiser les mairies aux couleurs de l’Union européenne. Ils s’ennuyaient, n’avaient que ça à faire, il fallait donc voter, toutes affaires cessantes, une loi sur ce sujet prioritaire. Après un rejet en commission, finalement, ils ont réussi à remettre ça sur le tapis. Et se sont même offert le luxe d’en débattre tard dans la nuit. Après, ils vont dire qu’ils sont exténués.
Petit geste commercial, la mesure ne sera obligatoire que pour les communes de plus de 1.500 habitants. On se demande pourquoi cette exemption pour plus de 70 % des communes de France. Il s’agit, pour les socialistes qui ont déposé cet amendement, « de prendre en considération le coût financier d’une telle obligation ». Dites donc, elle est où, la fameuse égalité « sur nos territoires » ? Et puis, entre nous, des drapeaux, de toutes les couleurs, de toutes les tailles, on en trouve à tous les prix. Mais bon, mettons.
Le débat s’est donc transformé en véritable concours Lépine des mesures symboliques à imposer à nos mairies. Ainsi, sur proposition des députés LFI, l’obligation d’inscrire la devise de la République sur la façade des mairies a été votée, ainsi que celle d’afficher en mairie la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, sur une idée, là, du député LR Philippe Gosselin. La prochaine fois, ce sera la Constitution avec, en gras, le fameux principe de précaution introduit par Jacques Chirac, les paroles de la « Marseillaise » et, bien entendu, l’hymne européen, ça va sans dire. Va plus rester beaucoup de place sur les murs de nos hôtels de ville.
Mais le pompon revient sans doute à la mesure phare, proposée par un député Renaissance : l’obligation d’afficher le portrait officiel du président de la République dans les mairies. La reprise d’une proposition de loi déposée en 2021 du décidément très imaginatif Philippe Gosselin. L’argument, dans l’absolu, se tient : le président de la République n’est-il pas « le garant de l’unité de la nation » et ne veille-t-il pas, « par son arbitrage, au fonctionnement régulier des pouvoirs publics et donc de nos institutions démocratiques » ? argumentaient les députés LR dans l’exposé des motifs en 2021. Maintenant, peut-on dire qu’Emmanuel Macron - puisqu’il serait le premier concerné, si cette proposition de loi allait jusqu’au bout de son parcours parlementaire - est un modèle du genre pour ce qui concerne l’unité de la nation ? On a le droit de se poser la question. Ironie du sort, merveille de paradoxe, oxymore.
Cependant, cet amendement laisse au gouvernement le soin de fixer les modalités d’affichage de ce portrait. En effet, afficher le portrait du Président « dans toutes les mairies », c’est vague. Il y a tout plein de pièces, dans une mairie : du bureau du maire en passant par la salle du conseil, celle des mariages, jusqu’aux toilettes et à la salle des archives... On imagine que le décret précisera aussi la hauteur minimale d’affichage, car il ne faut pas sous-estimer l’esprit taquin et rebelle de certains élus qui pourraient accrocher le fameux portrait à hauteur des plinthes, par exemple. Allez savoir… J’ai en effet souvenir d’un colonel qui, dans son bureau, avait déposé une immense plante verte pour cacher à la vue du visiteur le portrait officiel de je ne sais plus quel Président, ce qu'on appelle le Loubet, dans la Marine nationale. Il fallait y penser.
Tiens, au fait, ils ont oublié d’imposer par la loi le buste de Marianne. Il faudra y songer, la prochaine fois. Bien évidemment, un décret fixera les mensurations, le genre et la couleur. C’est vrai, ça, on passe vraiment trop par la loi, dans ce pays.
Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 14/05/2023 à 8:13.
Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)
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36 commentaires
je n’en voudrais même pas dans ce qu’on appelle « les lieux d’aisance »…….tout comme picasso, mais c’est un autre débat
Il est vrai que la pièce de la mairie qui doit contenir le portrait ne semble pas avoir été précisée dans la loi. Peut être une des dernières libertés laissée à l’édile locale, allez savoir.
Publiez les noms des fantoches qui ont voté cette insanité !
Pas question d’oublier le regard perçant des yeux bleus acier de notre président, sa moumoute et son sourire carnassier font de lui le jeune premier à la mode dont le succès bien connu est amplement mérité. Roi des mairies et grand manitou de la France il est normal que son effigie soit à l’honneur dans chaque village pour se souvenir et ne rien laisser de côté de son efficace passage
. Il paraît que ces portraits sont volés , on frémit a l’idée de ce que des fanatiques pourraient en faire….
L’assemblée nationale ressemblait de plus en plus à une cours de récréation. Maintenant elle devient garderie …. sauf que dans une garderie, les usagers en sont pas grassement payés et entretenus mais ce sont les bénéficiaires de ce service qui payent …. Une preuve, s’il en fallait encore, que cette pléthore d’élus, qui nous coûtent un pognon de dingue, s’ennuient et font mumuse plutôt que d’oeuvrer dans l’intérêt du pays, mission pour laquelle ils ont été élus et pour laquelle ils sont royalement entretenus par le con-tribuable spolié. Et son s’étonne de « l’incivilité » de ce peuple qui, écoeuré, ne se déplace plus pour aller voter.
Tout à l’égo…
Tout-à-l’égout…
BRAVO!
Derrière cette obligation de « pavoiser » aux couleurs de l’U€, se cache la volonté de faire disparaître « en loucedé » le drapeau national. L’installation du drapeau de l’U€ au fronton des mairies n’est donc en réalité qu’une étape. Les paris sont ouverts …
Chez moi, c’est la bannière à fleurs de lys. Le portrait de ce sinistre individu, j’ai une idée où le poser définitivement. Vive le Roi.
Seriez-vous un récalcitrant Gaulois Breton?
Je pense que vous avez deviné.
Plurinae leges pessima Respublica (plus les lois sont nombreuses pire est l’état) les anciens avaient tout compris.
Photo tellement retouchée qu’elle en est grotesque. Quant aux lois, il en sort tant qui ne sont jamais observées qu’il n’est pas urgent d’en créer d’autres.
Ah non, alors ! après les effets secondaires du vaxxin, une double dose de crises d’urticaire à la vision de cette face de pervers ..
Vous aussi, ça vous fait vous gratter ? Je ne puis ni le voir ni l’entendre.
Dernière nouvelle, Macron réindustrialise la France ! … en recréant des usines textiles qui vont fabriquer le tissu du drapeau européen.
Il réindustrialise avec la complicité de son futur successeur (?) x. bertrand, en laissant les capitaux étrangers investir en minorité (le reste est financé par les collectivités territoriales (nos impots), qui se barreront cinq ans après avec tous les secrets de fabrication et les brevets, comme l’unique investisseur chinois de « valdunes » dà Dunkerque te Trith St léger, qui maintenant produira en chine les essieux et roues de trains à grande vitesse et nous les revendrons le double du cout de production actuel.
Ah les « mozarts » de la finance !
Quoi d’étonnant à cela, on ne peut pas publier des histoire de trous de balles et s’occuper sérieusement de réindustrialiser la France !
Les Mozart de la banqueroute !
Pour répondre à Roan et pour employer la « littérature » de Bruno prix Concourt et sexo-politologue émérite, c’est la colère qui se dilate chez moi.
Avec des compositeurs comme ceux de notre gouvernement, c’est la « Marche Funèbre » qui se joue actuellement.
Pour le moment c’est un linceul qui est en train de se tisser.
Toutes ces décisions ne sont pas anodines. Nous aurions tort de nous moquer car il s’agit de nous faire renter dans le crâne, chaque jour un peu plus, (comme la grenouille qui ne sent pas le danger de l’eau tiède qui va en se réchauffant) que nous ne sommes plus français mais européens et que nous ne sommes plus libres mais que notre devoir est d’obéir au nom de Bien. Le résultat est que ça marche très bien. Quel bel exemple en fut le pass de la peur et de la soumission. Macron me l’a bien dit il y a quelques mois, que je n’était pas digne d’être citoyen français et qu’il voulait…vous savez quoi. C’est vrai, je me sens de moins en moins français quand je vois l’état d’abrutissement de notre pays mas je me sens aussi de moins en moins européen…tout ceci dégage une odeur de totalitarisme soft qui ne dit pas son nom et dans lequel la masse est en train de se noyer…au nom du Bien, du climat, de la solidarité, de l’inclusion etc. On la connait la chanson que récite en coeur la masse moutonnière.
Donc, j’ai bien compris il faudra afficher le président de la République. Il n’est pas précisé dans quelle position. J’ai bien quelques idées, à voir…
je pense avoir les mêmes idées….
Et si on retournait le tableau ? il serait tout de même au mur.
Il parait que Pierre a été crucifié la tête en bas…et il est devenu… Saint… Chef de la chrétienté et plus tard du… Vatican… Tous les espoirs sont permis! En cent jours tout est possible. Même un miracle…
le drapeau coute surement moins cher que de mettre sur le fronton de toutes les mairies « liberté, égalité, fraternité », certaines mairies sont si petites, que cette devise en fera le tour, à moins de la mettre en petit tout petit. rappeler cette devise au lieu d’inciter les profs à remettre l’histoire de France à sa place, n’est ce pas pour nos nouveaux arrivants ?